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| La Bible, le Coran et la science | |
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كاتب الموضوع | رسالة |
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أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 12:23 am | |
| L'Ascension de Jésus Les contradictions se prolongent jusqu'à la fin des récits, puisque ni Jean, ni Matthieu ne mentionnent l'Ascension de Jésus. Seuls, Marc et Luc en parlent.
Pour Marc (16, 19), Jésus fut « enlevé au ciel et s'assit à la droite d'Allah » sans aucune précision de date par rapport à sa résurrection, mais il faut remarquer que la fin de l'Evangile de Marc, qui contient cette phrase, n'est pas authentique, c'est un texte < postiche » pour le R. P. Roguet, bien que, pour l'Eglise, il soit canonique!
Reste Luc, le seul qui évoque dans un texte non discuté l'épisode de l'Ascension (24, 51) : « Jésus se sépara d'eux ' et fut emporté au ciel. » L'événement est situé par l'évangéliste à la fin du récit de la résurrection et de l'apparition aux Onze : les détails du récit évangélique impliquent que c'est le jour de la résurrection que l'ascension a eu lieu. Mais, dans les Actes des Apôtres, Luc — dont tout le monde pense qu'il en est l'auteur — décrit (1, 2-3) les apparitions de Jésus aux apôtres entre la Passion et l'Ascension en ces termes : « Ils en avaient eu plus d'une preuve alors que, pendant quarante jours, il s'était fait voir d'eux et les avait entretenus du règne d'Allah. » Ce passage des Actes des Apôtres est à l'origine de la fixation de la fête chrétienne de l'Ascension, quarante jours après Pâques où est fêtée la Résurrection. La date est ainsi fixée à rencontre de l'Evangile de Luc ; aucun texte évangélique ne la justifie non plus par ailleurs.
Lorsqu'il a connaissance de cette situation, le chrétien est déconcerté car la contradiction est manifeste. La Traduction oecuménique de la Bible, Nouveau Testament, reconnaît cependant les faits, mais ne s'étend pas sur la contradiction, se contentant de mentionner l'intérêt que peuvent avoir eu ces quarante jours pour la mission de Jésus.
Les commentateurs qui veulent tout expliquer et concilier l'inconciliable nous offrent à ce propos de singulières interprétations.
Ainsi la synopse des quatre Evangiles éditée en 1972 par l'Ecole biblique de Jérusalem contient (vol. 2, p. 451) de très curieux commentaires.
1. Il s'agit des on7e apôtres, le douzième, Judas, étant mort. 104
Contradictions et invraisemblances des récits Le mot même d'ascension est critiqué en ces termes : < En fait il n'y eut pas d'ascension au sens physique luimême, car Allah n'est pas plus " en haut qu'en bas ". » (Sic.) On saisit mal le sens de cette remarque car on se demande comment Luc aurait pu s'exprimer autrement.
Par ailleurs, l'auteur du commentaire voit un < artifice littéraire » dans le fait que, « dans les Actes, il est dit que l'ascension eut lieu quarante jours après la résurrection » ; ledit « artifice » est « destiné à souligner que la période des apparitions de Jésus sur la terre prend fin ». Mais, ajoute-t-il, dans le fait que dans l'Evangile de Luc, < l'événement se place au soir dû dimanche de Pâques, puisque l'évangéliste ne met aucun intervalle entre les divers épisodes qu'il raconte, après la découverte du tombeau vide, le matin de la résurrection... — « ... n'est-ce pas là aussi un artifice littéraire, destiné à laisser un certain laps de temps pour les apparitions duressuscité ? » (sic).
Le sentiment de gêne qui ressort d'interprétations de cette nature est encore plus manifeste dans le livre du R. P.
Roguet qui distingue... deux ascensions ! « Alors que l'Ascension, du point de vue de Jésus, coïncide avec la Résurrection, elle n'a lieu, du point de vue des disciples, que quand Jésus cesse complètement de se manifester à eux, pour que l'Esprit leur soit envoyé et que commence le, temps de l'Eglise. »
Au lecteur qui ne serait pas capable de saisir la subtilité théologique de son argumentation, qui n'a pas la moindre base scripturaire, l'auteur adresse une mise en garde générale, modèle de verbiage apologétique: < Ici, comme en beaucoup de cas semblables, le problème ne semble insoluble que si l'on prend à la lettre, matériellement, les affirmations de l'Ecriture, en oubliant leur signification religieuse. Il ne s'agit pas de dissoudre la réalité des faits dans un symbolisme inconsistant, mais de rechercher l'intention théologique de ceux qui nous révèlent des mystères en nous livrant, des faits sensibles, des signes appropriés à l'enracinement charnel de notre esprit. >
Les derniers entretiens de Jésus. Le Paraclet de l'Evangile de Jean Jean est le seul évangéliste à rapporter, à la fin du dernier repas de Jésus et avant l'arrestation de ce dernier, l'épisode des ultimes entretiens avec les apôtres, qui se termine par un très long discours: quatre chapitres de l'Evangile de Jean (14 à 17) sont consacrés à cette 105
Evangiles narration, dont on ne trouve aucune relation dans les autres évangiles. Et, pourtant, ces chapitres de Jean traitent de questions primordiales, de perspectives d'avenir d'une importance fondamentale, exposées avec toute la grandeur et la solennité qui caractérisent cette scène des adieux du Maître à ses disciples.
Comment peut-on expliquer que fasse entièrement défaut chez Matthieu, Marc et Luc le récit d'adieux si touchants qui contiennent le testament spirituel de Jésus?
On peut se poser 1& question suivante: le texte existait-il initialement chez les trois premiers évangélistes? N'a-t-il pas été supprimé par la suite? Et pourquoi ? Disons tout de suite qu'aucune réponse ne peut être apportée ; le mystère reste entier sur cette énorme lacune dans le récit des trois premiers évangélistes.
Ce qui domine le récit est — cela se conçoit dans un entretien suprême — la perspective de l'avenir des homes évoquée par Jésus et le souci du Maître d'adresser à ses disciples et, par eux, à l'humanité entière, ses recommandations et ses commandements et de définir quel sera en définitive le guide que les hommes devront suivre après sa disparition. Le texte de l'Evangile de Jean et lui seul le désigne explicitement sous le nom grec de Parakietos, devenu Paraclet en français. En voici, selon la Traduction oecuménique de la Bible, Nouveau Testament, les passages essentiels: « Si vous m'aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements ; moi je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet (14, 15-16). »
Que signifie Paraclet? Le texte que nous possédons actuellement de l'Evangile de Jean explique son sens en ces termes: < Le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous communiquera toutes choses, et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit » (14, 26).
« II rendra lui-même témoignage de moi » (15, 26). « C'est votre avantage que je m'en aille ; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; si au contraire je pars, je vous l'enverrai. Et lui, par sa venue, il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement... » (16, 7-8).
« Lorsque viendra l'Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière, car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu'il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. D me glorifiera... » (16, 13-14).
Contradictions et invraisemblances des récits (A noter que les passages non cités ici des chapitres 14 à 17 de l'Evangile de Jean ne modifient aucunement le sens général de ces ci- tations.)
Si l'on en fait une lecture rapide, le texte français qui établit l'identité du mot grec Paraclet avec l'Esprit Saint n'arrête pas le plus souvent l'attention. D'autant plus que les sous-titres du texte généralement employés dans les traductions et les termes des commentaires présentés dans les ouvrages de vulgarisation orientent le lecteur vers le sens que la bonne orthodoxie veut donner à ces passages. Aurait-on la moindre difficulté de comprehension que des précisions comme celles données par le Petit Dictionnaire du Nouveau Testament d'A. Tricot, par exemple, seraient là pour offrir tous les éclaircissements. Sous la plume de ce commentateur, à l'article Paraclet, on peut y lire, en effet, ce qui suit: < Ce nom ou ce titre, transcrit du grec en français, n'est employé dans le Nouveau Testament que par S. Jean: quatre fois quand il rapporte le discours de Jésus après la " Cène ' " (14, 16 et 26 ; 15, 26 ; 16, 7) et une fois dans sa première épître (2, 1). Dans l'Evangile Johannique, le mot s'applique à l'Esprit Saint ; dans l'épître, au Christ. " Paraclet " était un terme couramment employé par les Juifs hellénistes du l" siècle au sens d'intercesseur, de défenseur. [...] L'Esprit, annonce Jésus, sera envoyé par le Père et le Fils et il aura pour mission propre de suppléer le Fils dans le rôle secourable exercé par celui-ci durant sa vie mortelle au profit de ses disciples. L'Esprit interviendra et agira comme substitut du Christ en tant que paraclet ou intercesseur toutpuissant.»
Ce commentaire fait donc de l'Esprit Saint le guide ultime des hommes après la disparition de Jésus. S'accorde-til avec le texte de Jean? La question doit être posée car, a priori, il semble curieux que l'on puisse attribuer à l'Esprit Saint le dernier paragraphe cité plus haut : < D ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu'il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. » II paraît inconcevable qu'on puisse prêter à l'Esprit Saint les pouvoirs de parler et de dire ce qu'il entend... A ma connaissance, cette question, que la logique commande de soulever, n'est généralement pas l'objet de commentaires.
1. En réalité, c'est bien au cours même de la < Ciné » que, pour Jean, Jésus a prononcé le long discours où il est sujet du Paraclet, discours non rapporté par les autres évangélistes.
Pour avoir une idée exacte du problème, il est nécessaire de se reporter au texte grec de base, ce qui est d'autant plus important que l'on reconnaît à l'évangéliste Jean d'avoir écrit en grec et non en une autre langue. Le texte grec consulté fut celui de Novum Testamentum graece '.
Toute critique textuelle sérieuse commence par la recherche des variantes. Il apparaît ici que, dans l'ensemble des manuscrits connus de l'Evangile de Jean, il n'existe pas d'autre variante susceptible d'altérer le sens de la phrase que celle du passage 14, 26 de la fameuse version en langue syriaque appelée Palimpseste'. Ici, on ne mentionne pas l'Esprit Saint, mais l'Esprit tout court. Le scribe a-t-il fait un simple oubli, ou bien placé en face d'un texte à recopier qui prétendait faire entendre et parler l'Esprit Saint, n'a-t-il pas osé écrire ce qui lui paraissait être une absurdité ? A part cette remarque, il n'y a pas lieu d'insister sur d'autres variantes, si ce n'est les variantes grammaticales qui ne changent rien au sens général. L'essentiel est que ce qui est exposé ici sur la signification précise des verbes « entendre »- et <; parler » vaille pour tous les manuscrits de l'Evangile de Jean et c'est le cas.
Le verbe « entendre » de la traduction française est le verbe grec akouô, qui signifie percevoir des sons. Il a donné, par exemple, en français le mot acoustique, en anglais acoustics, qui est la science des sons.
Le verbe « parler » de la traduction française est le verbe grec laleô, qui a le sens général d'émettre des sons et le sens particulier de parler. Ce verbe revient très souvent dans le texte grec des Evangiles pour désigner une déclaration solennelle de Jésus au cours de sa prédication. Il apparaît donc que la communication aux homes dont il est fait état ici ne consiste nullement en une inspiration qui serait à l'actif de l'Esprit Saint, mais elle a un caractère matériel évident en raison de la notion d'émission de son attachée au mot grec qui la dé finit.
Les deux verbes grecs akouô et laleô définissent donc des actions concrètes qui ne peuvent concerner qu'un être doué d'un organe de l'audition et d'un organe de la parole. Les appliquer par conséquent à l'Esprit Saint n'est pas possible.
Ainsi, tel qu'il nous est livré par les manuscrits grecs, le texte de ce passage de l'Evangile de Jean est parfaitement incompréhensible si on l'accepte dans son intégrité avec les mots Esprit Saint de la phrase (14, 26): « Le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom... », etc., seule phrase qui, dans l'Evangile de Jean, établit l'identité entre Paraclet et Esprit Saint.
1. Nestlé et Aland, 1971. 2. Ecrit au IV ou V siècle et découvert au mont Sinaï, en 1812, par Agnès S.-Lewis, ce manuscrit est ainsi appelé parce que le texte initial avait été recouvert par un autre texte qui, effacé, fit apparaître le premier.
Contradictions et invraisemblances des récits Mais si l'on supprime les mots Esprit Saint (to pneuma to agion) le cette phrase, tout le texte de Jean présente une signification extrêmement claire. Elle est d'ailleurs concrétisée par un autre texte de l'Evangéliste, celui de la première épître où Jean utilise le même mot Paraclet pour désigner tout simplement Jésus en tant qu'intercesseur auprès d'Allah '. Et quand Jésus dit, selon Jean (14, 16) : « Je prierai le Père : il vous enverra un autre Paraclet », il veut bien dire qu'il sera envoyé aux hommes un « autre » intercesseur, comme il l'a été lui-même, auprès d'Allah en leur faveur lors de sa vie terrestre.
On est alors conduit en toute logique à voir dans le Paraclet de Jean un être humain comme Jésus, doué de faculté d'audition et de parole, facultés que le texte grec de Jean implique de façon formelle. Jésus annonce donc que Allah enverra plus tard un être humain sur cette terre pour y avoir le rôle défini par Jean qui est, soit dit en un mot, celui d'un prophète entendant la voix d'Allah et répétant aux hommes son message. Telle est l'interprétation logique du texte de Jean si l'on donne aux mots leur sens réel.
La présence des mots Esprit Saint dans le texte que nous possédons aujourd'hui pourrait fort bien relever d'une addition ultérieure tout à fait volontaire, destinée à modifier le sens primitif d'un passage qui, en annonçant la venue d'un prophète après Jésus, était en contradiction avec l'enseignement des Eglises chrétiennes naissantes, voulant que Jésus fût le dernier des prophètes.
1. Bien des traductions et des commentaires, surtout anciens, des Evangiles traduisent le mot par consolateur, cela est une erreur complete. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 12:24 am | |
| VI. CONCLUSIONS Les faits qui ont été rapportés ici et les commentaires cités de plusieurs exégètes chrétiens très éminents ont réfuté les affirmations de l'orthodoxie, s'appuyant sur la ligne adoptée par le dernier concile concernant l'historicité absolue des Evangiles qui auraient fidèlement transmis ce que Jésus a réellement fait et enseigné.
Les arguments qui ont été donnés sont de plusieurs ordres.
Tout d'abord, les citations mêmes des Evangiles établissant des contradictions flagrantes. On ne peut pas croire à l'existence de deux faits qui se contredisent. On ne peut pas accepter certaines invraisemblances ou des affirmations qui vont à rencontre des données parfaitement établies par les connaissances modernes. Les deux généalogies de Jésus que présentent les Evangiles et ce qu'elles impliquent de contrevérités sont, à ce sujet, tout à fait démonstratives.
Beaucoup de chrétiens ignorent ces contradictions, invraisemblances ou incompatibilités avec la science moderne et sont stupéfaits lors qu'ils les découvrent, influencés qu'ils sont par la lecture des commentaries offrant de subtiles explications propres à les rassurer, le lyrisme apologétique aidant. Des exemples très caractéristiques ont été fournis de l'habileté de certains exégètes à camoufler ce qu'ils appellent pudiquement des « difficultés ». Très rares sont, en effet, les passages des Evangiles qu'on a reconnus inauthentiques alors que l'Eglise les a officiellement déclarés canoniques.
Les travaux de la critique textuelle moderne ont mis en évidence des données qui, selon le R. P. Kannengiesser, constituent une « révolution des méthodes exégétiques » et amènent à < ne plus prendre au pied de la lettre » les faits rapportés au sujet de Jésus par les Evangiles, « écrits de circonstances » ou « de combat >. Les connaissances modernes, ayant mis en lumière l'histoire du judéo-christianisme et les rivalités entre communautés, expliquent l'existence de faits qui déconcertent les lecteurs de notre époque. La conception des évangélistes témoins oculaires n'est plus défendable, mais elle est encore de nos jours celle de nombreux chrétiens. Des travaux de l'Ecole biblique de Jérusalem (R. P. Benoit et R. P. Boismard) démontrent fort bien que les Evangiles ont été écrits, revus et corrigés plusieurs fois.
Aussi le lecteur de l'Evangile est-il prévenu par eux qu'il « doit renoncer dans plus d'un cas à entendre la voix directe de Jésus ».
Le caractère historique des Evangiles n'est pas discutable, mais ces documents nous renseignent avant tout, au travers des récits concernant Jésus, sur la mentalité des auteurs, porte-parole de la tradition des communautés chrétiennes primitives auxquelles ils appartenaient, en particulier sur les luttes entre judéo-chrétiens et Paul : les travaux du cardinal Daniélou font autorité sur ces points.
Comment s'étonner alors du travestissement de certains événements de la vie de Jésus par des évangélistes qui avaient pour but de défendre un point de vue personnel, comment s'étonner de l'omission de certains événements, comment s'étonner du caractère romancé de la description de certains autres?
On est amené à comparer les Evangiles à nos chansons de gestes de la littérature médiévale. Suggestive est la comparaison que l'on peut faire avec la Chanson de Roland, la plus connue de toutes, qui relate sous un aspect romancé un événement réel. Sait-on qu'elle raconte un épisode authentique : une embuscade dont eut à souffrir l'arrière-garde de Charlemagne, commandée par Roland, au col de Roncevaux ? Cet épisode d'importance secondaire aurait eu lieu, selon la chronique historique (Eginhard), le 15 août 778 ; il fut amplifié aux dimensions d'un grandissime fait d'armes, d'un combat de guerre sainte. Le récit est fantaisiste, mais cette fantaisie ne peut éclipser la réalité d'une des luttes que Charlemagne dut entreprendre pour garantir ses frontiers contre les tentatives de pénétration des peuples voisins : là réside l'authentique, le mode épique du récit ne l'efface pas.
Pour les Evangiles, il en est de même : les fantasmagories de Matthieu, les contradictions flagrantes entre les Evangiles, les invraisemblances, les incompatibilités avec des données de la science moderne, les alterations successives des textes, font que les Evangiles contiennent des chapitres et des passages relevant de la seule imagination humaine. Mais ces défauts ne font pas mettre en doute l'existence de la mission de Jésus : les doutes planent seulement sur son déroulement. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 12:25 am | |
| Le Coran et la science moderne I. INTRODUCTION A priori, une telle association entre le Coran et la science étonne, d'autant plus que c'est d'harmonie et non de discordance qu'il va s'agir. Confronter un livre religieux et des considérations profanes dont la science se réclame, n'est-ce pas, aux yeux de beaucoup chose paradoxale à notre époque ? En effet, aujourd'hui, hormis naturellement quelques exceptions, les scientifiques, imbus pour la plupart des théories matérialistes, n'ont bien souvent qu'indifférence ou mépris pour les questions religieuses, considérées si fréquemment par eux comme fondées sur des légendes. De plus, en nos pays occidentaux, lorsqu'on parle de science et de religion, le volet religieux du diptyque englobe volontiers judaïsme et christianisme, mais on ne songe guère à y insérer l'Islam.
On a émis sur lui, d'ailleurs, tant de jugements inexacts fondés sur des conceptions erronées qu'il est de nos jours très difficile de se faire une idée exacte de ce qu'il est en réalité.
Comme prélude à toute confrontation entre Révélation islamique et science, il paraît absolument nécessaire de donner un aperçu sur une religion si mal connue dans nos pays.
Les jugements complètement erronés qu'on émet sur lui en Occident sont le résultat tantôt de l'ignorance, tantôt d'un dénigrement systé matique. Mais les plus graves de toutes les faussetés répandues sont les faussetés concernant les faits, car si des erreurs d'appréciation sont excusables, une présentation des faits contraire à la vérité ne l'est pas. D est consternant de lire dans les ouvrages les plus sérieux, venant d'auteurs a priori compétents, des contre-vérités flagrantes. En voici un exemple : dans VEncyclopedia Universalis, vol. 6, article < Evangiles », une allusion est faite aux différences avec le Coran et l'auteur écrit : f Les évangélistes [...] ne prétendent pas [...], comme le Coran, transmettre une autobiographie miraculeusement dictée par Allah au Prophète... » Or le Coran n'a rien à voir avec une autobiographie: il est une prédication ; le recours à la plus mauvaise des traductions aurait pu le montrer à l'auteur. Cette affirmation est aussi contraire à la réalité que celle qui définirait un Evangile comme le récit de la vie d'un évangéliste. Le responsable de cette fausseté sur le Coran est un professeur à la faculté de théologie jésuite de Lyon ! L'émission de contrevérités de cet ordre contribue à donner une image fausse du Coran et de l'Islam.
Il est cependant des raisons d'espérer car, aujourd'hui, les religions ne sont plus comme jadis repliées sur ellesmêmes et beaucoup cherchent une compréhension mutuelle. Comment n'être pas frappé par le fait qu'à l'échelon le plus élevé de la hiérarchie, des chrétiens catholiques s'appliquent à établir le contact avec les musulmans, cherchent à combattre l'incompréhension et s'évertuent à réformer les vues inexactes répandues sur l'Islam.
J'évoquais dans l'Introduction de ce livre le considérable changement qui s'est produit dans les dernières années et citais un document émanant du Secrétariat du Vatican pour les non-chrétiens intitulé Orientations pour un dialogue entre chrétiens et musulmans, document très significatif des positions nouvelles adoptées vis-à-vis de l'Islam. Elles réclament — lit-on dans la troisième édition (1970) de cette étude — « une révision de nos positions envers lui et une critique de nos préjugés »... « Nous devons nous préoccuper d'abord ds changer progressivement la mentalité de nos frères chrétiens. Cela importe avant tout. » ... H faut abandonner < l'image surannée héritée du passé ou défigurée par des préjugés et des calomnies »..., «: reconnaître les injustices dont l'Occident chrétien s'est rendu coupable à l'égard des musulmans1 ». Le document du Vatican, qui a près de cent cinquante pages, développe ainsi la réfutation des vues classiques que les chrétiens ont eues sur l'Islam et expose ce qu'il est en réalité.
Sous le titre Nous libérer de nos préjugés les plus notables, les auteurs de ce document adressent cette invitation aux chrétiens: « Là aussi nous avons à nous livrer à une profonde purification de nos mentalités. Nous pensons en particulier à certains jugements " tout faits " que l'on porte trop souvent souvent et à la légère sur l'Islam. Il apparaît capital de ne point cultiver, dans le secret de notre coeur, de ces vues trop rapides, voire arbitraires, où le musulman sincere ne se reconnaît pas. »
Une de ces vues arbitraires qui est d'ordre majeur est bien celle qui conduit à employer systématiquement dans notre langue, pour désigner le Allah des musulmans, le mot Allah comme si les musulmans croyaient en un Allah qui ne soit pas celui des chrétiens. Al lâh signifie en arabe la Divinité ; il s'agit d'une divinité unique, ce qui implique qu'une transcription française correcte ne peut rendre le sens exact du mot qu'à l'aide du vocable < Allah ». Pour le musulman, al lâh n'est autre que le Dieu de Moïse et de Jésus.
1. Toute forme d'hostilité à l'égard de l'Islam, même venant d'adversaires déclarés du christianisme, reçut à une certaine époque l'approbation chaleureuse des plus hauts dignitaires de l'Eglise catholique. C'est ainsi que le pape Benoît XIV, réputé pour avoir été le plus grand pontife du XVIII siècle, n'hésita pas a envoyer sa bénédiction à Voltaire. Il voulait par là le remercier de lui avoir dédicacé sa tragédie, Le Prophète Mohammed ou le Fanatisme (1741), grossière satire comme n'importe quel manieur de plume habile et de mauvaise foi peut en écrire sur n'importe quel sujet. La pièce recueillit, après des débuts cependant difficiles, suffisamment de prestige pour être inscrite au répertoire de la Comédie-Française.
Le document du Secrétariat du Vatican pour les non-chrétiens insiste sur cette donnée fondamentale en ces termes: « n semble vain de soutenir avec certains Occidentaux qu'Allah n'est pas vraiment Allah ! Les textes conciliaires ont fait justice d'une telle assertion. On ne saurait mieux résumer la foi islamique en Allah que par ces quelques phrases de Lumen Gentium1 : " Les musulmans qui professent la foi d'Abraham adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour... " »
1. Lumen Gentium, titre d'un document du Concile de Vatican II (1962-1965). 117
On comprend dès lors la protestation musulmane devant la coutume trop fréquente de dire, en langues européennes, non point Allah, mais Dieu... Des musulmans lettrés ont loué la traduction du Coran de D. Masson pour avoir « enfin » écrit < Allah » et non Dieu ».
Et le texte du Vatican de faire remarquer : < Allah est le seul mot qu'ont les chrétiens de langue arabe pour dire Allah. »
Musulmans et chrétiens adorent un Dieu unique.
Le document du Vatican entreprend ensuite la critique des autres jugements faux portés sur l'Islam.
Le « fatalisme de l'Islam », préjugé si répandu, est examiné et, citations du Coran à l'appui, le document lui oppose le sens de la responsabilité de l'homme qui sera jugé sur ses actes. II montre que la conception d'un juridisme de l'Islam est fausse et lui oppose au contraire celle d'une sincérité de la foi avec la citation de deux phrases du Coran, si méconnues des Occidentaux: « Pas de contrainte en la religion. » (Sourate 2, verset 256.) « Allah n'a placé nulle contrainte en la religion. » (Sourate 22, verset 78.)
Le document oppose l'idée répandue de l'Islam, religion de la crainte, à l'Islam, religion de l'amour, amour du prochain enraciné dans la foi en Allah. Il réfute l'idée qu'on a propagée faussement, selon laquelle il n'y a guère de morale musulmane, et cette autre, partagée par tant de juifs et de chrétiens, du fanatisme de l'Islam, qu'il commente en ces termes : < De fait l'Islam ne fut guère plus fanatique au cours de son histoire que les cites sacrales de chrétienté quand la foi chrétienne y recevait en quelque sorte valeur politique. » Ici, les auteurs citent des expressions du Coran qui montrent que ce que les Occidentaux traduisent abusivement par « guerre sainte * » < se dit en arabe Al jihâd fi sabîl Allah, l'effort sur le chemin d'Allah », « effort pour propager l'Islam et le défendre contre ses agresseurs ». Et le document du Vatican de poursuivre : c Le îihâd n'est aucunenemt le kherem biblique, il ne tend pas à l'extermination, mais à étendre à de nouvelles contrées les droits d'Allah et des hommes. » — < Les violences passées du jihâd suivaient en général les lois de la guerre ;et du temps des Croisades ce ne furent pas toujours les musulmans qui perpétrèrent les plus grandes tueries. »
Le document traite enfin du préjugé selon lequel l'Islam serait une e religion figée qui maintient ses adeptes dans un Moyen Age révolu et les rend inaptes à s'adapter aux conquêtes techniques de l'âge moderne ». Il compare des situations analogues qu'on observa en pays chrétiens et déclare : < Nous trouvons [...] dans l'élaboration traditionnelle de la pensée musulmane un principe d'évolution possible de la société civile. »
Cette défense de l'Islam par le Vatican étonnera, j'en suis assuré, beaucoup de nos contemporains croyants, qu'ils soient musulmans, juifs ou chrétiens. Elle est une manifestation d'une sincérité et d'un esprit d'ouverture qui contraste singulièrement avec les attitudes pas- sées. Mais combien peu d'Occidentaux sont avertis de ces prises de position nouvelles par les plus hautes instances de l'Eglise catholique.
Lorsque le fait est connu, on s'étonne moins lorsqu'on apprend par quels actes concrets a été scellé ce rapprochement : ce fut d'abord la visite officielle du président du Secrétariat du Vatican pour les non- chrétiens au roi Fayçal d'Arabie Saoudite, puis la réception officielle par le pape Paul VI des Grands Ulémas d'Arabie durant l'année 1974. On perçoit mieux dès lors la haute signification spirituelle de la réception des Grands Ulémas par Mgr Elchinger dans sa cathédrale de Strasbourg, au cours de laquelle le prélat invita les Ulémas à faire leur prière dans lé choeur de la cathédrale, ce qu'ils firent devant l'autel, tournés vers I.a Mecque.
Si les représentants à l'échelon le plus élevé des mondes musulman et chrétien, dans la fidélité au même Dieu et dans le respect mutuel de leurs divergences, s'entendent ainsi pour nouer un dialogue religieux, n'est-il pas naturel que d'autres aspects de chacune des Révélations soient confrontés. L'objet de cette confrontation est ici l'examen des Ecritures à la lumière des données scientifiques et des connaissances relatives à l'authenticité des textes. Cet examen doit être entrepris pour le Coran comme il l'a été pour la Révélation judéo-chrétienne 1. Des traducteurs, ô combien célèbres, du Coran n'ont pas échappé à cette habitude séculaire de mettre dans leur traduction ce qui en réalité ne se trouve pas dans le texte arabe. En effet, sans altérer le texte même, on peut y ajouter des titres qui n'existent pas dans l'original, cette addition modifiant le sens général. Ainsi, R. Blachère, dans sa traduction bien connue (Editeurs Maisonncuve et Larose, Paris, 1966, p. 115), insère un titre qui n'existe pas dans le Coran : c Obligations de la guerre sainte » en tête d'un passage qui est incontestablement un appel aux armes mais qui n'a pas ce caractère qu'on lui prête. Comment, après cela, le lecteur qui ne peut accéder au Coran que par la traduction, ne serait-il pas persuadé que le musulman a l'obligation de faire la guerre sainte?
Les rapports entre les religions et la science n'ont pas été les mêmes partout et en tous temps, n est de fait qu'aucune écriture d'une religion monothéiste ne porte condamnation de la science. Mais, en pratique, il faut le reconnaître, les scientifiques ont eu maille à partir avec les autorités religieuses de certaines confessions. En milieu chrétien, pendant de nombreux siècles, de leur propre initiative et sans s'appuyer sur des texts authentiques des Ecritures, des autorités responsables se sont opposées au développement des sciences. Elles ont pris, contre ceux qui cherchaient à les faire progresser, les mesures que nous connaissons et qui ont souvent amené des scientifiques à l'exil, s'ils voulaient éviter le bûcher, à moins de faire amende honorable, rectifier leur attitude et implorer le pardon. A ce propos, on cite toujours le cas du procès de Galilée poursuivi pour avoir repris les découvertes de Copernic sur la rotation de la Terre. 11 fut condamné par suite d'une interpretation erronée de la Bible car aucune Ecriture ne pouvait être valablement invoquée contre lui.
Pour l'Islam, l'attitude vis-à-vis de la science fut en général tout autre. Rien n'est plus clair que le fameux hadith du Prophète: « Recherche la science même en Chine », ou cet autre qui exprime que la quête du savoir est une obligation stricte imposée à chaque musulman et à chaque musulmane. Fait capital, comme nous le ver rons plus loin dans cette partie du livre, le Coran, qui invite toujours à cultiver la science, contient de multiples considérations sur des phénomènes naturels avec des détails explicatifs qui apparaissent rigoureusement conformes aux données de la science moderne. Il n'y a pas d'équivalents de ce genre dans la Révélation judéo-chrétienne.
Il serait cependant erroné de croire qu'à aucun moment de l'histoire de l'Islam, certains de ses fidèles n'ont jamais eu d'attitude différente envers la science. D est de fait qu'à certaines époques l'obligation de s'instruire et d'instruire les autres a été mal entendue et que, dans le monde musulman comme ailleurs, on a parfois tenté d'arrêter le développement scientifique. Mais qu'on se souvienne qu'à la période de la grandeur de l'Islam, entre le vin* et le XIIe siècle de l'ère chrétienne, alors que les restrictions au développement scientifique étaient imposées en nos pays chrétiens, une somme considérable de recherches et de découvertes fut effectuée dans les universités islamiques. C'est là qu'à cette époque on trouvait d'extraordinaires moyens de culture. A Cordoue, la bibliothèque du calife contenait 400 000 volumes. Averroes y enseignait. On y transmettait la science grecque indienne, persane. C'est pourquoi on allait de divers pays d'Europe étudier à Cordoue, comme de nos jours on va parfaire certaines études aux Etats-Unis. Que de manuscrits anciens sont parvenus jusqu'à nous par l'intermédiaire de lettrés arabes, véhiculant la culture dans les pays conquis ! Que de dettes avons-nous envers la culture arabe en mathématiques (l'algèbre est arabe), astronomie, physique (optique), géologie, botanique, médecine (Avicenne), etc. ! La science prit pour la première fois un caractère international dans les universités islamiques du Moyen Age. A cette époque, les hommes étaient plus pénétrés par l'esprit religieux qu'ils ne le sont de notre temps ; et cela ne les empêchait pas d'être, en milieu islamique, à la fois croyants et savants. La science était la jumelle de la religion ; elle n'aurait jamais dû ne plus l'être.
En pays chrétien, c'était à cette époque médiévale la stagnation. le conformisme absolu. La recherché scientifique fut freinée non pas par la Révélation judéo-chrétienne proprement dite, répétons-le, mais par ceux qui prétendaient en être les serviteurs. Après la Renaissance, la réaction naturelle des savants fut de prendre leur revanche sur les adversaires d'hier, et la revanche se poursuit encore de nos jours. Au point qu'actuellement, en Occident, parler d'Allah dans un milieu scientifique, c'est vraiment se singulariser. Cette attitude a des retombées sur tous les jeunes esprits qui reçoivent nos enseignements universitaires, musulmans y compris. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 12:27 am | |
| Comment n'en serait-il pas ainsi quand on sait quelles positions extrêmes ont pris les plus éminents de nos savants. Tel prix Nobel de médecine essaya, dans ces dernières années, de faire admettre, dans un livre destine au grand public, que la matière vivante a pu se créer d'elle-même par le fait du hasard à partir de quelques constituants élémentaires et que, partant de cette matière vivante primitive, se seraient formés, sous l'influence de diverses circonstances extérieures, des êtres vivants organisés, pour aboutir au formidable complexe qu'est l'homme.
Les prodiges de la connaissance scientifique contemporaine dans le domaine de la vie ne devraient-ils pas amener celui qui réfléchit à une conclusion opposée ? L'organisation qui préside à la naissance de la vie et à son maintien n'apparaît-elle pas à celui qui l'étudié de plus en plus compliquée : mieux on la connaît dans ses détails, plus elle suscite l'admiration. Sa connaissance n'amène-t-elle pas à considérer comme de moins en moins vraisemblable la part du hasard dans le phénomène de la vie ? Plus on avance dans la possession du savoir, tout particulièrement pour ce qui concerne l'infiniment petit, plus éloquents sont les arguments en faveur de l'existence d'un créateur Mais, au lieu d'être, devant de tels faits, rempli d'humilité, c'est d'orgueil que l'homme se gonfle. Il se croit autorisé à bafouer toute idée d'Allah comme il vilipende tout ce qu'il trouve sur son chemin s'il constitue un obstacle à son plaisir et à son appétit de jouissance. Telle est la société matérialiste en pleine expansion actuellement en Occident.
Quelles forces spirituelles opposer à cette pollution de la pensée par beaucoup de savants contemporains? Devant le flot matérialiste et l'envahissement de l'Occident par l'athéisme, christianisme comme judaïsme affichent leur incapacité d'endiguement. L'un et l'autre sont en plein désarroi et, de décennie en décennie, ne voiton pas gravement diminuée la résistance au courant qui menace de tout emporter ? Le matérialiste athée ne voit dans le christianisme classique qu'un système construit par les hommes depuis près de deux millénaires pour asseoir l'autorité d'une minorité sur ses semblables. Il ne saurait trouver dans les écritures judéo- chrétiennes un langage qui s'apparente, même de très loin, au sien: elles contiennent tant d'invraisemblances, de contradictions, d'incompatibilités avec les données scientifiques modernes, qu'il se refuse à prendre en considération des textes que l'immense majorité des théologiens veulent faire accepter comme un tout indissociable.
Lui parle-t-on de l'Islam ? Il sourit avec une suffisance qui n'a d'égale que l'insuffisance de sa connaissance du sujet. Comme la plupart des intellectuels occidentaux, quelles que soient leurs croyances religieuses, il possède sur lui un flot d'idées fausses impressionnant.
A ce point de vue, il faut lui accorder quelques excuses : tout d'abord, exception faite des prises de position toutes récentes des plus hautes instances du catholicisme, l'Islam est depuis toujours, en nos pays, l'objet de ce qu'on a appelé une « diffamation séculaire ». Tout Occidental qui a acquis sur lui des connaissances approfondies sait à quel point son histoire, son dogme, ses buts ont été travestis. Il faut également faire entrer en ligne de compte le fait que les documents publiés en langues occidentales sur le sujet, hormis les études très spécialisées, ne facilitent pas le travail de qui veut s'instruire.
En effet, la connaissance de la Révélation islamique est, de ce point de vue, fondamentale. Or, il se trouve que des passages du Coran, en particulier ceux qui ont un rapport avec des données de la science, sont mal traduits ou commentés de manière telle qu'un scientifique serait en droit d'émettre — apparemment à juste titre des critiques que le Livre ne mérite pas en réalité. Détail digne d'être dès à présent souligné : ces inexactitudes de traduction ou ces commentaires erronés (les deux étant souvent associés), qui n'auraient pas étonné il y a un ou deux siècles, choquent de nos jours l'homme de science qui, devant une phrase mal traduite, contenant de ce fait une affirmation scientifiquement inadmissible, est conduit à refuser de la prendre sérieusement en considération.
On donnera, dans le chapitre consacré à la reproduction humaine, un exemple très caractéristique de ce genre d'erreur. Pourquoi ces erreurs de traduction ? Elles s'expliquent par le fait que les traducteurs modernes reprennent souvent, sans grand esprit critique, des interprétations de commentateurs anciens. Ceux-ci avaient, à leur époque, des excuses pour avoir donné d'un mot arabe possédant plusieurs sens possibles une définition inappropriée, car ils ne pouvaient comprendre le sens réel du mot ou de la phrase qui apparaît seulement de nos jours grâce à nos connaissances scientifiques. Autrement dit, est posé ainsi le problème de la nécessaire révision de traductions ou de commentaires qu'on n'était pas capable d'effectuer convenablement à une certaine époque alors que, de nos jours, on possède les éléments qui peuvent en donner le sens véritable. De tels problèmes de traduction ne se posent pas dans les textes de la Révélation judéo- chrétienne : le cas évoqué ici est absolument spécial au Coran.
Ces aspects scientifiques très particuliers du Coran m'ont initialement profondément étonné car je n'avais jamais cru possible jusqu'alors qu'on puisse découvrir dans un texte rédigé il y a plus de treize siècles tant d'affirmations relatives à des sujets extrêmement variés, absolument conformes aux connaissances scientifiques modernes. Je n'avais au départ aucune foi en l'Islam. J'abordais cet examen des textes avec un esprit libre de tout préjugé, avec une objectivité entière. Si une influence avait pu s'exercer sur moi, c'est celle des enseignements reçus dans ma jeunesse, où l'on ne parlait pas de musulmans mais de mahométans, pour bien marquer qu'il s'agissait d'une religion fondée par un homme et qui ne pouvait, par conséquent, avoir aucune espèce de valeur vis-à-vis d'Allah.
Comme beaucoup en Occident, j'aurais pu conserver sur l'Islam les mêmes idées fausses tellement répandues de nos jours que je suis toujours étonné de rencontrer, en dehors des spécialistes, des interlocuteurs éclairés sur ces points. J'avoue donc qu'avant que m'eût été donnée une image de l'Islam différente de celle reçue en Occident, j'étais moi-même très ignorant.
Si j'en vins à me rendre compte de la fausseté des jugements généralement portés en Occident sur l'Islam, je le dois à des circonstances exceptionnelles. C'est en Arabie Saoudite même que me furent donnés des elements d'appréciation qui me démontrèrent à quel point on peut avoir, à son sujet, dans nos pays, une opinion erronée.
Immense restera ma dette de gratitude envers le regretté Roi Fayçal, dont je salue avec respect la mémoire : avoir eu l'insigne honneur de l'entendre parler de l'Islam et avoir pu évoquer devant lui certains problems d'interprétation coranique en rapport avec la science moderne restera gravé à jamais dans mon souvenir. Avoir recueilli tant de précieux enseignements venant de lui-même et de son entourage a constitué pour moi un privilège exceptionnel.
Ayant alors mesuré la marge qui séparait la réalité de l'Islam de l'image qu'on s'en fait dans nos pays occidentaux, je ressentis le vif besoin d'apprendre l'arabe que je ne connaissais pas, pour être en mesure de progresser dans l'étude d'une religion si méconnue. Mon premier objectif résida dans la lecture du Coran et dans l'examen de son texte phrase par phrase, avec l'aide des commentaires divers indispensables à une étude critique.
Je l'abordai en prêtant une attention toute particulière à la description qu'il donne d'une multitude de phénomènes naturels : la précision de certains détails du Livre les concernant, seulement perceptible dans le texte original, me frappa en raison de sa conformité avec les conceptions qu'on peut en avoir à notre époque, mais dont un home de l'époque de Le Prophète Mohammed ne pouvait avoir la moindre idée. Je lus par la suite plusieurs ouvrages consacrés par des auteurs musulmans aux aspects scientifiques du texte coranique : ils m'ont apporté de très utiles éléments d'appréciation, mais je n'ai pas encore découvert une étude d'ensemble effectuée en Occident sur ce sujet.
Ce qui frappe d'abord l'esprit de qui est confronté avec un tel texte pour la première fois est l'abondance des sujets traités : la créa- tion, l'astronomie, l'exposé de certains sujets concernant la terre, le règne animal et le règne végétal, la reproduction humaine. Alors que l'on trouve dans la Bible de monumentales erreurs scientifiques, ici je n'en découvrais aucune. Ce qui m'obligeait à m'interroger : si un homme était l'auteur du Coran, comment aurait-il pu, au VIIe siècle de l'ère chrétienne, écrire ce qui s'avère aujourd'hui conforme aux connaissances scientifiques modernes ? Or, aucun doute n'était possible : le texte que nous possédons aujourd'hui du Coran est bien le texte d'époque, si j'ose dire (le chapitre suivant de cette troisième partie traitera de la question). Quelle explication humaine donner à cette constatation ? A mon avis, il n'en est aucune car il n'y a pas de raison particulière de penser qu'un habitant de la péninsule arabique pût, au temps où, en France, régnait le roi Dagobert, posséder une culture scientifique qui aurait dû, pour certains sujets, être en avance d'une dizaine de siècles sur la nôtre.
Il est bien établi qu'au moment de la Révélation coranique, qui se situe sur une période approximative de vingt ans à cheval sur l'Hégire (622 après J.-C.), les connaissances scientifiques de l'époque étaient en phase de stagnation depuis des siècles et que la période active de la civilisation islamique avec l'essor scientifique qui l'accompagna fut postérieure à la fin de la Révélation du Coran. Il faut ignorer ces données religieuses et profanes pour faire la curieuse suggestion suivante, que j'ai entendu formuler quelquefois : s'il existe dans le Coran des affirmations à aspect scientifique qui étonnent, la raison en est l'avance qu'avaient sur leur temps les scientifiques arabes: Le Prophète Mohammed r se serait inspiré de leurs travaux. Qui connaît quelque peu ^'histoire de l'Islam et sait que la période de l'essor culturel et scientifique dans le monde arabe au Moyen Age est postérieure au Prophète Mohammed r ne se permettrait pas de telles fantaisies. Des réflexions de ce genre sont d'autant plus hors de propos que la plupart des faits scientifiques suggérés ou énoncés très distinctement dans le Coran ont seulement reçu à l'époque moderne leur confirmation.
On conçoit dès lors que, pendant des siècles, des commentateurs du Coran (y compris ceux de la grande période de la civilisation islamique) aient immanquablement commis des erreurs dans l'interprétation de certains versets dont ils ne pouvaient pas saisir le sens précis. Ce n'est que beaucoup plus tard, à une période proche de notre époque, qu'on put les traduire et les interpréter correctement. Cela implique que, pour comprendre ces versets coraniques, des connaissances linguistiques approfondies ne sont pas seules suffisantes. Il faut posséder par ailleurs des connaissances scientifiques très diverses. Une étude comme celle-ci est pluridisciplinaire, encyclopédique. On se rendra compte, au fur et à mesure de l'exposé des questions soulevées, de la variété des connaissances scientifiques qui sont indispensables pour saisir le sens de certains versets du Coran.
Le Coran n'est pas pour autant un livre ayant pour but d'exposer certaines lois qui régissent l'univers ; il a un but religieux essentiel. C'est principalement à propos des descriptions de l'Omnipotence divine que des invitations à réfléchir sur les oeuvres de la création sont adressées aux hommes.
Elles sont accompagnées par des allusions à des faits accessibles à l'observation humaine ou à des lois définies par Allah qui président à l'organisation de l'univers, aussi bien dans le domaine des sciences de la nature que pour ce qui concerne l'homme. Une partie de ces assertions est de compréhension aisée, mais d'une autre partie on ne peut saisir la signification que si l'on est en possession des connaissances scientifiques indispensables pour cela. C'est dire que l'homme des siècles passes ne pouvait en discerner qu'un sens apparent, qui l'a porté dans certains cas à tirer des conclusions inexactes en raison de l'insuffisance de son savoir à l'époque considérée.
La sélection des versets coraniques faite pour l'étude de leurs aspects scientifiques paraîtra peut-être trop réduite à certains des auteurs musulmans qui ont, avant moi, attiré l'attention sur ces faits. Dans l'ensemble, je crois avoir retenu un nombre un peu plus réduit de versets qu'ils ne l'ont fait. J'ai, par contre, relevé quelques versets auxquels on n'avait pas attaché jusqu'à présent l'importance qu'ils méritaient, me semble-t-il, du point de vue scientifique. Si j'ai commis des erreurs en ne prenant pas en considération pour cette étude des versets qu'ils avaient, eux, sélectionnés, j'espère qu'ils ne m'en tiendront pas rigueur. J'ai trouvé quelquefois aussi, dans certains livres, des interprétations scientifiques qui ne me paraissent pas exactes: c'est en toute indépendance d'esprit et en conscience que j'en fournis une interprétation personnelle.
J'ai recherché également s'il existait dans le Coran des allusions à des phénomènes qui sont accessibles à la compréhension humaine, mais qui n'ont p&s reçu de confirmation de la part de la science moderne. Ainsi, sous ce rapport, j'ai pensé avoir trouvé que le Coran contenait des allusions à la présence dans l'univers de planets semblables à la Terre. Il faut dire que de nombreux savants considèrent le fait comme parfaitement vraisemblable, sans que les données modernes puissent en fournir la moindre certitude. J'ai jugé que je me devais de l'évoquer, avec toutes les réserves qui s'imposent.
Si j'avais entrepris une telle étude il y a une trentaine d'années, un autre fait annoncé par le Coran aurait dû être ajouté à celui qui vient d'être cité concernant l'astronomie, c'est la conquête de l'espace. A cette époque, on envisageait, à la suite des premiers essais de fusée balistique, qu'un jour viendrait peut-être où l'homme aurait les possibilités matérielles de s'échapper de l'environnement terrestre et d'explorer l'espace. On savait alors qu'un verset coranique existait qui prédisait qu'un Jour l'homme réaliserait cette conquête. La vérification est maintenant faite.
Cette confrontation de l'Ecriture sainte avec la science fait intervenir, pour la Bible comme pour le Coran, des notions qui ont trait à la vérité scientifique. Pour que la confrontation soit valable, il faut que l'argument scientifique sur lequel on s'appuie soit parfaitement établi et qu'il ne prête à aucune discussion. Ceux qui rechignent à accepter l'intervention de la science dans l'appréciation des écritures nient que la science puisse constituer un terme de comparaison valable (qu'il s'agisse de la Bible, qui ne subit pas la confrontation sans dommage — on a vu pour quels motifs —, ou du Coran qui, lui, n'a rien à craindre d'elle) : la science, avance-ton, est changeante avec le temps et tel fait admis un jour peut être rejeté plus tard.
Cette remarque appelle la mise au point suivante : il faut distinguer la théorie scientifique et le fait d'observation dûment contrôlé. La théorie est destinée à expliquer un phénomène ou un ensemble de phénomènes difficilement compréhensibles. La théorie est changeante dans bien des cas : elle est susceptible d'être modifiée ou remplacée par une autre quand le progrès scientifique permet de mieux analyser les faits et d'imaginer une explication plus valable. Par contre, le fait d'observation vérifié expérimentalement n'est pas susceptible d'être modifié : on peut mieux définir ses caractères, mais il demeure ce qu'il était. Qu'on ait établi que la Terre tournait autour du Soleil et la Lune autour de la Terre ne sera pas sujet à révision ; dans l'avenir pourra-t-on tout au plus mieux définir les orbites.
C'est une prise en considération du caractère changeant des théories qui m'a fait écarter, par exemple, un verset coranique dont un physicien musulman pensait qu'il annonçait le concept de l'antimatière, théorie actuellement très discutée. Par contre, on peut très légitime- ment accorder toute son attention à un verset du Coran évoquant 1 origine aquatique de la vie, phénomène qu'on ne pourra jamais vérifier, mais en faveur duquel tant d'arguments militent. Quant à des faits d'observation comme l'évolution de l'embryon humain on peut parfaitement confronter les différents stades décrits par le Coran avec les données de l'embryologie moderne et découvrir l'absolue conformité avec la science des versets coraniques la concernant.
Cette confrontation Coran/Science a été complétée par deux autres comparaisons : d'une part, la confrontation avec les connaissances modernes des données bibliques portant sur les mêmes sujets ; d'autre part, la comparaison du même point de vue scientifique des données du Coran, Livre de la Révélation communiquée par Allah au Prophète, et des données des hadiths, livres de récits, de déclarations de Le Prophète Mohammed qui se placent en dehors de la Révélation écrite.
A la fin de cette troisième partie de l'ouvrage, on trouvera détaillés les résultats de la comparaison des récits bibliques et des récits coraniques d'un même événement et ceux du passage au crible de la critique scientifique de chaque récit. L'examen a été fait, par exemple, pour la création et pour le déluge. Pour l'un comme pour l'autre, on a mis en évidence les incompatibilités avec la science du récit biblique. On verra la parfaite concordance avec la science moderne des récits coraniques les concernant. On en notera les differences qui précisément font qu'un -récit est admissible à l'époque moderne alors que l'autre ne l'est pas. Cette constatation est de toute première importance, car dans les pays occidentaux, juifs, chrétiens et athées s'accordent unanimement pour avancer (sans d'ailleurs la moindre des preuves) que Le Prophète Mohammed a écrit ou fait écrire le Coran en imitant la Bible. On avance que des récits coraniques d'histoire religieuse reprennent les récits bibliques. Cette prise de position est aussi légère que celle qui amènerait à dire que Jésus aurait trompé lui aussi ses contemporains pour s'être inspiré de l'Ancien Testament au cours de sa prédication : tout l'Evangile de Matthieu est — on l'a vu — fondé sur cette continuité avec l'Ancien Testament. Quel exégète aurait l'idée d'enlever à Jésus son caractère d'envoyé d'Allah pour ce motif ? C'est bien ainsi, pourtant, qu'en Occident le plus souvent on juge Le Prophète Mohammed : il n'a fait que copier la Bible.
Jugement sommaire qui ne tient aucun compte du fait que, sur un même événement, Coran et Bible peuvent donner des versions différentes. On préfère passer sous silence la divergence des récits. On les déclare identiques et ainsi les connaissances scientifiques n'ont pas à intervenir. Ces questions seront développées à propos des récits de la création et du déluge.
Les recueils de hadiths sont, pour Le Prophète Mohammed, ce que sont les Evangiles pour Jésus : des récits sur les gestes et paroles du Prophète, dont les auteurs ne sont pas des témoins oculaires (tout au moins pour les recueils de hadiths réputés les plus authentiques, nettement postérieurs à l'époque de Le Prophète Mohammed).
Ils ne constituent en aucune sorte des livres contenant la Révélation écrite. Ils ne sont pas la Parole d'Allah, mais ils rapportent les dires du Prophète. Dans ces livres communément répandus, on découvre des affirmations qui contiennent des erreurs du point de vue scientifique, en particulier des recettes médicales. Mais qui pourrait dire avec certitude que ces déclarations prêtées au Prophète sont authentiques ? Nous mettons naturellement à part tout ce qui peut concerner les problèmes d'ordre religieux, qui ne sont pas envisagés ici à propos des hadiths. Bien des hadiths ont une authenticité, douteuse : ils sont discutés par les savants musulmans eux-mêmes. Si l'aspect scientifique de certains d'entre eux est évoqué dans cet ouvrage, c'est essentiellement pour mettre en relief ce qui les différencie de ce point de vue du Coran qui, lui, ne contient aucune affirmation scientifique inadmissible. La différence est, on le verra, frappante.
Cette dernière constatation rend inacceptable l'hypothèse de ceux qui voient en Le Prophète Mohammed l'auteur du Coran. Comment un homme, illettré au départ, aurait-il pu, en devenant par ailleurs, du point de vue de la valeur littéraire, le premier auteur de toute la littérature arabe, énoncer des vérités d'ordre scientifique que nul être humain ne pouvait élaborer en ce temps-là, et cela sans faire la moindre déclaration erronée sous ce rapport.
Les considérations qui vont être développées dans cette étude du seul point de vue scientifique vont amener à juger inconcevable qu'un homme vivant au vu" siècle de l'ère chrétienne ait pu, sur des sujets très divers, émettre dans le Coran des idées qui ne sont pas celles de son époque et qui concordent avec ce que l'on démontrera des siècles plus tard. Pour moi, il n'existe pas d'explication humaine au Coran. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 2:09 pm | |
| II. AUTHENTICITE DU CORAN ET HISTOIRE DE SA REDACTION Une authenticité indiscutable donne au texte coranique une place à part parmi les livres de la Révélation, place qu'il ne partage ni avec l'Ancien ni avec le Nouveau Testament. Dans les deux premières parties de cet ouvrage, on a passé en revue les remaniements que subirent l'Ancien Testament et les Evangiles avant de nous parvenir dans l'état où ils se trouvent aujourd'hui. Il n'en est pas de même pour le Coran pour la simple raison qu'il a été fixé du temps même du Prophète et nous allons voir comment cette fixation s'est opérée.
Les différences qui séparent à ce sujet le dernier volet de la Révélation des deux premiers ne tiennent nullement, pour l'essentiel, à des questions de date que certains mettent systématiquement en avant, sans attacher d'importance aux circonstances qui ont présidé à l'établissement des textes de la Révélation judéo-chrétienne et de ceux de la Révélation coranique, pas plus qu'ils n'en attachent aux circonstances de la transmission du Coran au Prophète. On avance qu'un texte du vu" siècle de notre ère avait plus de chances de nous parvenir non altéré que d'autres textes qui peuvent avoir jusqu'à une quinzaine de siècles d'ancienneté supplémentaire. La Remarque est exacte, mais elle ne constitue pas une explication suffisante. Elle est davantage faite pour trouver une excuse à des modifications des textes judéo-chrétiens au cours des âges plutôt que pour souligner que le texte coranique, plus récent, risquait moins que les premiers d'être altéré par les hommes.
Pour l'Ancien Testament, ce sont la pluralité même des auteurs pour un même récit et les révisions des texts effectuées, pour certains livres, à plusieurs époques de l'ère préchrétienne qui sont autant de causes d'inexactitude et de contradiction. Pour les Evangiles, dont personne ne peut affirmer qu'ils contiennent la relation toujours fidèle de la Parole de Jésus ou un récit de ses actes rigoureusement conforme à la réalité, on a vu que les rédactions successives des textes rendaient compte du manque certain d'authenticité. De plus, leurs auteurs ne sont pas des témoins oculaires.
D faut souligner également la distinction qui doit être faite entre le Coran, Livre de la Révélation écrite, et les hadiths, recueils de récits des actes et des paroles de Le Prophète Mohammed. Certains des compagnons du Prophète commencèrent à les rédiger dès la mort de celui-ci : l'erreur humaine pouvant s'y glisser, leur collection dut être reprise plus tard et soumise à la critique la plus sérieuse, de sorte que, en pratique, c'est à des documents très postérieurs à la mort de Le Prophète Mohammed qu'on attache le plus de crédit. Comme les textes des Evangiles, ils ont une authenticité variable. Pas plus qu'aucun Evangile ne fut fixé du temps de Jésus (ils furent tous écrits bien après la fin de sa mission terrestre), aucun recueil de hadiths n'eut son texte arrêté au temps du Prophète.
Pour le Coran, il en est tout autrement. Le texte fut à la fois récité par coeur, au fur et à mesure de sa Révélation, par le Prophète et les croyants autour de lui et fixé par écrit par les scribes de son entourage. Au départ, il présente par conséquent ces deux éléments d'authenticité que ne possèdent pas les Evangiles. Il en sera ainsi jusqu'à la mort du Prophète. La récitation, à une époque où tout le monde n'écrivait pas mais pouvait retenir par coeur, offre, par la pluralité du contrôle possible au moment de l'établissement définitif du texte, un avantage considérable.
La Révélation coranique a été faite par l'Archange Gabriel à Mohammed r. Elle s'étale sur plus de vingt ans de la vie du Prophète r. Elle débute par les premiers versets de la sourate 96, s'interrompt alors pendant trois ans et reprend durant vingt ans jusqu'à la mort du Prophète, en l'an 632 de l'ère chrétienne, soit dix ans avant l'Hégire (622) et dix ans après l'Hégire.
La première Révélation fut la suivante (sourate 96, versets 1 à 5) (le sens): { Lis au nom de ton Seigneur qui créa % Qui créa l'homme de quelque chose qui s'accroche % Lis ! Ton Seigneur est le très Noble % Celui qui enseigna par la plume % Qui enseigna à l'homme ce qu'il ne connaissait pas, }
1. Ces paroles bouleversèrent Le Prophète Mohammed r. On reviendra plus loin sur leur interprétation, en liaison en particulier avec le fait que Le Prophète Mohammed ne savait ni lire ni écrire à cette époque.
Le professeur Hamidullah fait remarquer, dans l'introduction de sa traduction du Coran, qu'un des thèmes de cette première Révélation était « l'éloge de la plume comme moyen de connaissance humaine » et qu'ainsi s'expliquerait i le souci du Prophète pour la conservation du Coran par écrit ».
Des textes établissent formellement que, bien avant que le Prophète eût quitté La Mecque pour Médine (c'està- dire bien avant l'Hégire), le texte coranique déjà révélé était fixé par écrit. On va se render compte que le Coran en fait foi. Or l'on sait que Le Prophète Mohammed et les croyants autour de lui avaient coutume de réciter de mémoire le texte révélé. Il serait donc inconcevable que le Coran puisse faire allusion à des faits qui n'auraient pas correspondu à la réalité alors qu'ils étaient très aisément contrôlables dans l'entourage du Prophète auprès des auteurs de la transcription.
Quatre Sourates pré hégiriennes font allusion à la rédaction du Coran avant que le Prophète eût quitté La Mecque en 622 (Sourate 80, versets 11 à 16);(le sens) { Non, non ! Vraiment ceci est un Rappel % Quiconque veut, donc, qu'il se rappelle % En des feuilles honorées% Elevées, purifiées % Entre les mains de scribes% Nobles et pieux. }
Yusuf Ali a écrit, dans les commentaires de sa traduction du Coran de 1934, qu'au moment de la Révélation de cette sourate il en existait quarante-deux ou quarante-cinq autres entre les mains des musulmans de La Mecque (sur un total de cent quatorze).
Sourate 85, versets 21 et 22 : (le sens) {Ceci est au contraire une glorieuse lecture '. Sur une tablette conservée. }
Sourate 56, versets 77 à 80 : (le sens) {Voici une lecture noble % Dans un écrit gardé avec soin% Que seuls touchent les Purifiés% C'est une Révélation du Seigneur des Mondes. }
Sourate 25, verset 5 : (le sens) { Ils ont dit : Ce sont des histoires de nos aïeux qu'il se fait écrire (ou écrit) et qui lui s'ont dictées matin et soir. }
Il s'agit ici d'une allusion aux accusations portées par les adversaires du Prophète qui le traitaient d'imposteur.
Ils colportaient qu'on lui dictait des histoires de l'Antiquité qu'il écrivait ou faisait écrire (le sens du mot est discutable, mais il faut se rappeler que Le Prophète Mohammed r était illettré). Quoi qu'il en soit, le verset fait allusion à cet enregistrement par écrit que relèvent les adversaires même de Le Prophète Mohammed r.
Une sourate postérieure à l'Hégire fait une dernière mention de ces feuilles sur lesquelles sont inscrites des prescriptions divines:
Sourate 98, versets 2 et 3 : { Un envoyé d'Allah récite des feuilles purifiées où sont des prescriptions immuables. }
Ainsi le Coran renseigne lui-même sur sa mise par écrit du vivant du Prophète. On sait que Le Prophète Mohammed avait autour de lui plusieurs scribes, dont le plus célèbre Zaid Ibn Thâbit laissa son nom à la postérité.
Dans la préface de sa traduction du Coran (1971) le professeur Hamidullah décrit bien les conditions dans lesquelles la transcription du texte coranique s'est effectuée jusqu'à la mort du Prophète: « Les sources sont d'accord pour dire que toutes les fois qu'un fragment du Coran était révélé, le Prophète appelait un de ses compagnons lettrés, et le lui dictait, tout en précisant la place exacte du nouveau fragment dans l'ensemble déjà reçu... Les récits précisent qu'après la dictée, Le Prophète Mohammed r demandait au scribe de lui lire ce qu'il avait noté, pour pouvoir corriger les déficiences s'il y en avait... Un autre célèbre récit nous dit que le Prophète r récitait chaque année au mois de Ramadan, devant Gabriel, tout le Coran (révélé jusqu'alors)..., que le Ramadân qui précéda sa mort, Gabriel le lui fit réciter par deux fois... On sait que dès l'époque du Prophète, les musulmans prirent l'habitude de veiller, le mois de Ramadan, par des offices surérogatoires en récitant le Coran tout entier. Plusieurs sources ajoutent que lors de cette dernière collation, son scribe Zaid était présent. D'autres parlent de nombreux autres personnages aussi.»
On se servit, pour ce premier enregistrement, d'objets très variés: parchemin, cuir, tablettes de bois, omoplates de chameau, pierres tendres pour graver, etc.
Mais, en même temps, Le Prophète Mohammed recommanda que les fidèles apprissent par coeur le Coran, ce qu'ils firent pour tout ou partie du texte qui était récité lors des prières.
C'est ainsi qu'il y eut des Hafizûn qui connaissaient tout le Coran par coeur et le propageaient. La double méthode de conservation du texte par l'écriture et par la mémoire se révéla très précieuse.
Peu de temps après la mon du Prophète (632), son successeur Abu Bakr, premier calife de l'Islam, demanda à l'ancien premier scribe Se Le Prophète Mohammed Zaid Ibn Thâbit de préparer une copie, ce qu'il fit. Sur l'initiative de Omar (futur deuxième calife), Zaid consulta toute la documentation qu'il pouvait collecter à Médine : témoignages des Hafiwn, copies du Livre faites sur divers objets et appartenant à des particuliers, tout cela pour éviter toute erreur possible de transcription. On obtint ainsi une copie très fidèle du Livre.
Les sources nous apprennent qu'ensuite le calife Omar, successeur d'Abu Bakr en 634, en fit un seul volume (mushaf) qu'il conserva et donna à sa mort à sa fille Hafsa, veuve du Prophète.
Le troisième calife de l'Islam, Uthman, qui exerça son califat de 644 à 655, chargea une commission d'experts de pratiquer la grande recension qui porte son nom. Elle contrôla l'authenticité du document établi sous Abu Bakr et en possession jusqu'alors de Hafsa. La commission consulta des musulmans qui connaissaient le texte par coeur. La critique de l'authenticité du texte s'opéra d'une manière extrêmement rigoureuse. La concordance des témoignages fut jugée nécessaire pour retenir le moindre verset qui pût prêter à discussion ; on sait, en effet, que certains versets du Coran peuvent corriger certains autres pour ce qui concerne les prescriptions, ce qui s'explique parfaitement quand on se rappelle que l'apostolat du Prophète porte sur vingt années en chiffres ronds.
On aboutit ainsi à un texte où l'ordre des sourates reflétait celui — on le pense aujourd'hui qu'avait suivi le Prophète r dans sa récitation complète du Coran durant le mois de Ramadan, comme on l'a vu plus haut.
Où pourrait s'interroger sur les motifs qui conduisirent les trois premiers califes, Utbman en particulier, à opérer des collections et recensions du texte.
Us sont simples: l'expansion de l'Islam fut d'une extrême rapidité dans les toutes premières décennies qui suivirent la mort de Le Prophète Mohammed et cette expansion se fit au milieu de peuples dont beaucoup possédaient des langues qui n'étaient pas l'arabe. n fallut prendre des précautions indispensables pour assurer la propagation du texte dans sa pureté originelle : la recension d'Uthman eut cet objectif.
Othman envoya des exemplaires du texte de cette recension dans les centres de l'Empire islamique et c'est ainsi que, de nos jours, il existe, selon le professeur Hamidullah, des copies que l'on attribue à Othman, à Tachkent et à Istanbbul. Mis à part quelques éventuelles fautes de copie, les pièces les plus anciennes connues de nos jours et retrouvées dans tout le monde islamique sont identiques ; il en va de même pour les pièces que l'on possède en Europe (à la Bibliothè- que nationale de Paris, il y a des fragments datant, selon les experts, des VIIIème et IXème siècles de l'ère chrétienne, soit les IIème et IIIème siècles de l'Hégire). La multitude des texts anciens connus concorde à de très minimes variantes près, qui ne changent rien au sens général du texte, si le contexte admet parfois plusieurs possibilités de lecture en relation avec le fait que l'écriture ancienne était plus simple que l'actuelle'.
Les sourates, au nombre de cent quatorze, furent classées par ordre de longueur décroissante, avec quelques exceptions cependant. La chronologie de la Révélation ne fut donc pas respectée. On la connaît cependant dans la grande majorité des cas. Un nombre important de récits sont évoqués en plusieurs endroits du texte, ce qui donne parfois lieu à des répétitions. Très souvent un passage ajoute des détails à un récit rapporté incomplètement ailleurs. Et tout ce qui peut avoir un rapport avec la science moderne est, comme pour beaucoup de sujets traités dans le Coran, réparti dans le Livre sans aucune apparence de classification.
1. L'absence de points diacritiques pouvait, par exemple, faire lire un verbe à l'actif ou au passif et, dans certains cas, au masculin ou au féminin, mais le plus souvent cela ne prêta guère à conséquence importante, le contexte rétablissant le sens dans un grand nombre de cas. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 2:18 pm | |
| III. LA CREATION DES CIEUX ET DE LA TERRE A la différence de l'Ancien Testament, le Coran n'offre pas de narration d'ensemble de la création. A la place d'un récit continu, on trouve en de nombreux endroits du Livre des passages évoquant certains de ses aspects et donnant plus ou moins de précision sur les événements successifs qui l'ont marquée. Pour avoir une idée Claire de la manière dont ces derniers sont présentés, il faut donc rassembler les fragments épars dans un nombre important de sourates.
Cette dissémination dans le Livre d'évocations d'un même sujet n'est pas particulière au thème de la création.
Beaucoup de grands sujets sont ainsi traités dans le Coran, qu'il s'agisse de phénomènes terrestres ou célestes ou de questions concernant l'homme, qui intéressent le scientifique. Pour chacun d'eux, un même travail de collection de versets a été entrepris.
Pour beaucoup d'auteurs européens, le récit coranique de la création est très voisin du récit biblique et on se plaît à présenter les deux récits parallèlement. Je pense que cette conception est erronée, car il existe des dissemblances évidentes. Sur des questions qui ne sont nullement accessoires du point de vue scientifique, on découvre dans le Coran des affirmations dont on cherche vainement l'équivalent dans la Bible. Celle-ci contient des développements qui n'ont pas d'équivalent dans le Coran.
Des analogies apparentes entre les deux textes sont bien connues; parmi celles-ci, le chiffrage des phrases successives de la création est à première vue identique : aux six jours de la Bible correspondraient les six jours du Coran. Mais, en réalité, le problème est plus complexe et mérite qu'on s'y arrête.
Le Coran et la science modern relation avec le fait que l'écriture ancienne était plus simple que l'actuelle '.
Les sourates, au nombre de cent quatorze, furent classées par ordre de longueur décroissante, avec quelques exceptions cependant. La chronologie de îa Révélation ne fut donc pas respectée. On la connaît cependant dans la grande majorité des cas. Un nombre important de récits sont évoqués en plusieurs endroits du texte, ce qui donne parfois lieu à des répétitions. Très souvent un passage ajoute des détails à un récit rapport incomplètement ailleurs. Et tout ce qui peut avoir un rapport avec la science moderne est, comme pour beaucoup de sujets traités dans le Coran, réparti dans le Livre sans aucune apparence de classification.
1. L'absence de points diacritiques pouvait, par exemple, faire lire un verbe à l'actif ou au passif et, dans certains cas, au masculin ou au féminin, mais le plus souvent cela ne prêta guère à conséquence importante, le contexte rétablissant le sens dans un grand nombre de cas.
III. LA CREATION DES CIEUX ET DE LA TERRE Différences et analogies avec le récit biblique A la différence de l'Ancien Testament, le Coran n'offre pas de narration d'ensemble de la création. A la place d'un récit continu, on trouve en de nombreux endroits du Livre des passages évoquant certains de ses aspects et donnant plus événements successifs qui l'ont marquée. Pour avoir une idée claire de la manière dont ces derniers sont présentés, il faut donc rassembler les fragments épars dans un nombre important de sourates.
Cette dissémination dans le Livre d'évocations d'un même sujet n'est pas particulière au thème de la création.
Beaucoup de grands sujets sont ainsi traités dans le Coran, qu'il s'agisse de phénomènes terrestres ou célestes ou de questions concernant l'homme, qui intéressent le scientifique. Pour chacun d'eux, un même travail de collection de versets a été entrepris.
Pour beaucoup d'auteurs européens, le récit coranique de la création est très voisin du récit biblique et on se plaît à présenter les deux récits parallèlement. Je pense que cette conception est erronée, car il existe des dissemblances évidentes. Sur des questions qui ne sont nullement accessoires du point de vue scientifique, on découvre dans le Coran des affirmations dont on cherche vainement l'équivalent dans la Bible. Celle-ci contient des développements qui n'ont pas d'équivalent dans le Coran.
Des analogies apparentes entre les deux textes sont bien connues ; parmi celles-ci, le chiffrage des phrases successives de la création est à première vue identique : aux six jours de la Bible correspondraient les six jours du Coran. Mais, en réalité, le problème est plus complexe et mérite qu'on s'y arrête.
LES SIX PERIODES DE LA CREATION Le récit biblique ' évoque sans la moindre ambiguïté la création en six jours suivis d'un jour de repos, celui du sabbat, par analogie avec les jours de la semaine. On a vu que ce mode de narration par les prêtres du VIème* siècle avant J.-C. répondait à des intentions d'exhortation à la pratique du sabbat : tout Juif devant, le jour du sabbat, se reposer' comme le Seigneur l'avait fait après avoir oeuvré durant les six jours de la semaine.
Ainsi compris par la Bible, le mot < jour » définit l'intervalle de temps compris entre deux levers successifs ou deux couchers successifs du soleil pour un habitant de la terre. Le jour défini de cette manière est fonction de la rotation de la Terre sur elle-même. Il est bien évident qu'on ne peut, en toute logique, parler de < jours » dans le sens ainsi défini, alors que le mécanisme qui va en provoquer l'apparition — c'est-à-dire l'existence de la Terre et sa rotation autour du Soleil — n'est pas encore mis en place aux premiers stades de la création selon le récit biblique. Cette impossibilité a été soulignée dans la première partie de ce livre.
Si l'on se réfère aux textes de la majorité des traductions du Coran, on y lit — par analogie avec ce que la Bible nous apprend— que, pour la Révélation islamique, le processus de la création s'est étalé également sur une période de six jours. L'on ne saurait reprocher aux traducteurs de rendre le mot arabe par son sens le plus courant. C'est ainsi que les traductions l'expriment ordinairement et l'on peut lire dans le Coran, pour le verset 54 de la sourate 7: « Votre Seigneur est Allah qui créa les cieux et la terre en six jours. »
Peu nombreux sont les traductions et commentaires du Coran qui font remarquer que le mot jours doit être compris en réalité comme signifiant périodes. On a d'ailleurs soutenu que si les textes coraniques sur la creation divisaient ses phases en < jours », c'était dans l'intention délibérée de reprendre ce en quoi tout le monde croyait à l'aurore de l'Islam parmi les juifs et les chrétiens et de ne pas heurter de front une croyance aussi largement répandue.
1. Le récit biblique dont il s'agit ici est le récit dit sacerdotal, dont on a parlé dans la première partie de cet ouvrage ; le récit yahviste, condensé en quelques lignes dans le texte actuel de la Bible, est trop insignifiant pour qu'on le prenne ici en considération.
2. Sabbat veut dire se reposer en hébreu.
En fait, et sans rejeter nullement cette manière de voir, ne peut- on pas envisager de plus près le problème et examiner les sens possibles que peut avoir, dans le Coran même et plus généralement dans la langue de l'époque, le mot que nombre de commentateurs eux- mêmes continuent de traduire par jour : yawm, au pluriel ayyûm en arabe*.
Son sens le plus courant est jour, mais précisons bien qu'il tend à désigner plutôt la clarté diurne que la durée de temps entre un coucher de soleil et celui de son lendemain. Le pluriel ayyâm peut signifier non seulement jours mais encore longue durée, période de temps non précisée (mais toujours longue). Le sens de < période de temps > que peut avoir le mot se retrouve autre part dans le Coran.
C'est ainsi qu'on y lit: Sourate 32, verset 5 (le sens) { ... en une période de temps (yawm) dont la mesure est de mille de ce que vous comptez. } (II est à noter que le verset qui précède le verset 5 évoque précisément la création en six périodes.)
Sourate 70, verset 4: { ... en une période de temps (yawm) dont la mesure 'est de 50000 ans. }
Le fait que le mot yawm pouvait désigner une période de temps tout à fait différente de celle à laquelle nous donnons le sens de jour avait frappe des commentateurs très anciens qui ne possédaient naturellement pas les connaissances que nous avons de la durée des phases de la formation de l'univers. C'est ainsi qu'au xvr siècle après J.-C., Abu al sûeud, qui ne pouvait avoir de notion du jour défini par l'astronomie en fonction de la rotation de la Terre, pensait qu'il fallait, pour la création, envisager une division non en jours au sens où nous l'entendons habituellement, mais en « événements > (en arabe, nawbat).
Des commentateurs modernes reprennent cette interprétation. Yusuf AU (1934) insiste dans son commentaire de chaque verset traitant des phases de la création sur la nécessité de prendre les mots, autre pan interprétés avec le sens de jours, comme signifiant en réalité « longues périodes », « âges >.
On peut donc admettre que le Coran envisage, pour les étapes de la création du monde, de longues périodes de temps qu'il chiffre au nombre de six. Certes, la science moderne n'a pas permis aux hommes d'établir que les diverses étapes des processus complexes qui ont abouti à la formation de l'univers étaient au nombre de six, mais elle a formellement démontré qu'il s'agissait de très longues périodes de temps, auprès desquelles les < jours » tels que nous les concevons seraient une dérision.
Un des passages les plus longs du Coran, traitant de la création, l'évoque en juxtaposant une narration d'événements terrestres et une narration d'événements célestes. Il s'agit des versets 9 à 12 de la sourate 41: (Allah s'adresse au Prophète): « Dis : En vérité serez-vous infidèles envers Celui qui créa la terre en deux périodes ? Lui donnerez-vous des égaux ? Celui-là est le Seigneur des Mondes.
« II a placé sur elle des sommets immobiles. Il l'a bénie. Il y a réparti avec mesure ses nourritures en quatre périodes, en proportion convenable, ceci pour ceux qui sont en quête (de celles-ci ? ou d'information ?).
< De plus (thumma) il se tourna vers le Ciel alors qu'il était fumée et il lui dit ainsi qu'à la terre : Venez de gré ou de force ! Et le ciel et la terre dirent : Nous venons obéissants. < II a décrété les sept cieux en deux périodes, et à chaque ciel il fixa son état par révélation.
< Nous avons paré le ciel le plus proche de luminaires et d'une protection. C'est une détermination du Puissant, de l'Omniscient. »
Ces quatre versets de la sourate 41 présentent plusieurs aspects sur lesquels on reviendra : l'état gazeux initial de la matière céleste et la définition toute symbolique de cieux au nombre de sept. On verra le sens du chiffre.
Symbolique est également le dialogue entre Allah d'une part et le ciel et la terre primitifs d'autre part : il ne s'agit ici que d'exprimer la soumission aux ordres divins des cieux et de la terre une fois formés.
Des critiques ont vu en ce passage une contradiction avec l'énoncé des six périodes de la création. En additionnant les deux périodes de formation de la terre, les quatre périodes de répartition de ces subsistances pour ses habitants et les deux périodes de formation des cieux, on aboutirait au chiffre de huit périodes, ce qui serait en contradiction avec les six périodes définies plus haut.
En fait, ce texte par lequel l'homme est invité à réfléchir sur l'Omnipotence divine en partant de la terre pour achever sa réflexion à propos des cieux présente deux parties qui sont articulées par le mot arabe thumma, traduit par « de plus », mais qui veut dire aussi bien « ensuite », ou « par la suite » que « par ailleurs ». n peut donc impliquer un sens de succession s'appliquant à une succession d'événements ou à une succession dans la réflexion de l'homme sur les événements évoqués ici. Il peut s'agir aussi bien d'une simple mention d'événements que l'on juxtapose sans dessein d'y introduire un sens de succession entre eux. Quoi qu'il en soit, les périodes de la création du ciel peuvent parfaitement coïncider avec les deux périodes de la création de la terre : on examinera un peu plus loin comment est évoqué dans le Coran le processus élémentaire de la formation de l'univers et l'on verra comment il s'applique conjointement aux cieux et à la terre en conformité avec les concepts modernes. On se rendra alors compte de la parfaite légitimité de cette manière de concevoir une simultanéité dans les événements évoqués ici.
Il ne semble pas y avoir d'opposition entre le passage cité ici et la conception découlant des autres textes du Coran d'une formation du monde en six phases ou périodes.
Le Coran ne définit pas un ordre de succession dans la création des deux et de la terre Dans les deux passages du Coran qui viennent d'être cités, il est fait mention dans un verset de la création des cieux et de la terre (sourate 7, verset 54), et à un autre endroit de la création de la terre et des cieux (sourate 41, versets 9 à 12). Le Coran ne semble donc pas définir un ordre dans la création des cieux et de la terre.
Il existe un petit nombre de versets dans lesquels la terre est mentionnée en premier, comme dans la sourate 2, verset 29 et dans la sourate 20, verset 4 où allusion est faite à « celui qui créa la terre et les cieux ». Il est par contre des versets beaucoup plus nom- breux dans lesquels ce sont les cieux qui sont mentionnés avant la terre (sourate 7, verset 54; sourate 10, verset 3 ; sourate 11, verset 7 ; sourate 25, verset 59 ; sourate 32, verset 4 ; sourate 50, verset 38 ; sourate 57, verset 4 ; sourate 79, versets 27 à 33 ; sourate 91, versets 5 à 10).
A vrai dire, mis à part la sourate 79, aucun passage du Coran ne précise de façon formelle une succession : c'est une simple conjonction de coordination (wa) qui a le sens de <; et » en français qui relie les deux termes, ou bien c'est le mot thumma déjà vu qui, dans le passage cité plus haut, peut indiquer une simple juxtaposition ou bien une succession.
Le Coran et la science moderne II m'a semblé qu'il existait un seul passage dans le Coran où une succession est nettement établie entre divers événements de la création. Ce sont les versets 27 à 33 de la sourate 79: { Serriez-vous plus ardus à créer ou le ciel que Allah a construit? Il a élevé bien haut sa voûte puis l'a ordonnée. Il a rendu obscure sa nuit et fait sortir le jour qui monte.
Quant à la terre, après cela — (baeda dhalika) — il l'a étendue. Il a fait sortir d'elle son eau et son pâturage. Quant aux montagnes, il les a rendues immobiles. (Tout cela) à titre de jouissance matérielle pour vous et vos bêtes de troupeau. }
Cette énumération des bienfaits terrestres d'Allah Y envers les hommes, exprimée en un langage qui convient à des agriculteurs ou à des nomades de la péninsule arabique, est précédée d'une invitation à réfléchir sur la création du ciel. Mais l'évocation du stade où Allah Y étend la terre et la rend cultivable est située dans le temps très exactement après que l'alternance des jours et des nuits est réalisée. Il y a donc ici évocation de deux groups de phénomènes, les uns célestes et les autres terrestres articulés dans le temps. La mention qui en est faite implique ici que la terre devait nécessairement exister avant d'être étendue et qu'elle existait par conséquent alors que Allah Y construisait le ciel. Il se dégage alors la notion d'une concomitance des deux évolutions céleste et terrestre, avec intrication des phénomènes. Il ne faut donc trouver aucune signification particulière à la mention qui est faite dans le texte coranique à propos de la création de la terre avant les cieux ou des cieux avant la terre: la place des mots ne préjuge pas de l'ordre dans lequel la création s'est effectuée, si des précisions ne sont pas par ailleurs données.
Le processus fondamental de la formation de l'univers et son aboutissement à la constitution des mondes Le Coran présente en deux versets une synthèse brève des phénomènes qui ont constitué le processus fondamental de la formation de l'univers:
Sourate 21, verset 30: { Les impies n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre étaient soudés, que nous les avons séparés, et que de l'eau nous avons fait provenir toute chose vivante ? Eh quoi ! Ne croiront-ils donc point ? }
Sourate 41, verset 11 : Allah ordonne au Prophète de dire après une invitation à la réflexion au sujet de la création de la terre (le sens) { Par ailleurs Allah se tourna vers le ciel alors qu'il était fumée et il lui dit ainsi qu'à la terre... } Suivent les commandements de soumission auxquels allusion a été faite plus haut.
On reviendra plus loin sur l'origine aquatique de la vie qui sera examinée à côté d'autres problèmes biologiques évoqués dans le Coran.
Il faut retenir pour l'instant ce qui suit: a) l'affirmation de l'existence d'une masse gazeuse avec de fines particules, car c'est bien ainsi qu'il faut interpréter le mot fumée (dukhân, en arabe). La fumée est généralement constituée par un substratum gazeux avec, en suspension plus ou moins stable, de fines particules pouvant appartenir aux états solide et même liquid de la matière et se trouver à une température plus ou moins élevée ;
b) la mention d'un processus de séparation (fatq) d'une masse initiale unique dont les éléments étaient initialement soudés entre eux (ratq). Précisons bien qu'en arabe latq est l'action de rompre, de dessouder, de séparer et que ratq est le fait de souder ou de coudre des éléments pour faire un tout homogène.
Ce concept de séparation d'un tout en plusieurs parties est précisé en d'autres passages du Livre par l'évocation de mondes multiples. Le premier verset de la première sourate du Coran proclame après l'invocation d'ouverture : « Au nom d'Allah, Miséricordieux et Compatissant », « Louange à Allah, Seigneur des Mondes ».
L'expression " Mondes "revient des dizaines de fois dans le Coran. Les cieux sont aussi évoqués comme multiples, non seulement sous la forme du pluriel, mais encore avec la numération symbolique à l'aide du chiffre7.
7 est employé 24 fois dans tout le Coran pour des chiffrements divers. Il a très souvent le sens de multiple sans que l'on connaisse ,de façon précise la raison de l'usage ainsi fait du chiffre dans ce sens. Chez les Grecs et chez les Romains, le chiffre 7 paraît bien avoir eu le même sens de pluralité non définie. Dans le Coran, 7 fois le chiffre 7 se rapporté aux cieux proprement dits (samawât), une fois le chiffre 7 est employé seul pour designer les cieux qui restent sous-entendus. Une fois mention est faite des 7 voies du ciel:
Sourate 2, verset 29 (le sens) { Allah est celui qui créa pour vous ce qui se trouve en totalité sur la terre. Par ailleurs il se dirigea vers le ciel et façonna harmonieusement sept cieux. De toute chose il est Omniscient. }
Sourate 23, verset 17 : (le sens) { Et certainement nous avons créé au-dessus de vous sept voies : nous n'avons pas été insoucieux de la création.}
Sourate 67, verset 3 : (le sens) { Allah est celui qui créa sept cieux en couches. Tu ne verras pas de défaut dans la création du Miséricordieux. Ramène la vue sur elle ! Y vois-tu des failles ? }
Sourate 71, verset 15-16 : (le sens) { N'avez-vous pas vu comment Allah créa sept cieux en couches et (comment) il y plaça la lune comme clarté et (y) plaça le soleil comme flambeau ' ? }
Sourate 78, versets 12 et ] 3 : (le sens) { Nous avons construit au-dessus de vous sept (cieux) robustes et nous y avons placé une lampe très ardente. }
La lampe très ardente est ici le soleil.
Pour tous ces versets les commentateurs coraniques sont d'accord: le chiffre 7 désigne une pluralité sans autre précision2.
Les cieux sont donc multiples, les terres le sont aussi et ce n'est pas un des moindres étonnements du lecteur moderne du Coran que de trouver dans un texte de cette époque l'annonce du fait que des terres comme la nôtre puissent se trouver dans l'univers, ce que les hommes n'ont pas encore vérifié en notre temps.
1. On remarquera que lune et soleil qui sont appelés tous deux luminaires dans la Bible sont désignés ici, comme toujours dans le Coran, de manière différente, la première par la clarté (nûr) tandis que le second est comparé dans ce verset au flambeau (sirâi) qui produit la lumière. On verra plus loin l'application au soleil d'autres épithètes.
2. En dehors du Coran, dans les textes de l'époque du Prophète Mohammed r ou des tout premiers siècles qui l'ont suivie rapportant ses paroles (hadiths), on trouve souvent le chiffre 7 pour indiquer simplement une pluralité.
Le verset 12 de la sourate 65 annonce en effet : (le sens) { Allah est celui qui créa sept cieux et de la terre (arD) un nombre semblable. L'ordre (divin) descend parmi eux pour que vous sachiez que Allah est, sur toute chose. Omnipotent et que Allah embrasse toute chose en (sa) science. }
7 indiquant comme on l'a vu une pluralité indéterminée, on peut conclure que le texte coranique indique clairement qu'il n'existe pas qu'une terre, la terre des hommes (arD) ; il y en a d'autres semblables dans l'univers.
Autre sujet d'étonnement pour le lecteur du Coran au XXe siècle : des versets mentionnent trois groupes de choses créées, ce sont : — celles qui se trouvent dans les cieux ; — celles qui se trouvent sur la terre ; — celles qui se trouvent entre les cieux et la terre.
Voici quelques-uns de ces versets : Sourate 20. verset 6 : {A Lui Allah appartient ce qui est dans les cieux, sur la terre, entre eux, et sous la terre humide. }.
Sourate 25, verset 59 : (le sens) { Celui qui créa les cieux, la terre et ce qui est entre eux en six périodes. »
Sourate 32, verset 4 : (le sens) { { Allah est celui qui créa les cieux, la terre et ce qui est entre eux en six périodes. } »
Sourate 50, verset 38 : (le sens) { Certes nous avons créé les cieux, la terre et ce qui est entre eux en six périodes, sans qu'aucune fatigue ne nous ait touché '. }1. Cette affirmation selon laquelle la création n'avait nullement fatigué Allah apparaît comme une évidente réplique au paragraphe du récit biblique, dté dans la première partie de ce livre, selon lequel Allah aurait dû se reposer le septième jour du travail qu'il avait fait les jours précédents !
La mention dans le Coran de {ce qui est entre les cieux et la terre } se retrouve encore dans les versets suivants : sourate 21, verset 16 ; sourate 44, versets 7 et 38 ; sourate 78, verset 37 ; sourate 15, verset 85 ; sourate 46, verset 3 ; sourate 43, verset 85.
Cette création en dehors des cieux et en dehors de la terre, mentionnée à plusieurs reprises, est a priori peu imaginable. Il faut faire appel, pour comprendre le sens de ces versets, aux constatations humaines les plus modernes sur l'existence d'une matière cosmique extragalactique et, pour cela, reprendre, en procédant du plus simple au plus compliqué, les notions établies par la science contemporaine sur la formation de l'univers. Ce sera l'objet du paragraphe suivant.
Mais avant de passer à ces considérations purement scientifiques, il est bon de résumer les points essentiels sur lesquels le Coran nous renseigne à propos de la création.
D'après ce qui précède, ces points sont les suivants: 1. Existence de six périodes pour la création en général. 2. Intrication des phases de la création des cieux et de celles de la création de la terre. 3. Création de l'univers à partir d'une masse initiale unique formant un bloc qui se sépara par la suite. 4. Pluralité des cieux et pluralité des terres. 5. Existence d'une création intermédiaire "entre cieux et terre " |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 2:20 pm | |
| Quelques données de la science moderne sur la formation de l'univers en comparaison avec le Coran LE SYSTEME SOLAIRE La Terre et les planètes qui tournent autour du Soleil constituent un monde organisé dont les dimensions apparaissent colossales à notre échelle humaine. La Terre n'est-elle pas à une distance approximative de 150000000 de kilomètres du Soleil? Cette distance est considérable pour un être humain, mais elle est encore très petite par rapport à la distance moyenne qui sépare du Soleil la planète la plus éloignée de lui dans le système solaire : en chiffre rond, 40 fois la distance Soleil-Terre, soit près de 6 milliards de kilomètres. Le double de cette distance, soit près de 12 milliards de kilomètres, représente la plus grande dimension de notre système solaire. La lumière du Soleil met près de 6 heures pour atteindre cette planète, Pluton, et pourtant elle accomplit ce trajet à la terrifiante vitesse de 300 000 Km à la seconde.
Mais ce sont des milliards d'années que mettra la lumière pour nous parvenir d'étoiles situées aux confins du monde céleste connu.
LES GALAXIES Le Soleil dont nous sommes un satellite au même titre que les autres planètes qui l'entourent n'est lui-même qu'un infime élément parmi une centaine de milliards d'étoiles qui forment un ensemble appelé galaxie. On en voit tout l'espace parsemé par une belle nuit d'été, constituant ce qu'on appelle la Voie lactée. Ce groupe présente des dimensions considérables. Alors que la lumière pouvait, en unités de l'ordre des heures, parcourir tout le système solaire, elle requiert un temps de l'ordre de 90 000 années pour aller d'une extrémité à l'autre du groupe le plus compact des étoiles qui constituent notre galaxie.
Or cette galaxie à laquelle nous appartenons, pour si prodigieusement vaste qu'elle soit — n'est qu'un petit élément du ciel. Il existe des agglomérats géants d'étoiles analogues à la Voie lactée en dehors de notre galaxie.
Ils ont été découverts depuis un peu plus de cinquante ans, lorsque l'exploration astronomique put bénéficier d'une instrumentation optique aussi perfectionnée que celle qui a permis de réaliser le télescope du mont Wilson aux Etats-Unis. De cette manière on a pu déceler un nombre prodigieusement élevé d'amas de galaxies et des galaxies isolées situées à des distances telles qu'il a fallu constituer une unité spéciale d'années-lumière, le parsec (distance parcourue par la lumière en 3,26 années à la vitesse de 300 000 km à la seconde).
FORMATION ET EVOLUTION DES GALAXIES, DES ETOILES ET DES SYSTEMES PLANETAIRES Qu'existait-il a l'origine dans l'espace immensément vaste occupé par les galaxies ? La science moderne ne peut répondre à cette question qu'à partir d'une certaine époque de l'évolution de l'univers dont elle ne peut chiffrer la durée qui nous en sépare.
Aux temps les plus reculés sur lesquels elle est capable de se prononcer, la science moderne a tout lieu de considérer que l'univers était formé d'une masse gazeuse composée principalement d'hydrogène et pour une partie d'hélium en rotation lente. Cette nébuleuse s'est ensuite divisée en de multiples fragments de dimensions et de masses considérables, à telle enseigne que les astrophysiciens peuvent les évaluer de l'ordre de un milliard à 100 milliards de fois la masse actuelle du Soleil (celle-ci représentant plus de 300 000 fois la masse de la Terre). Ces chiffres rendent compte de l'importance de ces fragments de masse gazeuse initiale qui vont donner naissance aux galaxies.
Un nouveau morcellement va former les étoiles. Intervient alors un processus de condensation dans lequel entrent en jeu les forces gravitationnelles (car ces corps sont en mouvement et en rotation de plus en plus rapide), les pressions, l'influence des champs magnétiques et les radiations. Les étoiles deviennent brillantes en se contractant et en transformant en énergie thermique les forces gravitationnelles. Des réactions thermo-nucléaires entrent en jeu et, par fusion, des atomes plus lourds se forment aux dépens d'autres plus légers ; c'est ainsi qu'on passe de l'hydrogène à l'hélium, puis au carbone et à l'oxygène, pour arriver aux métaux et aux métalloïdes. Les étoiles ont ainsi une vie, et l'astronomie moderne en fait une classification en fonction de leur stade évolutif. Les étoiles ont une mort : on a observé au dernier stade évolutif l'implosion brutale de certaines étoiles devenant de véritables « cadavres ».
Les planètes, et la Terre en particulier, proviennent, elles aussi, d'un processus de séparation à partir du constituant initial que fut au début la nébuleuse primitive. C'est une donnée qui n'est plus controversée depuis un quart de siècle que le Soleil s'est condensé au sein de la nébuleuse unique et que les planètes ont fait de même au sein du disque nébulaire qui l'entourait. Remarquons — et c'est d'un intérêt capital pour le sujet qui nous préoccupe ici — qu'il n'y a pas eu succession dans la formation d'éléments célestes comme le Soleil et dans celle de l'élément terrestre. Il y a un parallélisme évolutif avec identité d'origine.
Ici, la science nous renseigne sur l'époque au cours de laquelle les événements qui viennent d'être évoqués se sont passés. Alors qu'on estime approximativement à dix milliards d'années l'ancienneté de notre galaxie, un peu plus de cinq milliards d'années plus tard, dans cette hypothèse, on aurait assisté à la formation du système solaire. L'étude de la radio-activité naturelle permet de situer l'âge de la Terre et le moment de la formation du Soleil à 4,5 milliards d'années, avec une précision actuelle d'au moins 100 millions d'an- nées, selon le calcul de certains savants. Cette précision suscite l'admiration car si 100 millions d'années représentent un temps très long, le rapport erreur maximale/temps total à mesurer est de soit 2,2 %.
1. Quant à la Lune, on reconnaît comme vraisemblable une séparation progressive de la Terre par suite du ralentissement de sa rotation.
Ainsi, pour la formation du système solaire, les spécialistes de l'astrophysique sont arrivés à un degré élevé de connaissance sur le processus général qui peut être ainsi résumé: condensation et contraction d'une masse gazeuse en rotation, séparation en fragments laissant en place Soleil et planètes, dont la Terre'. Ces acquisitions de la science sur la nébuleuse primitive et son mode de division en une quantité incommensurable d'étoiles groupées en galaxies ne laissent pas le moindre doute sur la légitimité d'un concept de pluralité des mondes, mais elles n'apportent aucune espèce de certitude sur l'existence dans l'univers de ce qui pourrait, de près ou de loin, ressembler à la Terre. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 2:29 pm | |
| LE CONCEPT DE PLURALITE DES MONDES Cependant, les astrophysiciens modernes jugent extrêmement pro bable la présence dans l'univers de planets analogues à la Terre. Pour ce qui concerne le système solaire, personne ne songe plus raisonnablement à la possibilité de trouver sur une autre planète de ce système des conditions générales ressemblant à celles de la Terre. C'est donc en dehors du système solaire qu'il faudrait les rechercher. On juge probable l'éventualité de leur existence en dehors de celui-ci pour les raisons suivantes.
On considère que, dans notre galaxie, la moitié des 100 milliards d'étoiles devraient posséder, comme le Soleil, un système planétaire. En effet, cette cinquantaine de milliards d'étoiles a, comme le Soleil, une rotation lente, propriété qui invite à penser que des planètes existent autour d'elles comme satellites. L'éloignement de ces étoiles est tel que les supposées planètes satellites ne sont pas observables, mais leur existence est jugée très probable par suite de certaines caractéristiques de trajectoire : une ondulation légère de la trajectoire de l'étoile est l'indice de la présence d'un satellite planétaire compagnon. C'est ainsi que l'étoile de Barnard posséderait au moins un compagnon planétaire de masse dépassant celle de Jupiter, et peut-être deux satellites. P. Guérin a écrit : « Les systèmes planétaires sont, selon toute évidence, répandus à profusion dans l'univers. Le système solaire et la Terre ne sont pas uniques.., »
Et, comme corollaire : « La vie, comme les planètes qui l'abritent, est répandue dans tout l'univers, partout où elle a 'trouvé les conditions physico-chimiques nécessaires à son éclosion et à son développement. »
LA MATIERE INTERSTELLAIRE Le processus fondamental de la formation de l'univers résida donc en une condensation de la matière de la nébuleuse primitive, puis en sa séparation en fragments qui constituèrent à l'origine des masses galactiques.
Celles-ci se fragmentèrent à leur tour en étoiles qui donnèrent des sous-produits de fabrication qui sont les planètes. Ces séparations successives laissèrent entre les groupes d'éléments principaux ce que l'on pourrait appeler des restes. On leur donne le nom plus scientifique de matière galactique interstellaire. On l'a décrite sous des aspects divers, tantôt celui de nébuleuses brillantes, diffusant une lumière reçue d'autres étoiles et qui pourraient être constituées par des « poussières » ou des « fumées », selon les expressions des astrophysiciens, tantôt celui de nébuleuses obscures, de densité plus faible, ou encore d'une matière interstellaire encore plus discrète, connue pour gêner les mesures photométriques en astronomie. L'existence, entre les galaxies ellesmêmes, de < ponts » de matière ne fait pas de doute. Pour raréfiés que soient ces gaz, ils pourraient, en raison de l'espace colossalement grand qu'ils occupent, par suite de l'immense éloignement des galaxies les unes des autres, correspondre à une masse qui, malgré leur faible densité, serait susceptible de dépasser l'ensemble des masses des galaxies. A. Boichot attache à la présence de ces masses intergalactiques une importance primordiale, susceptible de « modifier considérablement les idées sur l'évolution de l'univers. »
II faut maintenant, à la lumière de ces données scientifiques modernes, reprendre les idées fondamentales extraites du Coran sur la création de l'univers.
Confrontation avec les données coraniques sur la creation Examinons les cinq points essentiels sur lesquels le Coran donne des précisions à propos de la création.
1. Les six périodes de la création des cieux et de la terre, selon le Coran, couvraient la formation des corps célestes, celle de la terre et le développement de cette dernière jusqu'à ce qu'elle devienne (avec ses « nourritures ») habitable par les hommes. Pour cette dernière, dans le récit coranique, les événements se sont déroulés en quatre temps. Devrait-on y voir les ères géologiques décrites par la science moderne, l'homme étant apparu, on le sait, à l'ère quaternaire? Ce n'est qu'une simple hypothèse. Nul ne peut répondre à cette question.
Mais il faut remarquer que, pour former les corps célestes aussi bien que pour former la Terre, comme l'expliquent les versets 9 à 12 de la sourate 41 (voir p. 138), deux phases ont été nécessaires. Or la science nous apprend que si l'on prend comme exemple (et seul exemple accessible) la formation du Soleil et de son sousproduit, la Terre, le processus s'est déroulé par condensation de la nébuleuse primitive et séparation. C'est précisément ce que le Coran exprime de façon tout à fait explicite par la mention des processus qui ont produit, à partir de la « fumée > céleste, une soudure puis une séparation. On enregistre donc ici une identité parfaite entre la donnée coranique et la donnée scientifique.
2. La science a montré l'intrication des deux événements de formation d'une étoile (comme le Soleil) et de son satellite, ou d'un de ses satellites (comme la Terre). Cette intrication n'apparaît-elle pas dans le texte coranique comme on l'a vu ?
3. La correspondance est manifeste entre l'affirmation de l'existence,. au stade initial de l'univers, de cette « fumée » dont le Coran parle pour désigner l'état à prédominance gazeuse de la matière qui le constituait alors et la conception de la nébuleuse primitive selon la science moderne.
4. La pluralité des cieux exprimée dans le Coran par le symbole du chiffre 7, dont on a vu la signification, reçoit de la science moderne sa confirmation dans les constatations faites par les astrophysiciens sur les systèmes galactiques et leur nombre considérable.
Par contre, la pluralité des terres analogues, au moins par certains •aspects, à la nôtre, est une notion qui se dégage du texte coranique, mais dont la sience n'a pas donné la démonstration de la réalité ; toutefois, les spécialistes la considèrent comme tout à fait vraisemblable.
5. L'existence d'une création intermédiaire entre < cieux » et « terre » exprimée dans le Coran peut être rapprochée de la découverte de ces ponts de matière présents en dehors des systèmes astronomiques organisés.
Si, donc, toutes les questions posées par le récit coranique ne sont pas à ce jour entièrement confirmées par des données scientifiques, il n'existe pas en tout cas la moindre opposition entre les données coraniques concernant la création et les connaissances modernes sur la formation de l'univers.
Le fait mérite d'être souligné pour la Révélation coranique alors qu'est apparu avec évidence que le texte que nous possédons de nos jours de l'Ancien Testament a donné sur ces événements des précisions qui ne sont pas acceptables du point de vue scientifique.
Comment s'en étonner d'ailleurs lorsqu'on sait que le texte sacerdotal du récit de la création de la Bible ' fut écrit par les prêtres du temps de la déportation à Babylone, qui avaient les buts légalistes que l'on a précisés et qui ont, dans cet esprit, confectionné une narration appropriée à leurs vues théologiques. L'existence d'une telle dissemblance entre le récit biblique et les données coraniques 1. Ce texte éclipse les quelques lignes? du récit yahviste trop succinct et trop vague pour être pris en considération par un esprit scientifique. sur la création est intéressante à souligner encore devant les accusations — toutes gratuites — qui n'ont pas été ménagées à Le Prophète Mohammed r depuis les débuts de l'Islam d'avoir copié les récits bibliques. Sur le sujet de la création l'accusation n'a pas le moindre fondement. Comment un homme aurait-il pu, il y a près de quatorze siècles, corriger à ce point le récit qui avait cours en éliminant des erreurs du point de vue scientifique et en énonçant de son propre chef des données dont la science démontrera finalement l'exactitude à notre époque. Une telle hypothèse est insoutenable. Le Coran fournit de la création une relation tout à fait différente de celle de la Bible.
Réponses à certaines objections Indiscutable est l'existence de ressemblances entre les récits bibliques et les récits coraniques à propos d'autres sujets, en particulier ceux qui concernent l'histoire religieuse. Il est d'ailleurs très curieux de remarquer, à ce point de vue, que si l'on ne fait pas grief à Jésus d avoir repris l'évocation de faits du même ordre et des enseignements bibliques, on ne se sent nullement gêné, dans nos pays occidentaux, pour reprocher à Le Prophète Mohammed de les reprendre dans sa prédication, en suggérant qu'il est un imposteur puisqu'il les présente comme une Révélation.
Mais ou est donc cette preuve de la reproduction par Le Prophète Mohammed dans le Coran de ce que des rabbins lui auraient appris ou dicté ? Elle n'a pas plus de support que l'affirmation selon laquelle un moine chrétien lui aurait donné une solide formation religieuse. Qu'on relise ce que R. Blachère dit de cette « fable > dans son livre. Le Problème de Mahommet1.
On avance aussi un semblant d'identité entre certains énoncés coraniques et des croyances remontant à des temps très reculés, sans doute bien antérieurs à la Bible.
D'une manière plus générale, on a voulu voir un relent de certains mythes cosmogoniques dans les écritures saintes ; par exemple la croyance des Polynésiens en l'existence d'eaux primordiales plongées dans les ténèbres qui se séparent à l'apparition de la lumière. Alors ciel et terre se forment. Que l'on compare ce mythe au récit de la création selon la Bible, on y trouvera assurément une certaine ressemblance, mais il est bien léger d'aller accuser la Bible d'avoir repris ce mythe cosmogonique. l. Presses UniversitaFr1952. 150
Il l'est tout autant de regarder la conception coranique de la division de la matière primordiale constitutive de l'univers au stade initial — conception qui est celle de la science moderne — comme découlant de mythes cosmogoniques divers qui, sous une forme ou sous une autre, expriment quelque chose d'approchant.
D est intéressant d'analyser de plus près ces croyances et récits mythiques car il y apparaît souvent une idée de départ en elle-même vraisemblable et, pour certains cas, conforme à la réalité de ce que nous savons aujourd'hui ou de ce que nous supposons savoir, mais se greffent sur elle, dans le mythe, des descriptions fantasmagoriques.
Tel est le concept assez largement répandu du ciel et de la terre qui auraient été au début unis et se seraient ensuite séparés. Lorsque, comme au Japon, on lui a associé l'image de l'oeuf et une expression chaotique avec naturellement, comme pour tout oeuf, un germe à son intérieur, l'addition Imaginative fait perdre tout sérieux à ce concept. En d'autres pays, on va lui associer la plante qui pousse pour élever le ciel et séparer le ciel de la terre et, là encore, c'est la fantaisie du détail surajouté qui donne au mythe sa marque bien spéciale. Il n'en reste pas moins que le caractère commun demeure, avec la notion d'une masse unique au départ du processus évolutif de l'univers qui, par scission, va aboutir aux divers « mondes » que nous connaissons.
Si ces mythes cosmogoniques sont évoqués ici, c'est pour souligner leur habillage par la fantaisie Imaginative de l'homme et marquer la différence profonde qui existe entre les énoncés coraniques sur le sujet, exempts de tous les détails fantaisistes qui accompagnent ces croyances et marqués, au contraire, par la sobriété verbale de leur énoncé et par leur concordance avec les données modernes de la science.
Ainsî caractérisés, les énoncés coraniques sur la création, pour avoir été exprimés il y a près de quatorze siècles, ne paraissent pas pouvoir recevoir une explication humaine. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 2:35 pm | |
| IV. L'ASTRONOMIE DANS LE CORAN Le Coran fourmille de réflexions sur le? deux. On a vu au chapitre précédent concernant la création que la multiplicité des deux et des terres était mentionnée, ainsi que l'existence de ce que le Coran définit comme une création intermédiaire < entre cieux et terre », ce dont la science moderne a montré la réalité. Les versets relatives à la création donnaient en quelque sorte déjà une idée générale sur le contenu des cieux, c'est-à-dire de tout ce qui est en dehors de notre terre.
En plus des versets spécifiquement descriptifs de la création, une quarantaine d'autres versets coraniques apportent sur l'astronomie des précisions complémentaires de ces données. Certaines ne sont que des réflexions à la gloire du Créateur et de l'Organisateur de tous les systèmes d'étoiles et de planètes que nous savons disposés selon des positions d'équilibre dont Newton a expliqué le maintien par sa loi d'attraction des corps entre eux.
Les premiers versets cités ici n'offrent guère matière à la réflexion scientifique: ils ont simplement pour but d'attirer l'attention sur la Toute-Puissance d'Allah. Il faut en faire mention cependant pour donner une idée réelle de la manière par laquelle le texte coranique a présenté, il y a près de quatorze siècles, l'organisation de l'univers.
Ces allusions constituent un fait nouveau pour la Révélation divine. Ni les Evangiles, ni l'Ancien Testament (mis à part les notions dont on a vu l'inexactitude d'ensemble dans le récit biblique de la création) ne traitent de l'organisation du monde. Le Coran, lui, envisage longue- ment ce sujet.
Ce qu'il contient importe, mais également ce qu'il ne contient pas. Il ne contient pas, en effet, de relation des théories en honneur à l'époque sur l'organisation du monde céleste et dont la science a démontré plus tard l'inexactitude. On en donnera plus loin un exemple. Cet aspect d'ordre négatif doit être souligné'.
1. J'ai louvcnt entendu dire, de la part de ceux qui s'ingénient 1 rechercher une explication humaine — et seulement une explication humaine — à tout problème que pose le Coran, que li le Livre contenait des precisions étonnantes sur l'astronomie, c'est parce que les Arabes étaient sur ce point tris savants. C'est tout simplement oublier que le développement de la science en général en pays islamique est bien postérieur au Coran et que, de toute façon, les connaissances scientifiques de cette grande époque n'auraient pas permis à un être humain d'écrire certains versets sur l'astronomie que nous trouvons dans le Coran. La démonstration en sera donnée dans les paragraphes suivant*.
A. Réflexions générales sur le ciel Sourate 50, verset 6. Il s'agit des hommes en général (le sens) { N'ont-ils pas considéré le Ciel, au-dessus d'eux, comment nous l'avons édifié et orné, sans qu'y soient des failles [dans sa construction] }
Sourate 31, verset 10 : (le sens) { Allah a créé les cieux sans piliers que vous verriez... }
Sourate 13, verset 2 : (le sens) { Allah est celui qui éleva les cieux sans piliers que vous verriez, puis s'établit sur son trône et assujettit le soleil et la lune.. }
Ces deux derniers versets sont une réfutation de la croyance selon laquelle la voûte du ciel ne devait qu'à l'existence de piliers de soutènement de ne pas s'écraser sur la terre.
Sourate 55, verset 7 : (le sens) { Le ciel, Allah l'a élevé... }
Sourate 22, verset 65 : : (le sens) { .. Allah empêche le ciel de s'affaisser sur la terre : (celui-ci ne le ferait) qu'avec sa permission... } .
On sait que l'éloignement des masses célestes à des distances considérables et proportionnelles à l'importance des masses elles-mêmes, constitue le fondement de leur équilibre. Plus les masses sont éloignées, plus les forces d'attraction des unes sur les autres sont faibles. Plus elles sont rapprochées, plus elles retentissent l'une sur l'autre ; c'est le cas de la Lune, proche de la Terre (dans le contexte astronomique s'entend) qui influe par la loi d'attraction sur la position de l'eau dans les mers, d'où le phénomène des marées. Si deux corps célestes se rapprochaient par trop, la collision serait inévitable. La soumission à un ordre est la condition sine qua non de l'absence de perturbations.
Aussi la soumission des cieux à l'ordre divin est-elle très souvent rappelée.
Sourate 23, verset 86 : Allah Y parle au Prophète r :: (le sens) { Dis : Qui est le Seigneur des sept cieux et le Seigneur du trône immense ? }
On a vu qu'il faut entendre par sept cieux des cieux multiples et non en nombre fini.
Sourate 45, verset 13 : : (le sens) { Allah a soumis pour vous ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre, tout procédant de Lui. En vérité n'y a-t-il pas en cela des signes pour qui réfléchit ? }
Sourate 55, verset 5 : : (le sens) { Le soleil et la lune (sont soumis) à des calculs. }
Sourate 6. verset 96 : : (le sens) { ... (c'est Allah qui) fit de la nuit un repos et établit le soleil et la lune (selon) des calculs... }
Sourate 14, verset 33 : : (le sens) { Allah a assujetti pour vous le soleil et la lune qui s'appliquent (tous deux) dans leur course régulière. Et il a soumis pour vous la nuit et le jour. }
Ici, un verset complète l'autre : les calculs qui sont évoqués ont pour conséquence la régularité de la course des corps célestes envisagés, exprimée par le mot dâ'ib, participe présent d'un verbe qui a pour sens primitive travailler avec zèle et assiduité à quelque chose. On lui a donné ici le sens de « s'appliquer à faire quelque chose avec soin et d'une manière continue, invariable, selon une habitude établie ».
Sourate 36, verset 39 : Allah Y parle : (le sens) { A la lune nous avons fixé des phases jusqu'à ce qu'elle devienne comme la palme vieillie }
Allusion à l'incurvation de la branche de palmier qui, en se desséchant, prend la forme du croissant de lune. On complétera plus loin le commentaire.
Sourate 16, verset 12 : (le sens) { Allah a assujetti pour vous la nuit et le jour, le soleil et la lune ; les étoiles sont soumises à son ordre. En vérité, n'y a-t-il pas là des signes pour qui raisonne. }
L'incidence pratique de cette organisation céleste parfaite est mentionnée en insistant sur son intérêt pour faciliter les déplacements de l'homme sur la terre et sur la mer ainsi que le calcul du temps. Cette remarque s'explique quand on se l'origine une prédication qui s'adressa à des hommes qui ne pouvaient comprendre que le langage simple qui était le leur dans la vie courante. Telle est la raison de la présence de réflexions comme celles qui suivent.
Sourate 6, verset 97: { Allah est celui qui pour vous disposa les étoiles, afin que vous vous dirigiez par elles au milieu des ténèbres de la terre ferme et de la mer. Nous exposons en détail les signes pour qui sait. }
Sourate 16, verset 16: {Allah a disposé sur la terre des points de repère et par l'étoile (les hommes) se guident.}
Sourate 10, verset 5: { Allah est celui qui fit du soleil une lumière et de la lune une clarté, et pour celle-ci détermina des phases pour que vous connaissiez le nombre des années et le calcul (du temps). Allah n'a créé cela qu'en (toute) vérité. Il expose en détail les signes pour qui sait. }
Ici, une remarque s'impose. Alors que la Bible a qualifié Soleil et Lune de < luminaires », adjoignant seulement à l'un le qualificatif de grand et à l'autre celui de petit, le Coran attribue à l'un comme à l'autre d'autres differences que celles de la dimension. Certes, la distinction n'est que verbale, mais comment s'adresser aux hommes de cette époque sans les dérouter, tout en exprimant l'idée que Soleil et Lune ne sont pas des luminaires de nature identique.
B. Nature des corps célestes LE SOLEIL ET LA LUNE Le Soleil est une lumière (Diyâ') et la Lune une clarté (nûr). Cette traduction semble être plus exacte que celle donnée par d'autres qui intervertissent les deux termes. A vrai dire, la différence de sens est faible, encore que Diyâ' appartienne à une racine (DW) qui signifie, selon le classique dictionnaire de Kazimirski, briller, luire (se dit du feu, etc.), encore que cet auteur donne également au substantif en question le sens de clarté à côté de celui de lumière.
Mais la différence entre Soleil et Lune va être précisée dans le Coran à l'aide d'autres comparaisons.
Sourate 25, verset 61 : { Béni soit celui qui plaça dans lé ciel des constellations et y mit un flambeau et une Lune qui éclaire. }
Sourate 71, versets 15-16 : { N'avez-vous pas vu comment Allah créa sept cieux en couches et (comment) n y a placé la lune comme clarté et le soleil comme un flambeau. }
Sourate 78, versets 12-13 : { Nous avons construit au-dessus de vous sept (cieux) robustes et nous y avons placé une lampe très ardente. »
La lampe très ardente est de toute évidence le soleil. }
Ici la Lune est définie comme un corps qui éclaire (muniyr), de même racine que nûr (la clarté appliquée à la Lune). Quant au Soleil il est comparé à un flambeau (sirâj) ou à une lampe très ardente (wahhâj).
Un homme de l'époque de Le Prophète Mohammed pouvait assurément faire le partage entre le Soleil, l'astre brûlant bien connu des gens du désert, et la Lune, l'astre de la fraîcheur des nuits. Les comparaisons que l'on trouve à ce propos dans le Coran sont donc toutes naturelles. Ce qu'il est intéressant de noter ici, c'est la sobriété des comparaisons et l'absence dans le texte coranique de tout élément comparatif qui pouvait avoir cours à l'époque et qui apparaîtrait de nos jours comme fantasmagorique.
On sait que le Soleil est une étoile, productrice par ses combustions internes d'une chaleur intense et de lumière, alors que la Lune, non lumineuse par elle-même, ne fait que réfléchir la lumière qu'elle reçoit du Soleil et constitue un astre inerte (tout au moins pour ses couches extérieures).
Rien, dans le texte coranique, ne va à rencontre de tout ce que nous savons de nos jours de ces deux corps célestes.
LES ETOILES Les étoiles sont, on le sait, comme le Soleil, des corps célestes sièges de phénomènes physiques divers dont le plus aisément observable est celui de la production de lumière. Ce sont des astres ayant un éclat propre.
Treize fois le mot apparaît dans le Coran (najm, au pluriel nûjûm) ; il vient d'une racine signifiant apparaître, se laisser voir. Le mot désigne un corps céleste visible sans préjuger de sa nature : émetteur de lumière ou simple réflecteur de la lumière reçue.
Pour préciser que l'objet désigné est bien ce que nous appelons une étoile, un qualificatif y est adjoint, comme dans: Sourate 86, versets 1-3 (le sens) { ... Par le ciel et par l'arrivant du soir. Et qui te dira ce qui est l'arrivant du soir l'astre qui brûle et perce}
L'étoile du soir est qualifiée dans le Coran par le mot thâqib qui signifie ce qui brûle, se consume et ce qui pénètre à travers quelque chose (ici les ténèbres de la nuit). Le même mot est d'ailleurs retrouvé pour désigner les étoiles filantes (sourate 37, verset 10) :celles-ci sont le résultat d'une combustion.
LES PLANETES II est difficile de dire si celles-ci sont bien, dans le Coran, évoquées avec le sens précis que l'on donne à ces corps célestes.
Les planètes ne sont pas lumineuses par elles-mêmes. Elles tournent autour du Soleil. Notre Terre en fait partie.
Si l'on présume qu'il peut en exister ailleurs, on n'en connaît que dans le système solaire.
Cinq planètes, en dehors de la Terre, étaient connues dans l'Antiquité : Mercure; Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.
Trois sont de connaissance moderne : Uranus, Neptune et Pluton.
Le Coran paraît les désigner sous le nom de kawkab (pluriel kawâkib) sans en préciser le nombre. Le songe de Joseph (sourate 12) en mentionne bien onze, mais il s'agit, par définition, d'un récit imaginaire.
Ici, le ciel et une étoile sont pris à témoin pour insister sur l'importance de ce qui va suivre dans le texte.
Une bonne définition de la signification du mot dans le Coran semble être donnée dans un très célèbre verset dont le sens profond apparaît éminemment spirituel, et, du reste, est très discuté par les cxégctcs. Il présente néanmoins un grand intérêt en raison de la comparaison qui y est faite à propos du mot paraissant désigner une planète.
Le texte qui nous intéresse ici est le suivant : Sourate 24, verset 35 : { Allah est la clarté des cieux et de la terre. Sa clarté est semblable à une niche dans laquelle serait une lampe. La lampe est dans un récipient de verre et le récipient de verre est semblable à une planète qui a l'éclat d'une perle. }
II s'agit bien ici d'une projection de lumière sur un corps qui la réfléchit (le verre) en lui donnant l'éclat de la perle, comme la planète qui est éclairée par le Soleil. C'est le seul détail explicatif concernant le mot que l'on puisse trouver dans le Coran.
Le mot est cité dans d'autres versets. Dans certains on ne peut pas déterminer de quels corps célestes il s'agit (sourate 6, verset 76 ;sourate 82, versets 1-2).
Mais dans un verset il semble bien, à la lumière des connaissances modernes, qu'il ne puisse s'agir que des corps célestes que nous savons être des planètes. On lit, en effet, dans la sourate 37, verset 6 : { En vérité nous avons paré le ciel le plus proche d'un ornement : les planètes. }
L'expression coranique de « ciel le plus proche » pourrait-elle désigner le système solaire ? On sait qu'il n'y a pas, parmi les éléments célestes les plus proches de nous, d'autres éléments permanents que les planètes : le Soleil est l'unique étoile du système qui porte son nom. On ne voit pas de quels autres corps célestes il pourrait s'agir si ce n'est des planètes. Il semble donc que la traduction donnée soit exacte et que le Coran évoque l'existence des planètes selon la définition moderne.
LE CIEL LE- PLUS PROCHE Le Coran mentionne à plusieurs reprises le ciel le plus proche et les corps célestes qui le constituent, au premier rang desquels, semble-t-il, comme on vient de le voir, les planètes. Mais lorsqu'il associe à des notions matérielles qui sont accessibles à notre entendement, éclairés que nous sommes aujourd'hui par la science moderne, des considérations d'ordre purement spirituel, le sens devient très obscur.
Ainsi le dernier verset cité pouvait être aisément compris mais, lorsque le verset suivant (7) de cette meme sourate 37 parle d'une protection contre tout démon rebelle », "protection "encore évoquée dans sourate 21, verset 32 et sourate 41, verset 12, on se trouve en présence de considérations d'un autre ordre.
Quel sens donner également à ces < pierres de lapidation des démons » que le verset 5 de la sourate 67 situe dans le ciel le plus proche ? Les e luminaires > évoqués dans ce même verset se rapporteraient-ils aux étoiles filantesl, dont on a vu l'évocation plus haut ?
Toutes ces considérations semblent se situer en dehors du sujet de cette étude. Mention en a été faite ici pour être complet, mais il ne semble pas que les données scientifiques puissent apporter, dans l'état actuel des choses, quelque lumière sur un sujet qui dépasse la compréhension humaine.
C. Organisation céleste Ce que l'on trouve sur cette question dans le Coran concerne principalement le, système solaire, mais des allusions sont faites aussi à des phénomènes dépassant le système solaire lui-même et qui ont été découverts à l'époque moderne.
Deux versets très importants sont relatifs aux orbites du soleil et de la lune. Ce sont :
Sourate 21, verset 33 : { Allah est celui qui créa la nuit, le jour, le soleil et la lune. Chacun (de ceux-ci) se déplace sur une orbite avec son mouvement propre. }
Sourate 36, verset 40 : { II ne conviendrait pas que le soleil rejoigne la lune ni que la nuit devance le jour. Chacun (de ceux-ci) se déplace sur une orbite avec un mouvement propre. }
Ainsi est évoqué avec clarté un fait essentiel : l'existence d'orbites pour la Lune et le Soleil et une allusion est faite au déplacement de ces corps dans l'espace avec un mouvement propre.
De plus, un fait d'ordre négatif apparaît à la lecture de ces versets : il est indiqué que le Soleil se déplace sur une orbite sans aucune 1. On sait qu'une météorite arrivant dans les couche» supérieures de l'atmosphère peut déclencher le phenomena lumineux de l'étoile filante. précision sur ce que cette orbite serait par rapport à la Terre. Or on croyait à l'époque de la Révélation coranique que le Soleil se déplaçait avec la Terre comme point fixe. C'était le système du géocentrisme en faveur depuis Ptolémée, au IIe siècle avant J.-C. et qui allait être en honneur jusqu'à Copernic, au xvr siècle. Cette conception, à laquelle pourtant on se ralliait à l'époque de Le Prophète Mohammed, n'apparaît nulle part dans le Coran, ni ici ni ailleurs. |
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 2:37 pm | |
| L'EXISTENCE D'ORBITES POUR LA LUNE ET LE SOLEIL Ce qui est traduit ici par orbite est le mot arabe falak, auquel beaucoup de traducteurs du Coran en français donnent le sens de sphère. C'est effectivement le sens initial du mot.
Hamidullah le traduit par orbite.
Le mot a troublé les commentateurs anciens du Coran qui ne pouvaient imaginer la course circulaire de la Lune et du Soleil et se sont alors représenté des images plus ou moins exactes ou tout à fait erronées de la course dans l'espace des deux astres. Si Hamza Boubekeur cite, dans sa traduction du Coran, la diversité des interpretations données: < Une sorte d'axe comme la tige de fer autour de laquelle tourne un moulin; sphère céleste, orbite, signe du zodiaque, vitesse, onde, ...» Il ajoute cette réflexion du célèbre commentateur du Xe siècle Tabari: « II est de notre devoir de nous taire quand nous ne savons pas» (XVII, 15).
C'est dire combien les hommes étaient alors incapables de comprendre cette notion d'orbite pour le Soleil et la Lune. Il est bien évident que si le mot avait traduit une notion d'astronomie courante à l'époque de Le Prophète Mohammed, l'interprétation de ces versets n'aurait pas conduit à de telles difficultés. Il existait donc là, dans le Coran, une notion nouvelle qui sera éclaircie des siècles plus tard seulement.
1. Pour la Lune La notion est très répandue de nos jours que, satellite de la Terre, elle tourne autour d'elle avec une périodicité de vingt-neuf jours. Il faut cependant apporter une correction à la circularité absolue de l'orbite, car l'astronomie moderne lui donne une certaine excentricité, de sorte que la distance Terre-Lune évaluée à 384 000 km n'est qu'une distance moyenne.
On a vu plus haut que le Coran mettait en relief l'utilité pour la mesure du temps de l'observation des mouvements de la Lune (sourate 10, verset 5, cité au début de ce chapitre).
On a souvent critiqué ce système de calcul comme archaïque, non pratique, antiscientifique par rapport à notre système fondé sur la rotation de la Terre autour du Soleil qui s'exprime à notre époque dans le calendrier Julien.
Cette critique appelle deux remarques : a) Le Coran s'adressait, il y a près de quatorze siècles, aux habitants de la péninsule arabique, qui avaient en usage le calcul lunaire du temps. Il convenait de leur tenir le seul langage qu'ils pouvaient comprendre et de ne pas les perturber dans leurs habitudes dans la prise des repères spatiaux et temporels qui, au demeurant, étaient pleinement efficaces. On sait que les hommes du désert sont rompus à l'observation du ciel, au guidage d'après les étoiles et au repérage dans le temps d'après les phases de la Lune, moyens les plus simples et les plus sûrs pour eux.
b) Les spécialistes de ces questions mis à part, on ignore généralement la parfaite correspondance qui existe entre calendrier Julien et calendrier lunaire : 235 mois lunaires correspondent exactement à 19 années juliennes de 365 jours un quart ; la durée de nos années de 365 jours n'est pas parfaite puisqu'elle a besoin d'être corrigée tous les quatre ans (années bissextiles). Avec le calendrier lunaire, les mêmes phénomènes se répètent toutes les 19 années juliennes : c'est le cycle de Méton, astronome grec qui fit au V siècle avant J.-C. cette découverte de la concordance precise des temps solaire et lunaire.
'' En ce qui concerne le Soleil L'existence d'une orbite est plus difficilement concevable, habitués que nous sommes à considérer que notre système solaire est organisé autour de lui. Pour comprendre le verset coranique, il faut considérer la situation du Soleil dans notre galaxie et faire appel, par conséquent, à des notions de la science moderne.
Notre galaxie comprend un nombre considérable d'étoiles réparties selon un disque plus épais en son centre qu'à la périphérie. Le Soleil y occupe une position éloignée du centre du disque. La galaxie tournant sur elle-même avec comme axe son centre, il en résulte que le Soleil tourne autour de ce même centre selon une orbite circulaire L'astronomie moderne en a calculé les éléments. Le Soleil a été estimé par Shapley en 1917 distant du centre de la galaxie de 10 kilo par- secs soit, en kilomètres, approximativement le chiffre 3 suivi de 17 zéros.
Pour tourner complètement sur elle-même, la galaxie et le Soleil mettent à peu près 250 millions d'années et, dans ce mouvement, le Soleil se déplacé à une vitesse approximative de 250 kilomètres à la seconde.
Tel est le mouvement orbital du Soleil annoncé par le Coran il y a près de quatorze siècles et dont la démonstration de l'existence et les coordonnées sont une acquisition de l'astronomie moderne. |
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 2:41 pm | |
| L' EXPANSION DE L UNIVERS L'expansion de l'univers est le phénomène le plus grandiose découvert par la science moderne. C'est une notion aujourd'hui bien établie, les .seules discussions portant sur le modèle suivant lequel elle se fait, Suggérée à partir de la théorie de la relativité générale, l'expansion de l'univers a un support physique dans les examens du spectre des galaxies; le déplacement systématique vers le rouge de leur spectre s'expliquerait par un écartcment des galaxies les unes des autres. Ainsi l'étendue de l'univers serait sans cesse grandissante et cet élargissement serait d'autant plus important que l'on s'éloigne de nous.
Les vitesses auxquelles les corps célestes se déplaceraient dans cette expansion continuelle pourraient aller de fractions de la vitesse de la lumière à des valeurs supérieures à celle-ci.
Le verset suivant du Coran (sourate 51, verset 47) où Allah parle peut-il être confronté avec ces notions modernes? { Le ciel, nous l'avons construit renforcé. En vérité nous l'étendons }
Le ciel, traduction du mot santS, n'est-ce pas précisément le monde en dehors de la Terre dont il s'agit ?
Ce qui a été traduit par < nous retendons » est le participe présent pluriel mûsieûna du verbe awsaea qui signifie: élargir, étendre; rendre plus vaste, plus spacieux, lorsqu'il s'agit d'objets.
Certains traducteurs, incapables de saisir le sens de ce dernier mot, donnent des significations qui me paraissent erronées comme « nous sommes pleins de largesse » (R. Blachère).
D'autres auteurs devinent la signification mais n'osent pas se prononcer : Hamidullah, dans sa traduction du Coran, parle d'élargissement du ciel, de l'espace, mais avec un point d'interrogation. Il en est enfin qui, s'entourant pour leurs commentaires d'avis scientifiques autorisés, donnent la signification rapportée ici. Tel est le cas des commentaires du Muntakhab édité par le Conseil Suprême des Affaires Islamiques du Caire ; ils évoquent sans la moindre ambiguïté l'expansion de l'univers.
E. La conquête de l'espace Trois versets du Coran méritent, de ce point de vue, de retenir toute l'attention. L'un exprime de manière non ambiguë ce qu'il appartiendra aux hommes de réaliser dans ce domaine, et qu'ils réaliseront. Dans les deux autres versets, Allah évoque à l'intention des infidèles de La Mecque l'étonnement qui serait le leur s'ils pouvaient s'élever vers le ciel, faisant allusion à une hypothèse qui, elle, ne sera pas suivie d'effet pour ces derniers.
1. Le premier verset est le verset 33 de la sourate 55 : { Peuple des Esprits et des Etres humains, si vous pouvez pénétrer à l'opposé des régions des cieux et de la terre, pénétrez-y. Mais vous n'y pénétrerez qu'avec un Pouvoir. }
L'astronomie dans le Coran La traduction donnée ici nécessite quelques commentaires explicatifs : a) Le mot français < si > exprime, dans notre langue, une condition qui relève aussi bien d'une éventualité que d'une hypothèse réalisable ou d'une hypothèse non réalisable. La langue arabe est capable de nuancer la condition d'une manière beaucoup plus explicite. D y a un mot pour exprimer l'éventualité (idhâ), un autre pour exprimer l'hypothèse réalisable (in), un troisième pour introduire l'hypothèse non réalisable (law). Le verset considéré envisage qu'il s'agit d'une hypothèse réalisable exprimée par in. Le Coran évoque donc ici la possibilité matérielle de la réalisation concrète. Ce distinguo linguistique élimine de façon formelle l'interprétation purement mystique que certains ont voulu donner, bien à tort, à ce verset.
b) Allah s'adresse aux esprits (jinn) et aux êtres humains (ins) et non pas à des figures allégoriques essentiellement.
c) < Pénétrer à l'opposé » est la traduction du verbe nafadha suivi de la préposition min qui, selon le dictionnaire de Kasimirski, signifie pénétrer, traverser d'outre en outre et sortir de l'autre côté d'un corps (il se dit d'une fleche qui sort par le côté opposé, par exemple). Il évoque donc la pénétration profonde et la sortie à une autre extrémité des régions considérées.
d) Le pouvoir (sulTan) qu'auront les hommes de réaliser cette entreprise paraît être un pouvoir émanant du Toutpuissant'.
D n'est pas douteux que ce verset indique la possibilité qu'auront un jour les hommes d'effectuer ce que nous appelons, à notre époque, peut-être assez improprement, la conquête de l'espace. Il faut remarquer que le texte coranique envisage non seulement la pénétration à travers les régions des cieux mais aussi celle à travers les régions de la Terre, c'est-à-dire l'exploration des profondeurs.
2. Les deux autres versets sont extraits de la sourate 15 (versets 14 et 15). Allah parle des infidèles de La Mecque, comme le contexte de ce passage de la sourate l'indique: { Si nous ouvrions pour eux une porte du ciel et qu'ils continuent par elle à y monter, ils diraient : " Nos regards ne sont que troublés ou plutôt nous sommes des gens ensorcelés. "}
C'est l'expression de l'étonnement devant un spectacle inattendu, différent de celui que l'homme pouvait imaginer.
1. Ce verset est suivi d'une invitation i reconnaître les bienfaits d'Allah ; c'est le sujet de toute la sourate.
Le Coran et la science moderne La phrase conditionnelle est introduite ici par le mot law qui exprime une hypothèse qui ne sera jamais suivie de réalisation pour ceux que ce passage concerne.
On se trouve donc, à propos de la conquête de l'espace, en présence de deux passages du texte coranique, don’t l'un fait allusion à ce qui se réalisera un jour grâce aux pouvoirs que Allah donnera à l'intelligence et à l'ingéniosité humaines, et l'autre évoque un événement que ne vivront pas les infidèles de La Mecque, d'où le caractère de condition qui ne sera pas réalisée. Mais l'événement sera vécu par d'autres, comme le premier verset cité le laisse supposer. Ildonne la description des réactions humaines devant le spectacle inattendu qui sera donné aux voyageurs de l'espace : regards troublés, impression d'être ensorcelé...
C'est bien ainsi que les astronautes ont vécu cette prodigieuse aventure depuis 1961, date du premier vol humain autour de la Terre. On sait, en effet, que lorsqu'on se trouve au-delà de l'atmosphère terrestre le ciel n'apparaît nullement avec son image d'azur offerte aux terriens et qui est le résultat des phénomènes d'absorption de la lumière solaire par les couches de l'atmosphère. L'observateur humain placé dans l'espace au-delà de l'atmosphère terrestre voit le ciel noir et la Terre lui apparaît enveloppée d'un halo de couleur bleuâtre dû aux mêmes phénomènes d'absorption lumineuse par l'atmosphère terrestre, alors que la Lune, elle, qui n'a pas d'atmosphère, apparaît avec ses couleurs propres sur le fond noir du ciel. C'est donc un spectacle entièrement nouveau pour l'homme, qui se présente à lui dans l'espace, spectacle dont les photographies sont devenues classiques pour les hommes de notre temps.
Là encore, lorsque l'on confronte le texte coranique et les données modernes, comment n'être pas impressionné par les précisions dont on ne peut supposer qu'elles aient émané de la pensée d'un homme qui vécut il y a près de quatorze siècles.
V. LA TERRE Comme pour les sujets précédemment traités, les versets coraniques se rapportant à la terre sont dispersés dans tout le Livre. Leur classification est difficile ; celle présentée ici est toute personnelle.
Pour la clarté de l'exposé, il semble que l'on puisse dégager tout d'abord un certain nombre de versets qui, traitant souvent de plusieurs sujets, ont surtout une portée générale, constituant autant d'invitations adressées aux hommes à réfléchir sur la bienfaisance divine à l'aide des exemples présentés.
D'autres groupes de versets peuvent être isolés, se référant à des sujets plus particuliers qui sont : — le cycle de l'eau et les mers ; — le relief terrestre ; — l'atmosphère terrestre.
A. Versets de portée générale Tout en offrant des arguments devant conduire les hommes à méditer sur les bienfaits d'Allah envers Ses créatures, ces versets contiennent de-ci dé-là des affirmations qu'il est intéressant de confronter avec les données de la science moderne. Mais, de ce point de vue, ils ont peut-être plus d'intérêt encore en raison du fait qu'ils n'expriment pas toutes sortes de croyances concernant certains phénomènes naturels qui étaient en faveur parmi les hommes de l'époque de la Révélation coranique, croyances diverses dont la connaissance scientifique va démontrer plus tard le caractère erroné.
Ces versets expriment d'une part des idées simples, facilement accessibles à la compréhension de ceux à qui le Coran s'adressait en premier pour des raisons géographiques, les habitants de La Mecque et de Médine, les Bédouins de la péninsule arabique, et, d'autre part,des réflexions d'ordre général dont un public plus cultivé, en tous pays et en tous temps, peut retirer des enseignements, lorsqu'il prend la peine de réfléchir, ce qui est la marque de l'universalité du Coran.
Aucun classement de ces versets n'étant apparent dans le Coran, ils sont présentés ici dans l'ordre numérique des sourates.
— Sourate 2, verset 22 : { Allah est Celui qui a fait de la Terre une couche et du ciel un édifice ; qui a fait descendre du ciel une eau par laquelle H a fait sortir (toutes sortes) de fruits en attribution pour vous. Ne donnez pas de parèdres à Allah alors que vous savez. }
— Sourate 2, verset 164 ( le sens) { Dans la création des cieux et de la terre, Dans l'opposition de la nuit et du jour, Dans le vaisseau voguant sur la mer pour le profit des gens, Dans l'eau que Allah a fait descendre du ciel et par laquelle il a fait (re)vivre la Terre après sa mort, Dans ce qu'il a fait pulluler de toute bête, Dans les variations des vents et des nuages soumis entre ciel et terre, N'y a-t-il pas des signes pour les gens qui raisonnent. }
— Sourate 13, verset 3 : (le sens) { C'est Allah qui étendit la terre, y plaça des (montagnes) immobiles et des fleuves. Pour chaque fruit, il y plaça deux éléments de couple. Il fait couvrir le jour par la nuit. En vérité, en cela n'y a-t-il pas des signes pour les gens qui réfléchissent. }
— Sourate 15, versets 19 à 21. Allah parle : (le sens) { La terre, nous l'avons étendue et nous y avons jeté des (montagnes) immobiles. Nous y avons fait pousser toute chose de façon équilibrée. Nous y avons disposé des moyens d'existence pour vous et pour ceux que vous ne. nourrissez pas. Il n'est chose dont les réserves ne soient auprès de Nous. Nous ne les faisons descendre (sur vous) que dans une mesure appropriée (connue). }
— Sourate 20, verset I3-54 : (le sens) { Allah est Celui qui fit pour vous de la terre un berceau et vous y fit prendre des chemins. 11 fit descendre du ciel une eau par laquelle nous fîmes sortir (de terre) des éléments de couple de diverses plantes. Mangez ' Faites paître vos troupeaux ! N'y a-t-il pas en cela des signes pour ceux doués d'intelligence. }
— Sourate 27, verset 61 : (le sens) { Celui qui fit de la Terre un lieu stable et y plaça parmi elle des cours d'eau, y plaça des (montagnes) immobiles, et disposa entre les deux mers une barrière, cxiste-t-il une divinité à côté de Lui ? Non, mais la plupart (des gens) ne savent pas. }
Ici, il est fait allusion à la stabilité générale de la croûte terrestre. On sait qu'aux premiers âges de la Terre, sa couche superficielle était instable avant son refroidissement. La stabilité de la croûte terrestre n'est pas toutefois rigoureusement absolue, puisqu'il existe des zones où des tremblements de terre se produisent par intermittences.
Quant à la barrière entre les deux mers, c'est une image pour marquer l'absence de mélange d'eau des fleuves et d'eau de la mer au niveau de certains grands estuaires, comme on le verra un peu plus loin.
— Sourate 67, verset 15 : (le sens) { C'est Allah qui pour vous a fait la terre très soumise. Marchez sur ses épaules. Mangez de l'attribution (divine). C'est vers Lui (que se fera) la Résurrection. }
— Sourate 79. versets 30-33 : (le sens) { La terre, après cela, Allah l'a étendue. Il en a fait sortir son eau et son pâturage ; les montagnes. II les a rendues immobiles, (tout cela) à titre de jouissance matérielle pour vous et vos bêtes de troupeau. }
Dans beaucoup de ces versets, l'importance de l'eau et la conséquence pratique de sa présence sur le sol de la terre, la fertilité du sol, est soulignée. L'eau est, certes, dans les pays désertiques, l'élément numéro un qui conditionne la survie de l'homme. Mais l'évocation par le Coran dépasse cette particularité géographique. Le caractère dr planète riche en eau, unique dans le système solaire, selon les données les mieux établies des connaissances modernes, est mis en relief. Sans l'eau, la Terre serait un astre mort comme la Lune. Le Coran donne à l'eau la première place dans l'évocation des phénomènes naturels de la Terre. Le cycle de l'eau y est décrit avec une remarquable exactitude.
B. Le cycle de l'eau et les mers Quand, de nos jours, on lit, les uns à la suite des autres, les versets coraniques relatifs au rôle des eaux dans la vie des hommes, tous nous paraissent exprimer des idées tout à fait évidentes. La raison en est simple : à notre époque, nous connaissons tous, avec plus ou moins de précisions, quel est le cycle de l'eau dans la nature.
Mais, si l'on prend en considération ce qu'étaient les divers concepts anciens sur ce sujet, on s'aperçoit que les données coraniques ne comportent pas d'éléments relevant des concepts mythiques qui avaient cours et dans l'élaboration desquels la spéculation philosophique avait une part plus grande que les données de l'observation.
Si d'une manière empirique, on avait réussi à acquérir des connaissances pratiques utiles, à une échelle restreinte, pour améliorer l'irrigation des sols, on avait, par contre, sur le cycle de l'eau en général, des conceptions qui seraient peu acceptables de nos jours.
C'est ainsi qu'il eût été simple d'imaginer que les eaux souterraines pouvaient provenir de l'infiltration des précipitations dans le sol. Mais on cite comme une exception dans les temps anciens la conception d'un certain Vitruve qui, à Rome, au i" siècle avant J.-C., avait soutenu cette idée.
Ainsi, pendant de longs siècles, au nombre desquels se situe l'époque de la Révélation coranique, les hommes avaient des conceptions tout à fait erronées sur le régime des eaux.
Dans leur article « Hydrogéologie » de VEncyclopedia Universalis, deux spécialistes de ces problèmes, G.
Castany et B. Blavoux, font de la question l'historique édifiante que voici : Pour Thaïes de Milet, c'était au vu8 siècle avant J.-C. la théorie de la poussée de l'eau océanique sous l'effet des vents à l'intérieur des continents, la chute sur les terres, sa pénétration dans le sol. Platon partageait ces idées et pensait que le retour à l'océan s'effectuait par un grand abîme, le Tatare. Cette théorie aura de nombreux adeptes jusqu'au xvin' siècle avec Descartes. Aristote supposait, lui, que la vapeur d'eau du sol se condensait dans des cavités refroidies des montagnes et formait des lacs souterrains qui alimentaient les sources. Usera suivi par Sénèque (I siècle) et aura de nombreux partisans jusqu'en 1877, dont 0. |
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 2:52 pm | |
| Volger... La première conception nette du cycle de l'eau reviendra, en 1580, à Bernard Palissy..., qui affirme que les eaux souterraines proviennent des infiltrations des eaux de pluie dans le sol. Cette théorie sera confirmée par E. Mariette et par P. Perrault au XVIIème siècle.
Des conceptions inexactes qui avaient cours à l'époque de Mohammed, on ne trouve nul écho dans les passages du Coran qui vont suivre: — Sourate 50, versets 9 à 11 :(le sens) { Nous1 avons fait descendre du ciel une eau bénie et Nous avons fait pousser grâce à elle des jardins, le grain des céréales, les palmiers élevés qui ont une spathe disposée en étages — attribution pour (Nos) serviteurs. Grâce à elle, Nous avons fait (re)vivre un pays mort (de sécheresse). Ainsi (se fera) la sortie (des tombeaux). }
1. Chaque fois que » Nous » apparaît dans les versets du texte coranique cité» ici, le pronom s'applique à Allah.
— Sourate 23, versets 18 et 19 : (le sens) { Nous avons fait descendre du ciel une eau en quantité définie et Nous l'avons maintenue dans la terre, alors que Nous aurions été capable de la faire disparaître. Par elle Nous avons fait croître des jardins de palmiers et des vignes où sont pour vous des fruits abondants que vous mangez. }
— Sourate 15, verset 22 : (le sens) { Nous envoyons les vents comme des fécondateurs. Nous faisons descendre du ciel une eau dont Nous vous abreuvons, alors que vous ne (pourriez) pas la mettre en réserve. }
Il y a pour le dernier verset deux possibilités d'interprétation. Les vents fécondateurs peuvent être considérés comme fécondateurs des plantes par le moyen du transport du pollen, mais il peut aussi bien s'agir d'une expression imagée évoquant par analogie le rôle du vent faisant d'un nuage qui ne donne pas de pluie un nuage libérant l'ondée : ce rôle est souvent évoqué, comme dans les versets suivants :
— Sourate 35, verset 9 : (le sens) { Allah est Celui qui envoie les vents qui font se lever les nuages. Nous les conduisons vers un pays mort (de sécheresse) et Nous faisons (re)vivre la terre après sa mort. Ainsi se (fera) la Résurrection. }
On notera que, dans la première partie du verset, le style est celui du récit et que sans transition lui fait suite une déclaration de Allah Y . De telles modifications subites dans la forme du discours sont fréquentes dans le Coran.
— Sourate 30, verset 48 : (le sens) « Allah est celui qui envoie les vents qui font se lever les nuages. Il les étend dans le ciel comme II veut. Il en fait des masses et tu vois la pluie fine sortir de leur intérieur. Alors quand n atteint de celle-ci ceux de Ses serviteurs qu'il veut, les voici (qui) se réjouissent. »
— Sourate 7, verset 57 : (le sens) { Allah est Celui qui envoie les vents, annonce de Sa grâce. Quand enfin ils portent de lourdes nuées, Nous poussons celles-ci vers un pays mort (de sécheresse). Nous y faisons descendre de l'eau par laquelle Nous faisons sortir toutes sortes de fruits. Ainsi Nous ferons sortir les morts (de leurs tombeaux). Peut-être réfléchirez-vous ? }
— Sourate 25, versets 48 et 49 : (le sens) { Allah est Celui qui envoie les vents, annonce de Sa grâce. Nous faisons descendre du ciel une eau pure pour faire (re)vivre grâce à elle un pays mort (de sécheresse), et pour abreuver la multitude des bêtes et des êtres humains que nous avons créée. }
— Sourate 45, verset 5 : (le sens) { ... (Dans) ce que Allah a fait descendre du ciel comme attribution par laquelle II fait (re)vivre la terre après sa mort, (dans) le changement (de direction) des vents, ce sont des signes pour des gens qui raisonnent. }, L'attribution dont il s'agit dans ce dernier verset est l'eau descendue du ciel, comme l'indique le contexte.
L'accent est mis, par ailleurs, sur le changement des vents, modificateurs du régime des pluies.
— Sourate 13, verset 17 : (le sens) { Allah a fait descendre une eau du ciel. Les cours d'eau coulent selon leur capacité. Le courant emporte une écume qui croît. }
— Sourate 67, verset 30. Allah Y commande au Prophète r :(le sens) { Dis : Voyez-vous, si un matin votre eau se perdait en terre, qui vous apporterait une eau de source ? }
— Sourate 39, verset 21 : (le sens) { N'as-tu pas vu que Allah a fait descendre du ciel une eau qu'il achemine vers des sources dans la terre ? Puis II fait sortir grâce à elle une culture aux couleurs diverses... }
— Sourate 36, verset 34 : (le sens) { Nous avons placé sur terre des jardins de palmiers et des vignes et Nous y avons fait jaillir des sources. }
L'importance des sources et leur alimentation par l'eau de pluie qui est acheminée vers elles est soulignée dans les trois derniers versets. Le fait mérite qu'on s'y arrête pour rappeler la prédominance au Moyen Age de conceptions comme celles d'Aristote, pour qui les sources étaient alimentées par des lacs souterrains. Dans son article < Hydrologie » de l'Encyclopedia Universalis, M. R. Rémeniéras, professeur à l'Ecole nationale du Génie rural, des Eaux et Forêts, décrit les principales étapes de l'hydrologie et évoque les magnifiques travaux anciens d'irrigation, en particulier au Moyen-Orient, en notant que l'empirisme y avait tout présidé, les idées d'alors procédant de conceptions erronées. Il poursuit : < II faut attendre la Renaissance (entre 1400 et 1600 environ) pour que les concepts purement philosophiques cèdent la place à des recherches fondées sur l'observation objective des phénomènes hydrologiques. Léonard de Vinci (1452-1519) s'insurge contre les affirmations d'Aristote. Dans son Discours admirable de la nature des eaux et fontaines tant naturelles qu'artificielles (Paris, 1570), Bernard Palissy donne une interprétation correcte du cycle de l'eau et tout spécialement de l'alimentation des sources par les pluies."
N'est-ce pas très exactement cette dernière mention que nous trouvons dans le verset 21 de la sourate 39 évoquant l'acheminement de l'eau de pluies vers des sources dans la terre?
Pluie et grêle font l'objet du verset 43 de la sourate 24: « N'as-tu pas vu que Allah pousse doucement les nuages, les assemble puis en fait des monceaux. Tu vois alors la pluie fine sortir de leur intérieur. Il fait descendre du ciel des montagnes de grêle, Il en atteint qui II veut et Il les détourne de qui Il veut ; peu s'en faut que l'éclat de l'éclair (qui l'accompagne) n'emporte la vue. »
Le passage suivant mérite un commentaire (sourate 56, versets 68-70) : (le sens) { Avez-vous considéré l'eau que vous buvez ? Est-ce vous qui la faites descendre du nuage ou Nous qui la faisons ? Si Nous l'avions voulu nous l'aurions rendue saumâtre. Que ne Nous en êtes-vous reconnaissants!}
Evoquer le fait que Allah aurait pu rendre saumâtre une eau qui ne l'est pas naturellement est une manière d'exprimer la Toute-Puissance divine. C'est une autre façon de rappeler cette même Omnipotence que de mettre l'homme au défi de faire descendre la pluie du nuage. Mais alors que la première n'est qu'une simple boutade, la seconde n'en serait-elle plus une à l'époque moderne où la technique a permis de déclencher artificiellement la pluie ? La capacité des humains à produire des précipitations serait-elle opposable à l'affirmation coranique ?
Ce n'est pas le cas car il semble bien qu'il faille prendre en considération les limites des possibilités de l'homme dans ce domaine. M. A. Facy, ingénieur général de la Météorologie nationale, a écrit, dans l'article "Précipitations" de l'Encyclopedia Universalis : < On ne fera jamais tomber la pluie d'un nuage qui ne présente pas les caractéristiques d'un nuage précipitant ou d'un nuage qui n'aurait pas encore atteint le degré d'évolution (de maturité) convenable.
L'homme ne peut par conséquent que hâter, à l'aide de moyens techniques appropriés, le processus de précipitation dont les conditions naturelles sont déjà réalisées. S'il en était autrement, la sécheresse n'existerait pas dans la pratique, ce qui n'est évidemment pas le cas. Etre maître de la pluie et du beau temps reste toujours un rêve.
L'homme ne peut rompre à sa guise le cycle établi qui assure la circulation de l'eau dans la nature, cycle que l'on peut résumer comme suit, selon les enseignements de l'hydrologie moderne.
Le rayonnement calorique du soleil provoque l'évaporation des océans et de toutes les surfaces terrestres recouvertes ou imbibées d'eau. La vapeur d'eau ainsi dégagée s'élève dans l'atmosphère et, par condensation, y forme les nuages. Intervient alors le rôle des vents pour déplacer sur des distances variables les nuages ainsi formés. Ceux-ci peuvent alors tantôt disparaître sans donner de pluie, tantôt voir leurs masses se joindre à d'autres masses pour donner de plus grandes condensations, tantôt se fragmenter pour donner naissance à la pluie à un certain stade de l'évolution du nuage. La pluie atteignant les mers (qui forment 70 % de la surface du globe terrestre), le cycle est vite refermé. La pluie atteignant les terres peut être en partie absorbée par les végétaux et participer à leur croissance ; ceux-ci, à leur tour, par leur transpiration, redonnent une partie de l'eau à l'atmosphère. L'autre partie pénètre plus ou moins dans le sol, d'où elle peut se diriger vers les océans par les cours d'eau ou s'infiltrer dans le sol pour revenir vers le réseau de surface par les sources et autres résurgences.
Que l'on compare ces données de l'hydrologie moderne avec celles qui ressortent des nombreux versets coraniques cités dans ce paragraphe et l'on constatera l'existence d'une remarquable concordance entre les deux.
LES MERS Si les versets coraniques ont ainsi offert matière à comparaison avec les connaissances modernes pour ce qui concerne le cycle de l'eau dans la nature en général, il n'en est pas de même pour ce qui concerne les mers.
Aucune proposition coranique s'y rapportant n'invite à une confrontation avec des données scientifiques à proprement parler. Toutefois, il n'en est pas moins nécessaire de souligner qu'aucune proposition du Coran sur les mers ne contient de référence à des croyances, mythes ou superstitions de l'époque.
Un certain nombre de versets ayant trait aux océans et à la navigation offrent comme sujets de réflexion des indices de la Toute- Puissance divine, découlant de faits d'observation courante.
Ce sont : — Sourate 14, verset 32 (le sens) { (Allah Y ) a assujetti pour vous le vaisseau pour qu'il vogue sur la mer sur Son ordre. }
— Sourate 16, verset 14 : (le sens) { Allah est Celui qui a assujetti la mer pour que vous mangiez une chair fraîche (issue) d'elle et en tiriez une parure dont vous vous revêtez. Tu vois le vaisseau qui fend l'eau avec bruit pour que vous recherchiez de Sa faveur. Peut-être serez-vous reconnaissants ?}
— Sourate 31, verset 31 : (le sens) { N'as-tu pas vu que le vaisseau vogue sur la mer par le bienfait d'Allah pour qu'Il vous montre Ses signes? En vérité, en cela sont des signes pour tout homme très patient et reconnaissant. }
— Sourate 55, verset 24 : (le sens) { A Allah sont les vaisseaux élevés sur la mer comme des repères. }
— Sourate 36, versets 41-44 : (le sens) { Un signe pour (les hommes) est que nous avons porté leur descendance sur l'Arche chargée. Nous avons créé pour eux quelque chose d'identique sur quoi ils montent. Si Nous voulons, Nous les engloutissons : ils n'auront pas de secours et ne seront sauvés que par une miséricorde de Notre part et pour jouir (de la vie) jusqu'à un (certain moment). }
II s'agit bien évidemment ici du vaisseau portant les hommes sur la mer comme l'Arche porta jadis Noé ainsi que les occupants du vaisseau et leur permit d'atteindre la terre ferme.
Un autre fait d'observation concernant la mer peut être détaché de tous les versets du Coran qui lui sont consacrés, parce qu'il présente un aspect particulier. Trois versets font ainsi allusion à certains caractères des grands fleuves lorsqu'ils se déversent dans les océans.
Bien connu est le phénomène souvent rencontré du non-mélange immédiat des eaux salées des mers et des eaux douées des grands fleuves. Le Coran le signale à propos, pense-t-on, de l'embouchure de l'Euphrate et du Tigre qui, par leur réunion, forment pour ainsi dire une e mer » longue de plus de 150 kilomètres, le Chatt Al Arab. Au fond du golfe, l'influence des marées produit le phénomène heureux du reflux d'eau douée à l'intérieur des terres, assurant une irrigation satisfaisante. Pour la bonne compréhension du texte, il faut savoir que mer, en français, rend le sens général du mot arabe baHr qui veut dire grande masse d'eau et s'applique aussi bien à l'Océan qu'aux très grands fleuves : Nil, Tigre, Euphrate, par exemple.
Les trois versets qui évoquent le phénomène sont les suivants : — Sourate 25, verset 53 : (le sens) { Allah est Celui qui laisse libre cours aux deux mers. (L'eau de) l'une est agréable au goût, très douce, (celle de) l'autre est salée, saumâtre. Il a placé entre elles deux une barrière et un barrage absolu. }
— Sourate 35, verset 12 : (le sens) { Les deux mers ne sont pas identiques. (L'eau de) l'une est agréable au goût, très douce, agréable à boire ; (l'eau de) l'autre est salée, } saumâtre. De chacune vous mangez une chair fraîche et vous en extrayez un ornement que vous portez. } |
— Sourate 55, versets 19, 20 et 22 : (le sens) { Allah a laissé libre cours aux deux mers ; elles se rencontrent (mais) entre elles deux est une barrier qu'elles ne dépassent point Sortent d'elle deux perles et le corail. }
En plus de l'évocation du fait principal, ces versets mentionnent les ressources tirées des eaux douées et des eaux salées : le poisson, les ornements vestimentaires : corail, perles. Quant au phénomène du non mélange des eaux fluviales dans la mer à l'embouchure, il faut savoir qu'il n'est pas spécial au Tigre et à l'Euphrate, qui ne sont pas mentionnés dans le texte, mais auxquels, pense-t-on, celui-ci se réfère. Des cours d'eau à très fort debit comme le Mississippi ou le Yang-Tsé présentent la même particularité : le mélange des eaux ne s'opère pour eux parfois que loin au large.
C. Le relief terrestre La constitution de la terre est complexe. On peut aujourd'hui très grossièrement l'imaginer comme formée d'une couche profonde, où régnent des températures très élevées avec, en particulier, une partie centrale où les roches sont en fusion et une couche superficielle, l'écorce terrestre, solide et froide. Cette couche est très mince : de quelques kilomètres à quelques dizaines de kilomètres au plus, alors que le rayon de la terre est un peu supérieur à 6 000 kilomètres : c'est dire que l'écorce ne représente pas, en moyenne, le centième du rayon de la sphère.
C'est sur cette pellicule, si l'on peut dire, que se sont passés les phénomènes géologiques. A la base de ceux-ci, les plissements qui sont à l'origine des chaînes de montagnes ; leur formation est appelée orogenèse en géologie : le processus a une considérable importance car, à l'apparition d'un relief qui va constituer une montagne, correspond en profondeur un enfoncement proportionnel de la croûte terrestre, qui assure une assise dans la couche sous-jacente.
L'histoire de la répartition des mers et des terres à la surface du globe est d'acquisition récente et encore très incomplète, même pour les périodes les moins anciennes qui sont les mieux connues. Il est probable que l'apparition des océans, constituant l'hydrosphère, daterait d'un demi-milliard d'années environ. Les continents auraient formé une masse unique à la fin de l'ère primaire et ils se seraient ensuite dispersés. Par ailleurs, des continents ou portions de continent ont surgi par le jeu de la formation des montagnes en zone océanique (cas du continent nord-atlantique et d'une partie de l'Europe, par exemple).
Ce qui domine toute l'histoire de la formation des terres émergées est, selon les idées modernes, l'apparition des chaînes de montagnes. On classe toute l'évolution des terres, de l'ère primaire à l'ère quaternaire, en fonction des « phases orogéniques », elles-mêmes groupées en e cycles » du même nom, toute formation de relief montagneux ayant eu ses répercussions sur l'équilibre entre mers et continents. Elle a fait disparaître certaines parties des terres émergées pour en faire apparaître d'autres, et a modifié depuis des centaines de millions d'années la répartition des aires continentales et océaniques, les premières n'occupant actuellement que les trios dixièmes de la surface de la planète.
Ainsi peuvent être résumées très imparfaitement et très incomplètement les transformations qui se sont produites dans les precedents centaines de millions d'années.
En ce qui concerne le relief terrestre, le Coran n'évoque pour ainsi dire que la formation des montagnes.
En effet, il y a peu de chose à dire du point de vue qui nous préoccupe ici, de versets qui expriment seulement la sollicitude d'Allah à l'égard des hommes, en rapport avec la formation de la terre, comme dans : — Sourate 71, versets 19 et 20 (le sens) { Allah a fait pour vous de la terre un tapis pour que vous preniez le chemin de (ses) voies de passage et défilés. }
— Sourate 8I, verset 48 : (le sens) { La terre, Nous l'avons étendue. Combien excellent (Nous fûmes) en la déployant. }
Le tapis qui a été étendu, déployé, c'est la croûte ou écorce terrestre, coquille solidifiée sur laquelle nous pouvons vivre, les couches sous-jacentes du globe étant très chaudes, fluides et impropres à tout genre de vie.
Très importantes sont les propositions coraniques relatives aux montagnes et les allusions à leur stabilité par les conséquences des phénomènes de plissement.
— Sourate 88, versets 19 et 20. Le contexte invite les impies à tourner leurs regards vers certains phénomènes naturels, dont : (le sens) { ... les montagnes. Comme elles ont été dressées dans le sol et la terre comme elle a été aplanie. }
Ici, la notion de racine à l'intérieur du sol ressort clairement du texte.
Les versets suivants le précisent d'ailleurs : — Sourate 78, versets 6 et 7 : (le sens) { N'avons-Nous pas disposé la terre (telle) une couche et les montagnes comme des pieux. }
Les pieux auxquels il est fait allusion sont ceux qui servent à fixer une tente dans le sol (awtâd, pluriel de watad).
Les géologues modernes décrivent des plissements du sol, faisant prendre assise aux reliefs, et qui ont des dimensions variables allant jusqu'au kilomètre ou même à la dizaine de kilomètres. De ce phénomène de plissement résulte une stabilité de l'écorce terrestre.
Aussi n'est-on pas étonné de lire dans certains passages du Coran quelques réflexions sur les montagnes, telles que: — Sourate 79, verset 32 : (le sens) { Les montagnes, Allah les a rendues immobiles. }
— Sourate 31, verset 10 : (le sens) { Allah a poussé dans la terre des (montagnes) immobiles de manière à ce qu'elle ne vacille pas avec vous.}
La même phrase est répétée dans la sourate 16, verset 15. La même idée est exprimée de manière peu différente dans la sourate 21, verset 31 : (le sens)
{ Nous avons disposé sur la terre des (montagnes) immobiles de manière à ce qu'elle ne vacille pas avec eux. }
Ces versets expriment que la manière dont sont disposées les montagnes est favorable à la stabilité, ce qui est tout à fait en concordance avec les données de la géologie.
D. L'atmosphère terrestre En plus de certains aspects concernant plus précisément le ciel et qui ont été examinés dans le chapitre précédent, le Coran contient quelques passages relatifs à des phénomènes qui se produisent dans l'atmosphère.
Quant à leur confrontation avec les données de la science moderne, on notera seulement qu'ici comme ailleurs, il y a absence de toute contradiction avec la connaissance scientifique que l'on possède aujourd'hui des phénomènes évoqués.
L'ALTITUDE C'est, à vrai dire, une réflexion bien banale sur la gêne éprouvée en altitude, de plus en plus importante à mesure que l'on s'élève, qui est exprimée dans le verset 125 de la sourate 6 (le sens) { Celui que Allah veut diriger, II lui ouvre la poitrine à l'Islam. Celui qu'Il veut égarer, II lui rend la poitrine étroite, (déterminant) une gêne comme s'il montait dans le ciel.}
Certains ont prétendu que la notion de gêne en altitude était inconnue des Arabes au temps de Le Prophète Mohammed. Il semble bien qu'il n'en soit rien : l'existence, dans la péninsule arabique, de hauts sommets de plus de 3500 mètres rend peu plausible l'ignorance de la difficulté respiratoire lorsqu'on s'élève \ II est aussi des commentateurs qui ont voulu voir ici une annonce de la conquête de l'espace, ce qui paraît devoir être catégoriquement rejeté, pour ce passage tout au moins.
1. La ville de Sanaa, capitala du Yémen( , qui était habitée au temps du Prophète Mohammed, r est située à une altitude de près de 2400 mètres.
L'ELECTRICITE ATMOSPHERIQUE L'électricité atmosphérique et ses conséquences :
la foudre, la grêle, donne lieu aux mentions suivantes : — Sourate 13, versets 12-13 :(le sens) { C'est Allah qui vous fait voir l'éclair 'avec crainte et' convoitise. Il fait naître les nuages lourds. Le tonnerre glorifie Sa louange ainsi que les anges par crainte de Lui. Il envoie la foudre et en atteint qui II veut, tandis que (les hommes) discutent sur Allah. (Car) II est redoutable en Sa puissance. }
— Sourate 24, verset 43 (déjà cité dans ce chapitre) : (le sens) { N'as-tu pas vu que Allah pousse doucement les nuages, les assemble puis en fait des monceaux. Tu vois alors la pluie fine sortir de leur intérieur, n fait descendre du ciel des montagnes de grêle, II en atteint qui II veut et II la détourne de qui II veut : peu s'en faut que l'éclat de l'éclair (qui l'accompagne) n'emporte la vue. }
II y a dans ces deux versets l'expression d'une corrélation manifeste entre la formation de nuages lourds de pluie ou de grêle et la production de la foudre : la première, sujet de convoitise pour le bienfait qu'elle représente, la seconde, sujet de crainte, sa chute étant soumise à la détermination du Tout-Puissant. La liaison entre les deux phénomènes est conforme à la connaissance que l'on a de nos jours de l'électricité atmosphérique.
L'OMBRE Le phénomène d'explication banale à notre époque de l'ombre et de son déplacement est l'objet de réflexions telles que celles-ci : — Sourate 16, verset 81 (le sens) { De ce qu'il a créé. Allah vous a procuré une ombre... }
— Sourate 16, verset 48 : (le sens) { (Les infidèles) n'ont-ils pas vu que (pour) toute chose que Allah a créée, son ombre change de place à droite et à gauche en prosternation devant Allah en humilité. }
— Sourate 25, versets 45 et 46 : (le sens) { N'as-tu pas vu comment ton Seigneur a étendu l'ombre. S'il l'avait voulu. II l'aurait faite immobile. En outre, Nous avons fait du soleil un indicateur pour cette (ombre) et Nous la reprenons à Nous facilement.}
En dehors de ce qui a trait à l'humiliation devant Allah de toute chose créée, y compris son ombre, et de la reprise par Allah, comme Il l'entend, de toute manifestation de Sa puissance, le texte coranique fait allusion aux relations de l'ombre avec le soleil. Il faut rappeler à ce propos que l'on croyait à l'époque de Le Prophète Mohammed que le déplacement de l'ombre était conditionné par le déplacement du soleil d'est en ouest.
L'application en était le cadran solaire pour mesurer le temps entre le lever et le coucher du soleil. Ici, le Coran parle du phénomène sans mentionner son explication courante à l'époque de sa Révélation : cette explication eût été bien accueillie des hommes pendant nombre des siècles qui suivirent l'époque de Le Prophète Mohammed.
Mais elle aurait été reconnue inexacte en fin de compte. Aussi le Coran parle- t-il seulement du role d'indicateur de l'ombre que joue le soleil. On constate ici l'absence de toute discordance entre la manière dont le Coran évoque l'ombre et ce que l'on sait du phénomène à l'époque moderne. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 2:57 pm | |
| VI. REGNES VEGETAL ET ANIMAL Ont été réunis dans ce chapitre de nombreux versets évoquant l'origine de la vie, certains aspects du règne végétal et des sujets généraux ou particuliers relatifs au règne animal.
Le groupement dans une classification rationnelle de versets épars dans tout le Livre paraît susceptible de donner une idée d'ensemble des données coraniques sur toutes ces questions.
Pour les sujets de ce chapitre comme pour ceux du chapitre suivant, l'examen du texte coranique est parfois particulièrement délicat en raison de certaines difficultés inhérentes au vocabulaire. Ces dernières ne sont surmontées qu'après prise en considération des données scientifiques relatives au sujet traité. C'est tout spécialement pour ce qui concerne les êtres vivants : végétaux, animaux et homme que la confrontation avec les enseignements de la science s'avère indispensable pour trouver un sens à certaines assertions coraniques dans ces domaines.
On comprend dès lors que nombre de traductions de ces passages du Coran, faites par des littéraires, soient jugées comme inexactes par un scientifique. Il en est de même des commentaires lorsque leurs auteurs ne possèdent pas les connaissances scientifiques indispensables à la compréhension du texte.
A. L'ORIGINE DE LA VIE: La question a de tout temps préoccupé l'homme pour lui-même et pour les êtres vivants qui l'entourent. On l'examinera ici d'un point de vue général. Le cas de l'homme, dont l'arrivée sur la terre et la reproduction font l'objet de développements très importants, sera traité dans le chapitre suivant.
En envisageant l'origine de la vie sur un plan très général, le Coran évoque avec une concision extrême en un verset qui concerne également le processus déjà cité et commenté, de la formation de l'univers.
— Sourate 21, verset 30 : { Les impies n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre étaient soudés, que Nous les avons séparés et que de l'eau Nous avons fait provenir toute chose vivante. Eh bien ! ne croiront-ils point ? }
La notion de provenance ne fait pas de doute. La phrase peut aussi bien signifier que toute chose vivante a été faite avec, pour matière essentielle, l'eau ou que toute chose vivante a pour origine l'eau. Les deux sens possible sont rigoureusement conformes aux données scientifiques : il se trouve précisément que la vie a une origine aquatique et que l'eau est le premier constituant de toute cellule vivante. Sans eau, aucune vie n'est possible.
Discute-t-on de la possibilité de vie sur une planète qu'on se pose immédiatement la question : contient-elle pour cela de l'eau en quantité suffisante ?
Les données modernes permettent de penser que les êtres vivants les plus anciens ont dû appartenir au règne végétal : on a retrouvé des algues de l'époque précambrienne, c'est-à-dire dans les terres les plus anciennes que l'on connaisse. Des éléments du règne animal durent faire leur apparition un peu plus tard : ils vinrent aussi des océans.
Ce qui est traduit ici par eau est le mot ma, qui désigne aussi bien l'eau du ciel que l'eau des océans ou un liquid quelconque. Dans le premier sens, l'eau est l'élément nécessaire à toute vie végétale : — Sourate 20, verset 53 :(le sens) { .. (Allah est celui qui) fit descendre du ciel une eau par laquelle nous fîmes sortir (du sol) des elements de couple de diverses plantes. }
Première citation de couple chez les végétaux, notion sur laquelle on reviendra.
Dans le second sens, celui de liquide sans aucune précision, le mot est employé sous sa forme indéterminée pour désigner ce qui est à la base de la formation de tout animal : — Sourate 24, verset 45 : (le sens) { Allah créa tout animal d'un liquide. } On verra plus loin que le mot peut s'appliquer aussi au liquide séminal '. Ainsi, qu'il s'agisse de l'origine de la vie en général, de l'élément qui fait naître les plantes dans le sol ou du germe de l'animal, toutes 1. Sécrété par les glandes destinées à la reproduction, il contient les spermatozoïdes. les propositions du Coran sur l'origine de la vie sont rigoureusement conformes aux données scientifiques modernes. Aucun des mythes qui foisonnaient à l'époque sur l'origine de la vie n'a de place dans le texte du Coran.
B. Le règne végétal On ne peut citer ici en totalité les très nombreux passages du Coran où la bienfaisance divine est évoquée à propos du caractère bénéfique de la pluie qui fait pousser la végétation. Choisissons trois versets sur ce thème :
— Sourate 16, versets 10 et 11 : (le sens) { (C'est Allah) qui fait descendre du ciel une eau dont vous faites une boisson et dont (vivent) des arbustes où faire paître. Par cette (eau) II fait pousser pour vous des céréales, l'olivier, le palmier, la vigne et toutes sortes de fruits. }
— Sourate 6, verset 99 : (le sens) { C'est Allah qui fait descendre une eau du ciel. Par elle Nous avons fait sortir une verdure dont Nous faisons sortir des grains agglomérés et de la spathe du palmier des grappes à portée de main, des jardins de vigne, d'oliviers, de grenadiers semblables et dissemblables.
Regardez leurs fruits quand ils les donnent et leur maturité. En vérité, ce sont là des signes pour des gens qui croient. }
— Sourate 50. versets 9-11 : (le sens) { Nous avons fait descendre du ciel une eau bénie et Nous avons fait pousser grâce à elle des jardins, le grain des céréales, les palmiers élevés qui ont des spathes disposées en étage — attribution pour (Nos) serviteurs. Grâce à elle, Nous avons fait (re)vivre un pays mort (de sécheresse). Ainsi (se fera) la sortie (des tombeaux). }
A ces considérations d'ordre général, le Coran en ajoute d'autres portant sur des aspects plus circonscrits : L'EQUILIBRE REGNANT DANS LE REGNE VEGETAL •— Sourate 15, verset 19 : (le sens) { La terre... Nous avons fait pousser sur elle toute chose de façon équilibrée. }
LA DIFFERENCIATION DES NOURRITURES — Sourate 13, verset 4 (le sens): { Sur la terre, que de parcelles qui voisinent, des jardins de vignes, de céréales, de palmiers dattiers en touffes ou espacés. Ils sont abreuvés d'une eau unique. Aux uns, cependant. Nous donnons excellence sur les autres du point de vue des nourritures (qu'ils procurent). En vérité en cela sont des signes pour des gens qui raisonnent. }
Il est intéressant de noter l'existence de ces versets pour mettre en relief la sobriété des termes employés et l'absence de toute mention qui pourrait traduire davantage des croyances de l'époque que des verities fondamentales. Mais ce sont surtout les propositions coraniques relatives à la reproduction dans le règne vegetal qui retiennent l'attention.
REPRODUCTION DES VEGETAUX II faut rappeler que la reproduction s'effectue dans le règne végétal de deux manières : sexuelle ou asexuelle. A vrai dire, seule la première mérite le nom de reproduction, car celle-ci définit un processus biologique ayant pour but l'apparition d'un nouvel individu identique à celui qui lui a donné naissance.
La reproduction asexuelle est une simple multiplication, car elle résulte de la fragmentation d'un organisme qui, séparé de la plante même, va acquérir un développement le rendant semblable à celui dont il est issu : Guilliermond et Mangenot la considèrent comme « un cas particulier de la croissance ». Un exemple très simple en est fourni par le bouturage : une branche coupée d'une plante, placée dans un sol convenablement irrigué régénère par le développement de racines nouvelles. Certaines plantes ont des organes spécialisés à cet effet, d'autres émettent des spores qui se comportent, si l'on peut dire, comme des graines (qui, rappelons-le, sont le résultat d'un processus de reproduction sexuelle).
La reproduction sexuelle des végétaux s'opère par l'accouplement d'éléments mâles et d'éléments femelles appartenant à des formations génératrices qui sont réunies sur la même plante ou séparées. Elle seule est envisagée dans le Coran.
— Sourate 20, verset 53 : (le sens) { (Allah est celui qui) fit descendre du ciel une eau par laquelle nous fîmes sortir (du sol) des éléments de couple de diverses plantes. }
Elément de couple est la traduction du mot zawj (pluriel azwâj) dont le sens primitif est : ce qui, pris avec un autre, fait la paire, le mot s'appliquant aussi bien à des époux qu'à des chaussures.
— Sourate 22, verset 5 : (le sens) { ... Tu vois la terre stérile. Or quand Nous faisons descendre sur elle l'eau (du ciel), elle remue, se met en croissance et fait pousser tout bel élément de couple (végétal). }
— Sourate 31, verset 10 : (le sens) { Nous avons fait pousser sur (la terre) tout noble élément de couple (végétal). }
— Sourate 13, verset 3 : (le sens) { De chaque fruit. Allah a assigné sur (la terre) deux éléments de couple.}
On sait que le fruit est le terme du processus de reproduction des végétaux supérieurs qui ont l'organisation la plus élaborée, la plus complexe. Le stade qui précède le fruit est celui de la fleur avec ses organes males (étamines) et femelles (ovules). Ces derniers, après apport du pollen, donnent des fruits qui, après maturation, libèrent les graines. Tout fruit implique donc l'existence d'organes mâles et d'organes femelles. C'est ce que le verset coranique veut dire.
Il faut remarquer cependant que, dans certaines espèces, les fruits peuvent provenir de fleurs non fécondées (fruits parthénocarpiques) comme pour la banane, certaines espèces d'ananas, de figues, d'oranges et de vignes.
Ils ne proviennent pas moins de végétaux sexués.
L'achèvement de la reproduction se fait par le processus de germination de la graine, après ouverture de son enveloppe extérieure (qui peut être condensée en un noyau). Cette ouverture permet la sortie de racines qui vont puiser dans le sol ce qui est nécessaire à la plante à vie ralentie qu'est la graine, pour se développer et donner un nouvel individu.
Un verset coranique fait allusion à cette germination : — Sourate 6, verset 95 : (le sens) { En vérité Allah fend le grain et le noyau. }
Le Coran qui a souvent répété l'existence de ces éléments de couple dans le règne végétal, inscrit cette notion de couple dans un cadre plus général, aux limites non précisées :
— Sourate 36, verset 36 : (le sens) ^ { Gloire à Celui qui a créé des éléments de couple de toutes sortes : parmi ce que fait pousser la terre, parmi euxmêmes, parmi les choses qu'ils ne connaissent pas. }
On peut faire de multiples hypothèses sur la signification de ces choses que les hommes ne connaissaient pas à l'époque de Le Prophète Mohammed r et pour lesquelles on discerne de nos jours des structures ou un fonctionnement couplés, dans l'ordre de l'infiniment petit comme dans celui de l'infiniment grand, dans le monde vivant comme dans le monde non vivant. L'essentiel est de retenir les notions clairement exprimées et de constater une fois de plus qu'on n'y trouve pas de discordances avec la science d'aujourd'hui.
C. Le règne animal Plusieurs questions relatives au règne animal sont l'objet, dans le Coran, de remarques qui nécessitent que l'on procède à une confrontation avec les connaissances scientifiques modernes sur ces points particuliers. Mais, ici encore, on donnerait une vue incomplète de ce que le Coran contient à ce sujet si l'on ne rapportait pas un passage comme celui qui va suivre, où la création de certains éléments du règne animal est évoquée dans le but de faire réfléchir les hommes sur la bienfaisance divine à leur égard. Ce passage est cité essentiellement pour donner un exemple de la manière dont le Coran évoque l'harmonieuse adaptation de la création aux besoins des hommes, dans le cas particulier des ruraux, car il n'offre pas matière à un examen d'un autre ordre.
— Sourate 16, versets 5 à 8 : « Allah a créé les bêtes de troupeaux pour vous. Vous y trouvez moyen de chaleur et des utilités. Vous (en) mangez. Et quelle fierté pour vous lorsque vous les ramenez le soir et aussi quand, le matin, vous allez au pâturage. Elles portent vos charges vers un pays que vous n'atteindriez qu'au (prix) d'un pénible effort personnel.
En vérité votre Seigneur est bienveillant et miséricordieux. (Il a créé) les chevaux, les chameaux et les ânes pour que vous les montiez et pour l'apparat. Et II crée ce que vous ne savez pas. »
A côté de ces considérations d'ordre général, le Coran expose certaines données sur des sujets très divers: reproduction dans le règne animal ; mention de l'existence de communautés animales ; réflexions sur les abeilles, l'araignée, les oiseaux ; énoncé sur la provenance du lait animal. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 3:01 pm | |
| 1. REPRODUCTION DANS LE REGNE ANIMAL Elle est très sommairement évoquée dans les versets 45 et 46 de la sourate 53 : (le sens) { Allah a créé deux éléments de couple, le mâle et la femelle, d'une petite quantité de liquide, quand elle est répandue.}
Elément de couple est la même expression que celle que l'on avait trouvée dans les versets ayant trait à la reproduction des végétaux. Les sexes sont ici désignés. Le détail tout à fait remarquable réside dans la precision donnée sur la petite quantité de liquide nécessaire pour la reproduction. Le même mot qui désigne le sperme étant employé pour l'homme, c'est dans le chapitre suivant qu'un commentaire sera donné sur l'intérêt de cette remarque.
2. EXISTENCE DE COMMUNAUTES ANIMALES — Sourate 6, verset 38 (le sens) { II n'est d'animal sur la terre ni d'oiseau volant de ses ailes qui ne forme de communautés semblables aux vôtres. Nous n'avons rien omis dans l'Ecrit. Puis vers leur Seigneur ils seront rassemblés. }
Plusieurs points de ce verset doivent être commentés. D'abord le destin des animaux après leur mort semble bien être évoqué : l'Islam n'a, sur ce point, apparemment aucune doctrine.
Ensuite la prédestination générale *, dont il paraît qu'il est question ici, pourrait se concevoir comme prédestination absolue ou comme predestination relative limitée à des structures et à une organisation fonctionnelle conditionnant un mode de comportement : l'animal réagit à des impulsions extérieures diverses en fonction d'un conditionnement particulier.
Selon Blachère, un commentateur ancien comme Razi pensait que ce verset n'envisageait que des actes instinctifs par lesquels les animaux rendent hommage à Allah.
Ces comportements animaux ont été minutieusement étudiés ces dernières décennies et l'on a abouti à la mise en évidence de véritables communautés animales. Certes, l'examen du résultat du travail d'une collectivité a pu depuis longtemps faire admettre la nécessité d'une organisation communautaire. Mais ce n'est qu'à une période récente qu'ont été découverts les mécanismes qui président à de telles organisations pour certaines espèces. Le cas le mieux étudié et le plus connu est sans conteste celui des abeilles, au comportement desquelles le nom de von Frisch est attaché. Von Frisch, Lorenz et Tinbergen ont reçu, à ce titre, le prix Nobel en 1973.
3. REFLEXIONS CONCERNANT LES ABEILLES, LES ARAIGNEES ET LES OISEAUX Lorsque des spécialistes du système nerveux veulent donner de frappants exemples de la prodigieuse organisation régissant le comportement animal, les animaux qui sont peut-être le plus souvent cités sont les abeilles, les araignées et les oiseaux (surtout les migrateurs). En tout cas, on peut affirmer que ces trois groups constituent de très beaux modèles d'une haute organisation.
Que le texte du Coran fasse mention de cette triade exemplaire dans le monde animal répond tout à fait au caractère exceptionnellement intéressant du point de vue scientifique de chacun des animaux cités ici.
L'abeille C'est elle qui, dans le Coran, est l'objet du plus long commentaire : — Sourate 16, versets 68 et 69 : (le sens) { Ton Seigneur a inspiré à l'abeille : " Prends demeure dans les montagnes et dans les arbres et dans ce que (les hommes) construisent (pour toi). Mange de tout fruit et suis humblement les chemins de Ton Seigneur. Il sort de l'intérieur de son corps une liqueur de couleur différente où (se trouve) un remède pour les hommes }
1. Le dernier verset est le seul du Coran, soit dit en passant, qui mentionne une possibilité d'un remède pour les hommes. Le miel peut, en effet, avoir son utilité dans certaines affections. Nulle part ailleurs le Coran ne fait allusion à quelque soit de guérir que ce soit, contrairement à tout ce qu'on a dit.
II est difficile de savoir ce que signifie exactement l'ordre de suivre humblement les chemins du Seigneur, si ce n'est d'un point de vue général. Tout ce que l'on peut dire, en fonction de la connaissance que l'on a de l'étude de son comportement, est qu'ici — comme dans chacun des trois cas d'animaux mentionnés à titre exemplaire dans le Coran une extraordinaire organisation nerveuse est le support du comportement.
On sait que, par leur danse, les abeilles ont un moyen de communication entre elles ; elles sont capables de faire connaître ainsi aux congénères dans quelle direction et à quelle distance se trouvent les fleurs à butiner. La fameuse expérience de von Frisch a démontré la signification des mouvements de l'insecte, destinés à la transmission de l'information entre abeilles ouvrières.
L'araignée Il est fait mention de l'araignée dans le Coran pour mettre l'accent sur la ténuité de sa demeure, la plus frêle de toutes. C'est un refuge aussi précaire, dit le texte coranique, que celui que se sont donné les hommes ayant choisi des maîtres en dehors d'Allah Y .
— Sourate 29, verset 41 : (le sens) { Ceux qui ont choisi des maîtres en dehors d'Allah sont semblables à l'araignée qui prend (sa toile pour) demeure. En vérité la plus frêle demeure est la demeure de l'araignée.
Que les impies ne le savent-ils pas?}
La toile d'araignée, en effet, est constituée de fils de soie sécrétés par les glandes que possède l'animal et dont le calibre est infime. Sa ténuité est inimitable par l'homme.
Les naturalistes s'interrogent sur l'extraordinaire plan de travail enregistré par les cellules nerveuses de l'animal et qui lui permet d'élaborer une toile dont la géométrie est parfaite ; mais, de cela, le Coran ne parle pas.
Les oiseaux Les oiseaux sont l'objet de fréquentes mentions dans le Coran, où ils interviennent dans des épisodes de la vie d'Abraham, de Joseph, de David, de Salomon et de Jésus. Ces mentions n'ont pas de rapport avec le sujet traité ici.
On a remarqué plus haut le verset qui concernait l'existence de communautés d'animaux terrestres et d'oiseaux : — Sourate 6, verset 38 : (le sens) { II n'est d'animal sur la terre ni d'oiseau volant de ses ailes qui ne forment des communautés semblables aux vôtres... }
Deux autres versets mettent en relief la stricte soumission des oiseaux aux pouvoirs d'Allah.
— Sourate 16, verset 79 : (le sens) { (Les hommes) n'ont-ils pas vu les oiseaux soumis (à Allah) dans l'atmosphère du ciel? Qu'est-ce qui les tient (en Sa puissance) si ce n'est le Miséricordieux? }
— Sourate 67, verset 19 : (le sens) { (Les hommes) n'ont-ils pas vu les oiseaux au-dessus d'eux étendant leurs ailes dans leur vol et les repliant ? Qu'est-ce qui les tient (en Sa puissance) si ce n'est le Miséricordieux ? }
La traduction d'un mot de chacun de ces versets est délicate. Celle donnée ici exprime l'idée que Allah tient en Sa Puissance les oiseaux. Le verbe arabe dont il s'agit est amsaka, dont le sens primitif est mettre la main sur, saisir, tenir, retenir quelqu'un.
On peut parfaitement rapprocher ces versets qui mettent l'accent sur la dépendance particulièrement étroite du comportement de l'oiseau par rapport à l'ordre divin avec les données modernes qui montrent le point de perfection atteint par certaines espèces d'oiseaux quant à la programmation de leurs déplacements. Car c'est bien l'existence d'un programme de migration inscrit dans le code génétique de l'animal qui peut seule rendre compte des trajets compliqués et fort longs que des oiseaux très jeunes, sans expérience préalable, sans aucun guide, s'avèrent capables d'accomplir pour revenir à date fixe au point de départ. Dans son livre La Puissance et la Fragilité 1 le professeur Hamburger cite à titre d'exemple le cas célèbre du « mùtton-bird 2» de l'Océan Pacifique, et de son parcours en forme de 8 de 25 000 kilomètres de longueur '. On admet que les directives très complexes pour un tel voyage sont inscrites nécessairement dans les cellules nerveuses de l'oiseau. Elles ont été sûrement programmées. Qui est le programmateur ?
1. Flammarion, 1972. 2. Il effectue ce parcours en six mois, pour revenir à son point de départ avec un retard maximal d'une semaine, sans l'aide d'un guide.
4. PROVENANCE DES CONSTITUANTS DU LAIT ANIMAL C'est en rigoureuse conformité avec les données de la connaissance moderne que la provenance des constituants du lait animal est définie par le Coran (Sourate 16, verset 66). La manière de traduire et d'interpréter ce verset est toute personnelle, car les traductions, même modernes, lui donnent habituellement une signification qui n'est guère acceptable, à mon avis. En voici deux exemples :
— Traduction de R. Blachère' : { En vérité vous avez certes un enseignement dans vos troupeaux ! Nous vous abreuvons d'un lait pur, exquis pour les buveurs, (venant) de ce qui, dans leurs ventres, est entre un aliment digéré et du sang. }
— Traduction du professeur Hamidullah ' : { Certes oui, il y a de quoi réfléchir pour vous dans les bêtes. De ce qui est dans leurs ventres, parmi l'excrément et le sang. Nous vous faisons boire un lait pur, au boire facile pour les buveurs. }
Tout physiologiste à qui l'on présenterait de tels textes répondrait qu'ils sont fort obscurs, car n'y apparaît guère de concordance avec des notions modernes, même les plus élémentaires. Ces lignes sont pourtant l'ouvre de très éminents arabisants. Mais l'on sait fort bien qu'un traducteur, si expert soit-il, est susceptible de commettre une erreur dans la traduction d'énoncés scientifiques, s'il n'est pas spécialisé dans la discipline dont il s'agit.
La traduction qui me paraît valable est la suivante : « En vérité il y a pour vous, dans vos bêtes de troupeau, un enseignement : Nous vous donnons à boire de ce qui se trouve à l'intérieur de leur corps (et qui) provient de la conjonction entre le contenu de l'intestin et le sang, un lait pur, facile à avaler pour ceux qui le boivent. »
Cette interprétation est très proche de celle que donne, dans son édition de 1973, le Muntakhab, édité par le Conseil suprême des Affaires islamiques du Caire et qui s'appuie sur des données de la physiologie moderne.
Du point de vue du vocabulaire, la traduction proposée est justifiée ainsi : J'ai traduit « à l'intérieur de leur corps » et non, comme R. Blachère ou le professeur Hamidullah, « dans leurs ventres », parce que le mot baTn veut dire aussi bien milieu, intérieur d'une chose que ventre. Ce mot n'a pas ici un sens anatomique précis. « A l'intérieur du corps » me paraît cadrer parfaitement avec le contexte.
1. O.P. Maisonneuve et Larose, 1966. 2. Club Français du Livre, 1971.
La notion de « provenance » des constituants du lait est exprimée par le mot min et celle de « conjonction » par bayni, ce dernier mot ne signifiant pas seulement « parmi » ou « entre », comme dans les deux autres traductions citées, mais il sert aussi à exprimer que l'on met en présence deux choses ou deux personnes.
Du point de vue scientifique, il faut faire appel à des notions de physiologie pour saisir le sens de ce verset, Les substances essentielles qui assurent la nutrition de l'organisme en général proviennent de transformations chimiques qui s'opèrent tout au long du tube digestif. Ces substances proviennent d'éléments présents dans le contenu de l'intestin. Lorsque, dans l'intestin, elles arrivent au stade voulu de transformation chimique, ells passent à travers la paroi de celui-ci vers la circulation générale. Ce passage se fait de deux façons : ou bien directement par ce qu'on appelle les vaisseaux lymphatiques, ou bien indirectement par la circulation porte qui les conduit d'abord dans le foie où elles subissent des modifications ; elles en émergent pour rejoindre enfin la circulation générale. De cette manière, tout transite finalement par la circulation sanguine.
Les constituants du lait sont sécrétés par les glandes mammaires.
Celles-ci se nourrissent, si l'on peut dire, des produits de la digestion des aliments qui leur sont apportés par le sang circulant. Le sang joue donc un rôle de collecteur et de transporteur de matériaux extraits des aliments pour apporter la nutrition aux glandes mammaires productrices de lait, comme à n'importe quel autre organe.
Ici, tout procède au départ d'une mise en présence du contenu intestinal et du sang au niveau même de la paroi intestinale. Cette notion précise relève des acquisitions de la chimie et de la physiologie de la digestion. Elle était rigoureusement inconnue au temps du Prophète r Le Prophète Mohammed r : sa connaissance remonte à la période moderne. Quant à la découverte de la circulation du sang, elle est l'oeuvre de Harvey et se situe dix siècles environ après la Révélation coranique.
Je pense que l'existence dans le Coran du verset qui fait allusion à ces notions ne peut avoir d'explication humaine en raison de l'époque où elles ont été formulées. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 3:05 pm | |
| VII. REPRODUCTION HUMAINE La reproduction est un sujet sur lequel toute oeuvre humaine ancienne à partir du moment où elle s'engage tant soit peu dans le détail, émet immanquablement des conceptions erronées. Au Moyen Age — et même à une période qui n'est pas très reculée —, toutes sortes de mythes et de superstitions entouraient la reproduction.
Comment pouvait-il en être autrement puisque, pour comprendre ses mécanismes complexes, il a fallu que l'homme connaisse l'anatomique, qu'il découvre le microscope et que naissent les sciences dites fondamentales, dont se sont nourries la physiologie, l'embryologie, l'obstétrique, etc.
Pour le Coran, il en est tout autrement. Le Livre évoque en de nombreux endroits des mécanismes précis et il mentionne des phases bien définies de la reproduction, sans offrir à la lecture le moindre énoncé entaché d'inexactitude. Tout y est exprimé en termes simples, aisément accessibles à la compréhension des hommes el rigoureusement concordants avec ce qui sera découvert beaucoup plus tard.
Evoquée dans plusieurs dizaines de versets coraniques, sans aucun ordonnancement apparent, la reproduction humaine est exposée à l'aide d'énoncés portant chacun sur un ou plusieurs points particuliers. On doit les regrouper pour se faire une idée d'ensemble. Ici, comme pour d'autres sujets déjà traités, le commentaire en sera facilité.
Rappel de certaines notions Le rappel de certaines notions qui étaient ignorées à l'époque de ta Révélation coranique et dans les siècles qui suivirent est indispensable.
La reproduction humaine est assurée par une série de processus, communs aux mammifères, au point de depart desquels existe la fécondation, -dans la trompe, d'un ovule qui s'est détaché de l'ovaire au milieu du cycle menstruel. L'agent fécondant est le sperme de l'homme, ou plus exactement un spermatozoïde, car une seule cellule germinale suffit : il faut donc, pour assurer la fécondation, une quantité infime de ce liquide spermatique qui contient les spermatozoïdes en nombre considérable (des dizaines de- millions pour un rapport). Le liquid est produit par les testicules et momentanément stocké dans un système de réservoirs et dé canaux qui débouchent finalement dans les voies urinaires ; des glandes annexes, dispersées le long de ces dernières, ajoutent au sperme lui-même une sécrétion supplémentaire mais sans éléments fécondants.
C'est en un point précis de l'appareil génital féminin que se produit la nidation de l'oeuf ainsi fécondé : il descend à travers les trompes dans l'utérus et s'y niche au niveau du corps même de l'utérus où il ne tarde pas à s'accrocher littéralement, s'insérant dans son épaisseur, dans la muqueuse et dans le muscle, après formation du placenta et à l'aide de celui-ci. Si la fixation de l'oeuf fécondé a lieu, par exemple, dans la trompe au lieu de se produire dans l'utérus, la grossesse s'interrompra.
L'embryon, dès qu'il commence à être observable à l'oeil nu, se présente sous l'aspect d'une petite masse de chair, au sein de laquelle l'apparence d'un être humain est initialement indiscernable. Il s'y développe progressivement par stades successifs, aujourd'hui bien connus, ce qui va donner l'ossature du corps humain : le système osseux avec, autour de lui, les muscles, le système nerveux, le système circulatoire, les viscères, etc.
Ce sont ces notions qui vont servir de termes de comparaison avec ce qu'on peut lire, dans le Coran, sur la reproduction.
La reproduction humaine dans le Coran Se faire une idée du contenu coranique sur ce sujet n'est pas chose aisée. Une première difficulté vient de la dispersion, dans tout le Livre, des énoncés la concernant, comme on l'a signalé ; mais il ne s'agit pas là d'une complication majeure. Ce qui est davantage susceptible d'égarer l'investigateur est, ici encore, un problème de vocabulaire.
En effet, sont toujours répandus à notre époque des traductions et commentaires de certains passages qui peuvent donner aux scientifiques qui les lisent une idée complètement fausse de la Révélation coranique sur le sujet considéré. C'est ainsi que la plupart des traductions évoquent la formation de l'homme à partir d'un « caillot de sang », «; d'adhérence » ; un tel énoncé est, pour un scientifique spécialisé dans ce domaine, rigoureusement inadmissible. Jamais l'homme n'a eu une telle origine. On verra, dans le paragraphe traitant de la nidation de l'oeuf dans l'utérus maternel, tes raisons pour lesquelles de distingués arabisants sans culture scientifique sont amenés à faire de telles erreurs.
Une telle constatation laisse supposer combien capitale va être l'association des connaissances concernant la langue et des connaissances scientifiques pour parvenir à saisir le sens des énoncés coraniques sur la reproduction.
Le Coran met d'abord l'accent sur les transformations successives que l'embryon subit jusqu'au terme dans l'utérus maternel.
— Sourate 82, versets 6 à 8 : (le sens) { Oh homme ! Qu'est-ce qui te trompe au sujet de ton Seigneur le Noble, Celui qui t'a créé, formé harmonieusement, équilibré et t'a donné telle forme qu'il a voulue. }
— Sourate 71, verset 14 : (le sens) { Allah vous a formés de stades en stades. } A côté de cette remarque très générale, le texte coranique attire l'attention sur plusieurs points concernant la reproduction qui semblent pouvoir être classés ainsi : 1) la fécondation s'opère grâce à un très petit volume de liquide ; 2) la nature du liquide fécondant ; 3) la nidation de l'oeuf fécondé ; 4) l'évolution de l'embryon.
1. LA FECONDATION S'OPERE GRACE A UN TRES PETIT VOLUME DE LIQUIDE Onze fois le Coran revient sur cette notion, en employant l'expression que l'on trouve dans :
— Sourate 16, verset 4 : (le sens) « Allah a formé l'homme d'une goutte (de sperme). >
On est obligé de traduire par goutte (de sperme) le mot arabe nuTfat, faute de posséder en français le vocable rigoureusement approprié, Il faut dire que ce mot vient d'un verbe qui signifie s'écouler, suinter ; il sert à indiquer ce qui peut rester dans un seau une fois qu'on l'a vidé. Il indique donc une très petite quantité de liquide, d'où le sens second goutte d'eau, et ici goutte de sperme, car le mot est associé dans un autre verset au mot sperme.
— Sourate 75, verset 37 (le sens): { (L'homme) n'a-t-il pas été une goutte de sperme qui a été répandue? } Ici, le mot arabe manlyy désigne le sperme.
Un autre verset indique que la goutte en question est mise dans un lieu de séjour fixe (qarâr) qui, de toute évidence, désigne l'appareil génital.
— Sourate 23, verset 13. Allah parle : (le sens) { Nous avons placé (l'homme), goutte (de sperme), dans un (lieu) de séjour fixe... }
II faut ajouter que le qualificatif qui, dans le texte, se rapporte à ce séjour fixe makiyn n'est guère traduisible, me semble-t-il, en français. Il exprime l'idée de place distinguée, élevée, établie solidement. Quoi qu'il en soit, il s'agit du lieu de croissance de l'homme dans l'organisme maternel.
Mais ce qu'il importe surtout est de souligner cette notion d'une très petite quantité de liquide nécessaire à la fécondation, rigoureusement concordante avec ce qu'on en connaît à notre époque.
2. LA NATURE DU LIQUIDE FECONDANT Le Coran mentionne ce liquide qui assure la fécondation avec des qualificatifs qu'il -est intéressant d'examiner : a) « Sperme », comme on vient de le préciser (sourate 75, verset 37) ; b)Liquide répandu » : « (L'homme) a été formé d'un liquide répandu » ((le sens) sourate 86, verset 6), c) « Un liquide vil » ((le sens) sourate 32, verset 8 et sourate 77, verset 20).
Le qualificatif de vil (mahiyn) peut s'interpréter, semble-t-il, non pas du point de vue de la qualité du liquid même, mais plutôt en fonction du fait qu'il est émis par la terminaison de l'appareil urinaire, empruntant le conduit qui donne issue à l'urine.
d) Des < mélanges » ou « ce qui est mélangé » (amchâj) : < En vérité. Nous avons formé l'homme à partir d'une goutte (de sperme), de mélanges » (Sourate 76, verset 2).
Beaucoup de commentateurs, comme le professeur Hamidullah, voient dans ces mélanges l'élément mâle et l'élément femelle. Il en était de même des auteurs anciens qui ne pouvaient avoir la moindre idée de la physiologie de la fécondation, et particulièrement de ce que sont ses conditions biologiques du côté de la femme ; ils considéraient que le mot évoquait tout simplement la réunion des deux éléments.
Mais des commentateurs modernes, comme celui du Muntakhab édité par le Conseil suprême des Affaires islamiques du Caire, rectifient cette manière de voir et discernent ici que la goutte de sperme est « dote d'éléments divers ». Le commentaire du Muntakhab n'en donne pas le détail mais, à mon sens, sa remarque est trés judicieuse.
Quels sont donc les éléments divers du sperme ? Le liquide spennatique est formé par des sécrétions diverses provenant des glandes suivantes : a) les testicules (la sécrétion de la glande génitale mâle contient les spermatozoïdes, cellules allongées pourvues d'un long flagelle baignant dans un liquide séreux) ;
b) les vésicules séminales : ces organes, réservoirs des spermatozoïdes, disposés près de la prostate, ont aussi une sécrétion propre, sans éléments fécondants ;
c) la prostate : elle sécrète un liquide donnant au sperme son aspect crémeux et son odeur particulière ;
d) les glandes annexes des voies urinaires : les glandes de Cooper ou de Méry sont sécrétrices d'un liquide filant, les glandes de Littré sécrètent du mucus.
Telles sont les origines de ces « mélanges » dont le Coran semble bien parler.
Mais il y a plus. Si le Coran parle d'un liquide fécondant formé de divers éléments, il nous avertit du fait que la descendance de l'homme sera assurée par quelque chose qui peut être extrait de ce liquide. C'est le sens du verset 8 de la sourate 32 : e Allah a fait provenir la descendance (de l'homme) de la quintessence d'un vil liquide. >
Le mot arabe traduit ici par quintessence (sulâlat) désigne un objet extrait, sorti d'un autre, la meilleure partie d'une chose. Qu'on le traduise d'une manière ou d'une autre, il s'agit bien d'une partie d'un tout.
Ce qui produit la fécondation de l'ovule et assure la reproduction est une cellule de forme très allongée dont la dimension se chiffre avec une échelle de 1/10 000 de millimètre. Un seul élément parmi plusieurs dizaines de millions émis par l'homme dans des conditions normalesl parviendra à pénétrer dans l'ovule ; un nombre considérable restera en chemin et ne parviendra pas à parcourir le trajet qui, du vagin, conduit à l'ovule à travers la cavité de l'utérus et la trompe. Ce sera donc une très infime partie extraite d'un liquide de formation 'très complexe qui manifestera son activité.
1. On peut évaluer qu'un centimètre cube de sperme contient 75 millions de spermatozoïdes dans les conditions normales d'une éjaculalion de quelques centimètres cubes.
Comment, par conséquent, n'être pas frappé par la concordance entre le texte coranique et la connaissance scientifique qu'à notre époque nous avons de ces phénomènes.
3. LA NIDATION DE L'OEUF DANS L'APPAREIL GENITAL FEMININ L'oeuf une fois fécondé dans la trompe descend se nicher à l'intérieur de la cavité utérine : c'est ce qu'on appelle la nidation de l'oeuf. Le Coran nomme l'utérus où l'oeuf fécondé prend place : « Nous faisons rester dans les utérus ce que Nous voulons jusqu'à un terme fixé. » ((le sens) sourate 22, verset 5).
La fixation de l'oeuf dans l'utérus est réalisée par le développement de villosités, véritables prolongements de l'oeuf, qui vont, comme des racines dans le sol, puiser dans l'épaisseur de l'organe ce qui est nécessaire à la croissance de l'oeuf. Ces formations accrochent littéralement l'oeuf, à l'utérus. Leur connaissance date des temps modernes.
Cet accrochage est mentionné à cinq reprises dans le Coran. D'abord dans les deux premiers versets de la sourate 96 : (le sens) 1. C'est Allah Y qui parle.
{ Lis, au nom de ton Seigneur, celui qui forma, qui forma l'homme de quelque chose qui s'accroche. } { Quelque chose qui s'accroche } est la traduction du mot eulaq. C'est son sens primitif. Un sens dérivé de celui-ci, { caillot de sang } , figure très souvent dans les traductions ; c'est une inexactitude, contre laquelle il convient de mettre en garde : l'homme n'est jamais passé par le stade caillot de sang. Il en est de même pour une autre traduction donnée : « l'adhérence » qui est aussi un terme impropre. Le sens primitif, rappelons-le, « quelque chose qui s'accroche » répond tout à fait à la réalité aujourd'hui bien établie.
Cette notion est rappelée dans quatre autres versets évoquant des transformations successives depuis le stade de la goutte de sperme jusqu'au terme.
— Sourate 22, verset 5 : (le sens) { Nous vous avons formés de... quelque chose qui s'accroche. }
— Sourate 23, verset 14 : (le sens) { Nous avons transformé la goutte (de sperme) en quelque chose qui s'accroche. }
— Sourate 40, verset 67 : (le sens) { Allah vous forma d'une goutte (de sperme), puis de quelque chose qui s'accroche. }
— Sourate 75, versets 37-38 : (le sens) { (L'homme) n'a-t-il pas été une goutte de sperme qui a été répandue Puis il a été quelque chose qui s'accroche. Allah l'a formé harmonieusement et façonné...}
L'organe où se déroule la grossesse est qualifié dans le Coran, comme on l'a vu, par un mot toujours employé en arabe pour désigner l'utérus. Il reçoit dans certaines sourates le nom de { séjour fixe } (sourate 23, verset 13 qui a été cité plus haut, et sourate 77, verset 21 '). |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 3:14 pm | |
| 4. L'EVOLUTION DE L'EMBRYON A L'INTERIEUR DE L'UTERUS Telle qu'elle est décrite par le Coran, elle répond parfaitement à ce que l'on sait aujourd'hui de certaines étapes du développement de l'embryon et elle ne contient aucun énoncé que la science moderne pourrait critiquer.
Après « ce qui s'accroche >, expression dont on a vu à quel point elle était bien fondée, l'embryon, dit le Coran, passe par le stade de chair (comme de la chair mâchée), puis apparaît le tissu osseux qui est habillé de chair (définie par un mot différent du précédent et qui signifie chair fraîche).
1. Dans un autre verset (sourate 6, verset 98), il est question pour l'homme d'un lieu de séjour fixe exprimé par un terme très voisin du précédent et qui paraît bien désigner également l'utérus maternel. Personnellement, je pense que tel est le sens du verset, mais son interprétation détaillée entraînerait trop de développements qui n'ont pas leur place dans cette étude.
D'interprétation extrêmement délicate est aussi le verset suivant ; — Sourate 39, verset 6 : (le sens) { Allah vous forme à l'intérieur du corps de vos mères, formation après formation, dans trois ténèbres (iuluniâl). }
Des interprétateurs modernes du Coran y voient les trois plans anatomiques qui protègent l'enfant en gestation : la paroi de l'abdomen, l'utérus lui-même, les enveloppes du foetus (placenta, membranes et liquide amniotique).
Je me dois de citer ce verset pour être complet : l'interprétation donnée ici ne me paraît pas discutable anatomiquement, mais est-ce bien ce que le texte coranique voulait dire?
— Sourate 23. verset 14 : (le sens) { Nous avons transformé ce qui s'accroche en une masse de chair (comme mâchée) et nous avons transformé la chair (comme mâchée) en os et nous avons revêtu les os de la chair (comme de la chair fraîche). }
La chair (comme mâchée) traduit le mot muDrat ; la chair (comme de la chair fraîche) traduit le mot laHm. Cette distinction mérite d'être soulignée. L'embryon est initialement une petite masse qui, à l'oeil nu, à un certain stade de son développement, a bien cet aspect de chair mâchée. Le système osseux se développe au sein de cette masse dans ce que l'on appelle le mésenchyme. Les os formés sont habillés de masses musculaires : c'est à elles que s'applique le mot laHm.
On sait qu'au cours de ce développement embryonnaire, certaines parties apparaissent, tout à fait disproportionnées avec ce que sera plus tard l'individu et d'autres restent proportionnées.
N'est-ce pas le sens qu'a le mot mukhallaq, qui signifie t formé avec des proportions » et est employé dans le verset 5 de la sourate 22 pour évoquer ce phénomène ? { Nous vous avons transformés... de quelque chose qui s'accroche... de masse de chair proportionnée et non proportionnée... }
Le Coran évoque aussi l'apparition des sens et des viscères : — Sourate 32, verset 9 : (le sens) { Allah vous a donné l'ouïe, la vue, les viscères... } Il fait allusion à la formation du sexe : — Sourate 53, versets 45-46 : (le sens) { C'est Allah qui a formé les deux éléments du couple, le mâle et la femelle, d'une goutte (de sperme) lorsqu'elle est répandue. }
La formation du sexe est de même évoquée dans sourate 35, verset 11 et sourate 75, verset 39. Tous ces énoncés coraniques doivent être, avons-nous dit, comparés aux notions établies à l'époque moderne : leur concordance avec elles est évidente. Mais il est également extrêmement important de les confronter avec les croyances générales sur ce sujet qui avaient cours à la période de la Révélation coranique, pour se rendre compte à quel point les hommes de ce temps étaient loin d'avoir des vues semblables à celles exposées ici dans le Coran sur ces problèmes. Nul doute qu'ils ne surent pas alors interpréter cette Révélation.
comme nous la comprenons de nos jours parce que les données de la connaissance moderne nous y aident. C'est, en effet, seulement au cours du XIXème siècle que l'on aura, de ces questions, une vue à peu près claire.
Durant tout le Moyen Age, mythes et spéculations sans fondements étaient à l'origine des doctrines les plus variées: elles eurent cours encore plusieurs siècles après lui. Sait-on que l'étape fondamentale dans l'histoire de l'embryologie fut l'affirmation par Harvey, en 1651, que < tout ce qui vit vient initialement d'un oeuf » et que l'embryon se forme progressivement, partie après partie ? Mais, à cette époque où la science naissante avait pourtant grandement bénéficié, pour le sujet qui nous intéresse, de l'invention récente du microscope, on discutait encore sur les rôles respectifs de l'oeuf et du spermatozoïde.
Le grand naturaliste Buffon était du clan des ovistes, au rang desquels Bonnet soutenait la théorie de l'emboîtement des germes : l'ovaire d'Eve, mère de l'espèce humaine, aurait contenu les germes de tous les êtres humains, emboîtés les uns dans les autres. Cette hypothèse recueillit certaines faveurs au XVIII" siècle.
C'est plus d'un millénaire avant cette époque, où des doctrines fantaisistes avaient encore cours, que les homes avaient eu connaissance du Coran. Ses énoncés sur la reproduction humaine exprimaient en termes simples des vérités premières, que les hommes mettront tant de siècles à découvrir.
Coran et éducation sexuelle Notre époque croit avoir fait beaucoup de découvertes dans tous les domaines. Elle considère qu'elle a innové en matière d'éducation sexuelle et pense que l'ouverture des jeunes à la connaissance des problèmes de la vie est une acquisition du monde moderne, les siècles passés ayant été marqués, sur ce sujet, par un obscurantisme voulu dont beaucoup disent que les religions sans précision sont responsables.
Or, tout ce qui vient d'être exposé constitue la preuve qu'il y a près de quatorze siècles, des questions théoriques, si l'on peut dire, concernant la reproduction humaine, avaient été portées à la connaissance des hommes, dans la mesure où on pouvait le faire, compte tenu du fait qu'on ne possédait pas de données anatomiques et physiologiques permettant d'amples développements et qu'il fallait, pour être compris, employer un langage simple et approprié à la capacité de compréhension des auditeurs de la Prédication.
Les aspects pratiques n'ont pas été non plus passés sous silence. On trouve dans le Coran une foule de détails sur la vie pratique en général, sur le comportement que doivent avoir les hommes en de multiples circonstances de leur existence. La vie sexuelle n'en est pas exclue.
Deux versets du Coran concernent le rapport sexuel proprement dit. n est évoqué en des termes qui allient le désir de la précision avec la nécessaire décence. Lorsqu'on se rapporte aux traductions et commentaries explicatifs qui en ont été donnés, on est frappé par leurs divergences.
J'ai longtemps hésité sur la traduction de ces versets. Je dois celle que je propose au docteur A. K. Giraud, ancien professeur à la faculté de médecine de Beyrouth.
— Sourate 86, versets 6 et 7 : (le sens) { (L'homme) a été formé d'un liquide rejeté. Il sort (comme résultat) de la conjonction des regions sexuelles de l'homme et de la femme. }
La région sexuelle de l'homme est désignée dans le texte coranique par le mot Sulb (singulier). La region sexuelle de la femme est désignée dans le Coran par le mot tarâib (pluriel).
Telle est la traduction qui paraît la plus satisfaisante. Elle diffère de celle donnée souvent par des traducteurs français ou anglais, comme : { (L'homme) a été créé d'un liquide répandu qui sort entre l'épine dorsale et les os de la poitrine. } . C'est plus, semble-t-il, une variante interprétative qu'une traduction. Elle est d'ailleurs peu compréhensible.
Le comportement des hommes dans leurs rapports intimes avec leurs femmes en des circonstances diverses est explicité.
C'est d'abord la directive pour la période des règles qui est donnée dans les versets 222 et 223 de la sourate 2 : Allah Y donne cette prescription au Prophète r ; (le sens) { (Quand les croyants) t'interrogent sur la menstruation, dis-(leur) : " C'est un mal. Tenez-vous à l'écart des femmes pendant la menstruation et ne les approchez pas avant qu'elles se soient purifiées. Quand ells se seront purifiées, venez à elles comme Allah l'a prescrit. " En vérité, Allah aime ceux qui viennent à résipiscence et ceux qui se purifient. } { Vos femmes sont un champ de labour pour vous, venez à votre champ de labour comme vous voulez et oeuvrez par vous-mêmes à l'avance. }
Le début de ce passage a une signification très claire : l'interdiction d'avoir des rapports sexuels avec une femme réglée est formelle. La deuxième partie évoque le labour qui, pour le semeur, précède le dépôt de la semence qui va germer et produire une plante nouvelle. L'accent est donc mis indirectement par l'image sur l'importance d'avoir en esprit que le but final du rapport sexuel est la procréation. La traduction de la dernière phrase est celle de R. Blachère : cette phrase contient une prescription qui paraît concerner les préparatifs du rapport sexuel.
Les directives données ici sont d'ordre très général. On a posé à propos de ces versets le problème de la contraception : ici pas plus qu'ailleurs le Coran n'y fait allusion.
L'avortement n'est pas davantage évoqué, mais les nombreux passages cités plus haut sur les transformations successives de l'embryon sont suffisamment clairs pour que l'homme soit considéré comme formé à partir du stade caractérisé par l'existence de quelque chose qui s'accroche ».
Dans ces conditions, le respect absolu de la personne humaine, si. souvent affirmé dans le Coran, entraîne la condamnation radicale de l'avortement. Cette prise de position est d'ailleurs celle de toutes les religions monothéistes à notre époque.
Les rapports sexuels sont permis pendant la période nocturne du jeûne du mois du Ramadan. Le verset intéressant le Ramadan est le suivant: — Sourate 2, verset 187 : (le sens) { Vous est permise durant la nuit du jeûne la galanterie envers vos femmes. Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Alors ayez des rapports avec elles et recherchez ce que Allah a prescrit pour vous. }
Par contre, aucune exception n'est envisagée pour les pèlerins de La Mecque durant les jours solennels du Pèlerinage.
— Sourate 2, verset 197 : (le sens) { Pour qui s'impose le Pèlerinage pas de galanterie et pas de libertinage... }
L'interdiction est donc formelle, comme sont formelles durant cette même période d'autres interdictions telles que la chasse, les disputes, etc.
La menstruation est encore évoquée dans le Coran à propos du divorce. Le Livre s'exprime ainsi : — Sourate 65, verset 4 : (le sens) { Pour celles de vos femmes qui désespèrent d'être réglées, si vous avez un doute à leur propos, leur période d'attente sera de trois mois. Pour celles qui n'ont pas été réglées et pour celle qui sont enceintes, la période d'attente sera telle qu'elles (puissent) accoucher. }
La période d'attente dont il est question ici est celle qui s'écoule entre l'annonce du divorce et le moment où il devient effectif. Les femmes dont il est dit qu'elles désespèrent d'être réglées sont celles qui ont atteint leur ménopause. Pour elles, un délai de prudence de trois mois est donc prévu. Passé ce délai, les femmes divorcées ménopausées peuvent alors se remarier.
Pour les femmes qui n'ont pas encore eu de règles, il faut attendre le temps d'une grossesse. Pour les femmes enceintes, le divorce ne peut être effectif qu'au terme de la grossesse.
Toute cette législation est parfaitement en harmonie avec les données physiologiques. En outre, on pourrait trouver dans le Coran, dans les textes régissant le veuvage, les mêmes judicieuses dispositions légales.
Ainsi, pour les énoncés théoriques concernant la reproduction comme pour les directives pratiques formulées à propos de la vie sexuelle des couples, on remarque qu'aucune des formulations qui ont été rapportées ici n'est en opposition avec les données des connaissances modernes, ni avec tout ce qui peut logiquement en découler.
Récits coraniques et récits bibliques I. APERCU GENERAL On retrouve dans le Coran un nombre important de sujets exposés déjà dans la Bible. Ce sont d'abord des récits concernant les Prophètes : Noé, Abraham, Joseph, Elie, Jonas, Job, Moïse ; les rois d'Israël : Saul, David, Salomon, pour ne mentionner que les principaux récits communs, en écartant ce qui n'est que citation. Ce sont ensuite plus spécifiquement des récits de grands événements dans la marche desquels le surnaturel est intervenu : par exemple, la création des cieux et de la terre, la création de l'homme, le Déluge, l'Exode de Moïse. C'est enfin tout ce qui a trait à Jésus, à sa mère Marie, en ce qui concerne le Nouveau Testament.
Quelles réflexions ces sujets traités par les deux Ecritures peuvent-ils suggérer en fonction des connaissances modernes qu'on peut en avoir en dehors des textes sacrés ?
Parallèle Coran/Evangiles et connaissances moderns Pour ce qui concerne un parallèle Coran/Evangiles, il faut remarquer d'abord qu'aucun des sujets des Evangiles ayant soulevé des critiques du point de vue de la science et dont on a fait mention dans la deuxième partie de cet ouvrage ne se retrouve cité dans le Coran.
Jésus est le sujet, dans le Coran, de références multiples. Ce sont, par exemple : l'annonce de la Nativité de Marie à son père, l'annonce de la Nativité miraculeuse de Jésus à Marie, la nature de Jésus, Prophète placé au premier rang de tous, sa qualité de Messie, la Révélation qu'il a adressée aux hommes confirmant et modifiant la Torah, sa prédication, ses disciples les apôtres, les miracles, son Ascension finale auprès d'Allah, son rôle au Jugement dernier, etc.
La sourate 3 du Coran et la sourate 19 (qui porte le nom de Marie) consacrent de longs passages à la famille de Jésus. Elles racontent la nativité de sa mère, Marie, la jeunesse de celle-ci, l'annonce à Marie de sa maternité miraculeuse. Jésus est toujours appelé "Fils de Marie" Son ascendance est donnée essentiellement par rapport à sa mère, ce qui est parfaitement logique, puisque Jésus n'a pas de père biologique. Le Coran se sépare ici des Evangiles de Matthieu et de Luc qui, comme on l'a exposé, ont donné à Jésus des genealogies masculines, d'ailleurs différentes, Par sa généalogie maternelle, Jésus est placé par le Coran dans la lignée de Noé, Abraham, le père de Marie (Iimrân dans le Coran) : — Sourate 3, versets 33 et 34 : (le sens) { Allah a choisi Adam, Noé, la famille d'Abraham et la famille de Imrân au-dessus de tout le monde, en tant que descendants les uns des autres... }
Ainsi Jésus descend de Noé et d'Abraham par sa mère. Marie, et le père de celle-ci, Imrân. Les erreurs nominales des Evangiles concernant l'ascendance de Jésus, les impossibilités d'ordre généalogique de l'Ancien Testament pour ce qui concerne l'ascendance d'Abraham, qu'on a examinées dans la première et la deuxième partie, ne se retrouvent pas dans le Coran.
Une fois de plus, l'objectivité impose de signaler le fait car, une fois de plus, il prend toute son importance devant les affirmations sans fondements de ceux qui prétendent que Le Prophète Mohammed, auteur du Coran, aurait largement copié la Bible. On se demanderait alors qui ou quel argument aurait pu le dissuader de la copier à propos de l'ascendance de Jésus et d'insérer ici dans le Coran le correctif qui met son texte hors de toute critique suscitée par les connaissances modernes, tandis qu'à l'opposé, les textes évangéliques et les textes de l'Ancien Testament sont, de ce point de vue, rigoureusement inacceptables.
Parallèle Coran/Ancien Testament et connaissances moderns Pour l'Ancien Testament, certains aspects de ce parallèle ont déjà été traités. C'est ainsi que la création du monde selon la Bible a fait l'objet d'une étude critique dans la partie de cet ouvrage consacrée à l'Ancien Testament. Le même sujet a été examiné dans la version donnée par la Révélation coranique. Les comparaisons ont été faites : il n'y a pas lieu de revenir sur ce sujet.
Aperçu général Les connaissances historiques sont, semble-t-il, trop floues et les données de l'archéologie trop réduites pour que des parallèles soient faits à la lumière des connaissances modernes sur des problèmes intéressant les rois d'Israël, objets de récits communs au Coran et à la Bible.
Pour les prophètes, c'est dans la mesure où les événements relatés ont eu (ou n'ont pas eu) une traduction historique ayant laissé (ou n'ayant pas laissé) de traces qui soient parvenues jusqu'à nous, qu'on peut ou non aborder ces problèmes avec les données modernes.
Deux sujets ayant été l'objet de récits communs au Coran et à la Bible sont susceptibles de retenir notre attention et d'être examinés à la lumière des. connaissances de notre temps.
Ce sont : — le Déluge, — l'Exode de Moïse,
le premier, parce qu'il n'a pas laissé dans l'histoire des civilisations les marques qu'impliquerait le récit biblique, alors que les données modernes ne suscitent pas de critiques devant le récit coranique ;
— le second parce que le récit coranique et le récit biblique paraissent dans les grandes lignes se compléter l'un et l'autre, et que les données modernes semblent apporter à l'un et à l'autre un support historique remarquable. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 3:22 pm | |
| II LE DELUGE Rappel du récit biblique et des critiques qu'il suscite L'examen du récit du Déluge selon l'Ancien Testament dans la première partie du livre a conduit aux constatations suivantes.
Il n'y a pas un récit du Déluge dans la Bible, mais bien deux récits, qui ont été rédigés à des époques différentes: — le récit yahviste datant du ix" siècle avant J.-C. ; — le récit dit sacerdotal datant du VIe siècle avant J.-C., et ainsi appelé parce qu'il a été l'ouvre des prêtres de l'époque.
Ces deux récits ne sont pas juxtaposés mais intriqués, les éléments de l'un s'intercalant entre les éléments de l'autre avec alternance des paragraphes appartenant à un source et de ceux appartenant à l'autre source. Les commentaires de la Traduction de la Genèse par le R. P. de Vaux, professeur à l'Ecole biblique de Jérusalem, montrent parfaitement cette répartition des paragraphes entre les deux sources : le récit débute et finit par un paragraphe yahviste ; dix paragraphes yahvistes existent au total ; entre chacun d'eux est intercalé un paragraphe sacerdotal (soit neuf paragraphes sacerdotaux au total). .Cette mosaïque de textes ne présente de cohérence que sous l'aspect de la succession des épisodes, car il y a entre les deux sources des contradictions flagrantes. Ce sont, écrit le R. P. de Vaux, ' deux histoires du Déluge, où le cataclysme est produit par des agents différents et a une durée différente, où Noé embarque dans l'Arche un nombre different d'animaux ».
Dans son ensemble, le récit biblique du Déluge est inacceptable, pour deux raisons, à la lumière des connaissances modernes : a) l'Ancien Testament lui donne le caractère d'un cataclysme universel ; b) alors que les paragraphes de source yahviste ne lui donnent pas de date, le récit sacerdotal le situe dans le temps à une époque où un cataclysme de cet ordre n'a pas pu se produire.
Les arguments à l'appui de ce jugement sont les suivants. Le récit sacerdotal précise que le Déluge eut lieu lorsque Noé avait 600 ans. Or on sait, d'après les genealogies du chapitre 5 de la Genèse (de source sacerdotale, ells aussi, et qui ont été rapportées dans la première partie de ce livre) que Noé serait né 1 056 ans après Adam. Il en résulte que le Déluge aurait eu lieu 1656 ans après la création d'Adam. D'autre part, le tableau de la généalogie d'Abraham, donné par la Genèse (11, 10-32), selon la même source, permet d'évaluer qu'Abraham naquit 292 ans après le Déluge. Comme on sait qu'Abraham vivait aux environs de 1850 avant Jésus-Christ, le Déluge se situerait donc, selon la Bible, au XXI ième ou XXII ième siècle avant Jésus-Christ. Ce calcul est rigoureusement conforme aux indications des Bibles anciennes, dans lesquelles ces précisions chronologiques figuraient .en bonne place-avant le texte biblique, à une période où l'absence de connaissances humaines sur ce sujet faisait que les données chronologiques bibliques étaient — faute d'arguments opposables — acceptées sans discussion par leurs lecteurs '.
Comment pourrait-on aujourd'hui concevoir qu'un cataclysme universel ait détruit la vie sur toute la surface de la terre (à l'exception des passagers de l'Arche) au XXIe ou XXIIe siècle avant Jésus-Christ ? A cette époque avaient déjà fleuri en plusieurs points de la Terre des civilisations dont les vestiges sont passés à la postérité.
Pour l'Egypte, par exemple, c'est la période intermédiaire qui suit la fin de l'Ancien Empire et le début du Moyen Empire. Compte tenu de ce que l'on sait de l'histoire de cette époque, il serait ridicule de soutenir que toute civilisation fut alors détruite par le Déluge.
Ainsi, du point de vue historique, on peut affirmer que le récit du Déluge tel que la Bible le présente est en contradiction évidente avec les connaissances modernes. L'existence des deux récits est la preuve formelle de la manipulation des Ecritures par les hommes.
Le récit coranique du Déluge Le Coran présente une version d'ensemble différente et ne suscitant pas de critiques du point de vue historique. 1. Depuis que l'on possède certaines notions sur la chronologie des temps anciens et que ces fantaisies chronologiques des auteurs sacerdotaux de l'Ancien Testament ne sont plus crédibles, on s'est empressé de les supprimer des Bibles, mais les commentateurs modernes de ces généalogies — que l'on a, elles, conservées — n'attirent pas l'attention des lecteurs des livres de vulgarisation sur les erreurs qu'elles contiennent.
Le Coran n'offre pas, du Déluge, un récit continu. De nombreuses sourates parlent de la punition infligée au peuple de Noé. Le récit le plus complet est celui de la sourate 11, versets 25 à 49. La sourate 71 qui porte le nom de Noé évoque surtout la prédication de Noé comme le font les versets 105 à 115 dé la Sourate 26. Mais avant d'envisager le déroulement des événements à proprement parler, il faut situer le Déluge tel que le raconte le Coran par rapport au contexte général des punitions infligées par Allah à des collectivités coupables d'avoir enfreint gravement Ses commandements.
Alors que la Bible fait état d'un Déluge universel pour punir toute l'humanité impie, le Coran mentionne, au contraire, plusieurs punitions infligées à des collectivités bien définies : Les versets 35 à 39 de la sourate 25 en rendent compte (le sens) { Nous avons donné l'Ecriture à Moïse et Nous avons placé avec lui son frère Aaron pour l'assister}.{
Nous lui avons dit : " Allez tous deux vers ces gens qui ont traité nos signes de mensonges. " Nous les anéantîmes complètement.} { (De même) quand le peuple de Noé eut traité les envoyés d'imposteurs, Nous l'engloutîmes et Nous en fîmes un signe pour les hommes. Nous avons préparé pour les impies un tourment cruel.} { (Nous anéantîmes aussi) les Adites, les Thamoudites, les gens du Rass et de nombreuses generation intermédiaires.} { Nous les avons tous frappés par des exemples et Nous les avons tous anéantis complètement.}
La sourate 7, versets 59 à 93, contient un rappel des punitions qui frappèrent le peuple de Noé, les Adites, les Thamoudites, Sodome, les Madian isolément.
Ainsi, le Coran présente le cataclysme du Déluge comme une punition réservée spécifiquement au peuple de Noé: cela constitue la première, différence fondamentale entre les deux récits.
La deuxième différence essentielle est que le Coran, contrairement à la Bible, ne situe pas le Déluge dans le temps et ne donne aucune indication de durée pour le cataclysme lui-même.
Les causes de l'inondation sont à peu de chose près les mêmes dans les deux récits. Le récit sacerdotal de la Bible (Genèse 7, 11) en cite deux qui se sont conjuguées : "Ce jour-là jaillirent les sources du grand abîme et les écluses du ciel s'ouvrirent. " Le Coran précise, dans les versets 11 et 12 de la sourate 54 : (le sens) { Nous ouvrîmes les portes du ciel à une eau qui se répandit. Nous fîmes jaillir la terre en sources. Les eaux se rencontrèrent selon un mode qui avait été décrété. }
Récits coraniques et récits bibliques Le Coran est très explicite sur le contenu de l'Arche. L'ordre fut donné par Allah à Noé et exécuté fidèlement de placer à bord ce qui allait survivre au cataclysme : (Sourate 11, verset 40.) (le sens) { Place dans (l'Arche) de toute (espèce) un couple, ta famille à l'exception de celui contre qui la Parole a été proférée antérieurement — et ceux qui croient. (Mais) ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux. }
L'exclu de la famille est un fils maudit de Noé, au sujet duquel les versets 45 et 46 de cette même sourate nous apprennent que les exhortations de Noé auprès d'Allah ne purent faire infléchir la décision. Le Coran mentionne, à bord de l'Arche, en plus de la famille amputée de ce fils maudit, d'autres passagers peu nombreux qui avaient cru en Allah.
La Bible ne cite pas ces derniers parmi les occupants de l'Arche. Elle présente, en tait, trois versions du contenu de l'Arche : selon le récit sacerdotal : Noé, sa propre famille sans exception et un couple de chaque espèce ;
— selon le récit yahviste, distinction est faite entre, d'une part, animaux purs et oiseaux et, d'autre part, animaux impurs (des premiers, l'Arche accueille sept ' de chaque espèce, mâles et femelles, des seconds un couple seulement) ;
— selon un verset yahviste modifié (Genèse 7, 8), un couple de chaque espèce, pure ou impure.
Le récit de l'inondation proprement dite contenu dans la sourate 11, versets 25 à 49 et dans la sourate 23, versets 23 à 30 et le récit biblique ne présentent pas de différences particulièrement significatives.
Le lieu où l'Arche échoue est, pour la Bible, les monts d'Ararat (Genèse 8, 4), pour le Coran, "le Joudi " (sourate 11, verset 44). Cette montagne serait le point culminant des monts d'Ararat en Arménie, mais rien ne prouve que les hommes n'aient pas procédé à des changements de noms pour accorder les deux récits. R. Blachère l'affirme.
Selon cet auteur, il y aurait un massif du nom de Joudi en Arabie. La concordance des noms peut être artificielle.
En définitive, des divergences existent, importantes, entre les récits coraniques et les récits bibliques. Certaines échappent à tout examen critique, les données objectives manquant.
Mais lorsqu'on est à même de vérifier les énoncés des Ecritures à l'aide de données sûres, l'incompatibilité du récit biblique — dans sa présentation du Déluge dans le temps et dans son étendue — avec les acquisitions de la connaissance moderne est mise nettement en évidence. A l'opposé, le récit coranique s'avère exempt de tout élément qui suscite la critique objective. Entre l'époque du récit biblique et celle du récit coranique, les homes avaient-ils acquis des informations qui auraient pu apporter quelque lumière sur un tel événement ?
Assurément pas car, de l'Ancien Testament au Coran, la seule documentation en possession des hommes sur cette histoire ancienne était précisément la Bible. Si des facteurs humains ne peuvent expliquer les changements dans les récits s'opérant dans le sens de la concordance avec les connaissances modernes, il faut accepter une autre explication : une Révélation postérieure à celle contenue dans la Bible.
III. L'EXODE DE MOISE
Avec l'exode de Moïse et de son groupe hors d'Egypte, première étape de son installation en Canaan, on aborde un événement d'une importance capitale, un événement historique certain, s'insérant dans un contexte connu, en dépit des allégations que l'on trouve de-ci dé-là et qui tendent à lui conférer seulement un caractère légendaire.
Dans l'Ancien Testament, l'Exode forme, avec le récit de la marche au désert après la sortie d'Egypte et celui de l'alliance que Allah conclut au mont Sinaï, le deuxième livre du Pentateuque ou Torah. Le Coran lui donne naturellement aussi une place très grande : la narration des rapports de Moïse et de son frère Aaron avec le Pharaon et celle de la sortie d'Egypte elle-même sont retrouvées dans plus de dix sourates avec de longs récits comme dans les sourates 7, 10, 20 et 26, ou bien des récits plus condensés ou même de simples rappels. Le nom de Pharaon, personnage central du côté égyptien, est répété soixante-quatorze fois dans le Coran et en vingt-sept sourates, sauf erreur.
L'étude des deux récits, coranique et biblique, offre ici un intérêt particulier parce qu'à la différence de ce qu'on a vu pour le Déluge, par exemple, les deux récits sont ici superposables pour l'essentiel. D y a assurément certaines divergences, mais le récit biblique a une valeur historique considérable, comme on le verra, puisqu'il met sur la voie de l'identification du pharaon ou plutôt des deux pharaons concernés, et le Coran vient, dans cette hypothèse à point de départ biblique, apporter une information complémentaire. A ces deux sources scripturaires s'ajoutent des données modernes de l'égyptologie, et c'est ainsi qu'en confrontant Coran, Bible et connaissances de notre temps, on parvient à situer l'épisode des Ecritures saintes dans un contexte historique.
L'Exode selon la Bible Le récit biblique débute par le rappel de l'entrée en Egypte des Juifs qui, avec Jacob, y rejoignaient Joseph." Puis un nouveau roi vient au pouvoir en Egypte, qui n'avait pas connu Joseph " (Exode 1, 8). C'est la période de l'oppression, le pharaon imposant aux Juifs la construction de villes auxquelles la Bible donne les noms de Pitom et de Ramsès. Pour éviter un débordement démographique chez les Hébreux, le pharaon impose de jeter au fleuve tout nouvel enfant mâle. Moïse sera néanmoins conservé trois mois après sa naissance par sa mère, mais celle-ci doit finalement se résoudre à le déposer dans une corbeille de jonc au bord du fleuve. La fille du pharaon l'y découvre, le recueille et le met en nourrice précisément chez sa propre mère, car la soeur de Moïse qui avait guetté pour voir qui recueillerait le bébé avait feint de ne pas le connaître et elle avait recommandé à la princesse une nourrice qui n'était autre que la mère de l'enfant. Celui-ci est traité comme un fils du pharaon et le nom de « Moïse » lui est donné.
Moïse jeune homme part en pays de Madiân où il se marie et séjourne longtemps. Détail important : "Au cours de cette longue période, le roi d'Egypte mourut », lit-on dans le livre de l'Exode (2, 23).
Allah commande à Moïse d'aller trouver le pharaon et de faire sortir ses frères d'Egypte (la narration de cet ordre est faite dans le récit de. l'épisode du buisson ardent).
Aaron, frère de Moïse, l'assistera dans cette tâche. C'est pourquoi, de retour en Egypte, Moïse se rend avec son frère auprès du pharaon, qui est le successeur de celui sous le règne duquel il est né il y a longtemps.
Le pharaon refuse aux Juifs du groupe de Moïse de quitter l'Egypte.
Allah se manifeste de nouveau à Moïse et lui ordonne de reprendre auprès du pharaon la même demande. Moïse est alors âgé de quatre vingt ans selon la Bible, il démontre au pharaon par la magie qu'il a des pouvoirs surnaturels. Cela ne suffit pas : Allah envoie alors sur l'Egypte les plaies bien connues : l'eau des fleuves changée en sang, l'invasion des grenouilles, des moustiques, des taons, la mort des troupeaux, les apparitions de tumeurs sur la peau des hommes et des animaux, la grêle, les sauterelles, les ténèbres, la mort des premier-nés, mais le pharaon n'accepte toujours pas de laisser partir les Hébreux.
Ils s'échappent alors de la ville de Ramsès au nombre de 600000 hommes1, « sans compter leurs familles » (Exode 12, 37).
1. On verra plus loin que le chiffre est manifestement grossi.
L'exode de Moïse C'est alors que «; Pharaon fit atteler son char et emmena son armée. Il prit six cents de ses meilleurs chars et tous les chars de l'Egypte, chacun d'eux monté par des officiers... Le roi d'Egypte se lança à la poursuite des Israélites sortant la main haute » (Exode 14, 6 et 8). Les Egyptiens rejoignirent le groupe de Moïse au bord de la mer.
Moïse, levant son bâton, la mer s'ouvrit devant lui, ses hommes y pénétrèrent à pied sec. •r Les Egyptiens les poursuivirent et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers pénétrèrent à leur suite au milieu de la mer » (Exode 14, 23). " Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les cavaliers de toute l'armée de Pharaon, qui avaient pénétré derrière eux dans la mer. Il n'en resta pas un seul » (Exode 14, 28-29).
Le texte du Livre de l'Exode est parfaitement clair : Pharaon se trouvait à la tête des poursuivants. Il périt puisque le Livre de l'Exode précise " qu'il n'en resta pas un seul ". La Bible reprend d'ailleurs ce détail dans les Psaumes de David : Psaume 106, verset 11 et Psaume 136, versets 13 à 15 qui sont une action de grâce « à Celui qui coupa en deux la mer des Roseaux, qui fit passer Israël au milieu et précipita Pharaon et son armée dans la mer des Roseaux ». Il n'est donc pas douteux que, selon le récit biblique, le pharaon de l'Exode périt dans la mer.
La Bible ne dit mot de ce qu'il advint de son corps.
L'Exode selon le Coran Dans les grandes lignes, le récit coranique de l'Exode est analogue au récit biblique. Il faut le reconstituer car il est fait d'éléments dispersés dans de nombreux passages du Livre.
Pas plus que la Bible, le Coran ne mentionne un nom de personne permettant d'identifier quel était le pharaon régnant au moment de l'Exode. Tout ce que l'on sait est qu'un des personnages de son Conseil s'appelait « hâmân » ; il est cité six fois dans le Coran (sourate 28, versets 6, 8 et 38, sourate 29, verset 39, sourate 40, versets 24 et 36).
Le pharaon est oppresseur des Juifs: — Sourate 14, verset 6 (le sens) { Quand Moïse dit à son peuple : " Rappelez-vous le bienfait de Allah envers vous quand II vous sauva des gens de Pharaon qui vous imposaient le pire tourment, égorgeaient vos fils et couvraient vos femmes de honte }
L'oppression est rappelée dans les mêmes termes dans le verset 141 de la sourate 7. Mais le Coran ne mentionne pas, comme le fait la Bible, le nom des villes construites par les Juifs soumis à la corvée.
L'épisode de Moïse déposé au bord du fleuve est raconté' dans la sourate 20, versets 39 et 40 et dans la sourate 28, versets 7 à 13. Dans le récit coranique. Moïse est recueilli par la famille du pharaon.
On lit, en effet, dans les versets 8 et 9 de la sourate 28 : ' { Les gens de Pharaon le recueillirent afin qu'il fût pour eux un ennemi et une affliction. Pharaon, Hâmân et leurs armées avaient commis des fautes.} { La femme de Pharaon dit (à ce dernier), " II sera la joie de l'oeil pour moi et pour toi. Ne le tuez pas. Il se peut qu'il nous soit utile ou que nous le prenions comme enfant. " Ils ne pressentaient (rien). }
La tradition musulmane veut que la femme du pharaon qui a pris soin de Moïse soit Asiya. Pour le Coran, ce n'est pas la femme du pharaon qui le recueillit, mais ce furent < ses gens » ('alu), c'est à dire des habitants de sa maison.
La jeunesse de Moïse, son séjour en pays de Madiân, son mariage sont relatés dans la sourate 28, versets 13 à 28.
L'épisode du Buisson ardent est notamment retrouvé dans la première partie de la sourate 20 et dans les versets 30 à 35 de la sourate 28. ]:
Le Coran ne mentionne pas dix plaies envoyées à l'Egypte à titre de châtiment divin, comme la Bible les décrit longuement, mais il évoque très succinctement cinq plaies (sourate 7, verset 133) : l'inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles, le sang.
La fuite hors d'Egypte est racontée dans le Coran sans les précisions géographiques, données par le récit biblique et sans les précisions numériques peu crédibles de ce dernier récit. On voit mal comment 600 000 hommes et leurs familles auraient pu, comme le prétend la Bible, faire un long séjour dans le désert.
La mort du pharaon à la poursuite des Hébreux est ainsi évoquée : { Pharaon les poursuivit avec ses troupes ; le flot les submergea} , lit-on dans le verset 78 de la sourate 20 (le sens). Les Juifs s'échappèrent. Pharaon périt mais son corps fut retrouvé : détail très important que ne mentionne pas le récit biblique.
— Sourate 10, versets 90 à 92 : Allah parle (le sens) { Nous fîmes passer la mer aux fils d'Israël et Pharaon et ses troupes les poursuivirent par (esprit de) rébellion et d'hostilité jusqu'à ce qu'enfin, sur le point d'être englouti, (Pharaon) dise : " Je crois qu'il n'existe nul divinité si ce n'est Celui en qui ont cru les fils d'Israël. Je suis parmi ceux qui Lui sont soumis.
} { (Allah dit) (le sens): " Maintenant (tu crois) ! Alors que tu as désobéi auparavant et que tu fus parmi les semeurs de scandale ! Aujourd'hui, Nous te sauvons, en ton corps, afin que tu sois un signe pour ceux qui viendront après toi. " } |
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 3:29 pm | |
| Ce passage appelle deux précisions: a) L'esprit de rébellion et d'hostilité dont il est question s'entend par rapport aux tentatives de persuasion exercées par Moïse auprès du pharaon.
b) Le sauvetage du pharaon s'applique à son cadavre car il est bien précisé, dans le verset 98 de la sourate 11 que le pharaon et les siens ont été damnés; (Pharaon) précédera son peuple au jour de la Résurrection et il les mènera au feu. »
Ainsi, pour les faits qui sont susceptibles d'être confrontés avec des données historiques, géographiques ou archéologiques, il faut noter que le récit coranique diffère du récit biblique sur les points suivants: — l'absence, dans le Coran, de citations de noms de lieu aussi bien pour les villes construites par les Hébreux du groupe de Moïse que pour l'itinéraire de l'Exode ; — l'absence, dans le Coran, de mention de la mort d'un pharaon lors du séjour de Moïse en Madiân ; - l'absence, dans le Coran, de données sur l'âge de Moïse lorsqu'il s'adressa à Pharaon ; — l'absence, dans le Coran, de précisions numériques sur le groupe de Moïse, manifestement enflé dans la Bible à des dimensions invraisemblables (600 000 hommes et leurs familles auraient formé un groupe de plus de deux millions d'habitants) ;
— l'absence de mention dans la Bible de la récupération du corps du pharaon après sa mort. Les points communs des deux récits qui sont à souligner pour ce qui nous préoccupe ici sont : — la confirmation par le Coran de l'oppression par le pharaon des Juifs du groupe de Moïse ; — l'absence dans les deux récits de mention de nom pour le roi d'Egypte ; — la confirmation, par le Coran, de la mort du pharaon lors de la sortie d'Egypte.
Confrontation des données des Ecritures avec les connaissances moderns Les récits coraniques et bibliques relatifs au séjour des fils d'Israël en Egypte et à leur sortie du pays presentment des aspects pouvant faire l'objet de confrontations avec les connaissances modernes. A vrai dire, d'une manière très inégale puisque certains aspects soulèvent quantité de problèmes alors que d'autres n'offrent guère matière à discussion.
1. EXAMEN DE CERTAINS DETAILS DES RECITS Les Hébreux en Egypte II semble bien que l'on puisse dire, sans risque de se tromper beaucoup, que — conformément à ce qui est écrit dans la Bible (Genèse 15, 13 et Exode 12, 40) — les Hébreux aient séjourné en Egypte pendant 400 ou 430 ans.
Quoi qu'il en soit de cette discordance entre la Genèse et l'Exode, qui est d'ailleurs de peu d'importance, leur séjour débuta avec l'installation, bien après Abraham, de Joseph, fils de Jacob, et de ses frères en Egypte. A part la Bible qui donne des renseignements que je viens de citer et le Coran qui mentionne cette installation sans donner la moindre indication chronologique, on ne possède pour ainsi dire aucun autre document susceptible de nous éclairer sur ce point.
On pense actuellement, de P. Montet à Daniel-Rops, que, selon toute vraisemblance, c'est avec le movement des Hyksos vers l'Egypte au XVIIe siècle avant J.-C., que coïncide cette arrivée de Joseph et des siens et qu'à Avaris, dans le delta, ce serait un souverain hyksos qui aurait fait bon accueil à Joseph et à ses frères.
Cette estimation est, certes, en contradiction apparente avec ce que nous apprend le premier Livre des Rois de la Bible (6, 1) qui situe la sortie d'Egypte 480 ans avant la construction du Temple de Salomon (vers 971 avant J.- C.). Cette estimation situerait donc l'Exode approximativement vers 1450 avant J.-C, et, par conséquent, l'entrée vers 1850-1880. Or, c'est précisément l'époque à laquelle aurait, pense-t-on aujourd'hui, vécu Abraham, dont 250 ans environ devraient, selon d'autres données bibliques, le séparer de Joseph. Ce passage du premier Livre des Rois de la Bible est donc chronologiquement inacceptable '. On verra que la théorie soutenue ici ne pourrait avoir contre elle que cette objection tirée de ce livre, mais l'inexactitude manifeste de ses données chronologiques retire toute valeur à cette objection.
Ce que les Hébreux ont laissé comme traces de leur séjour en Egypte est très vague, mis à part les données des Ecritures saintes. Il existe cependant quelques documents hiéroglyphiques mentionnant l'existence en Egypte d'une catégorie de travailleurs appelés les 'Apiru ou Hapiru ou Habiru, qu'on a identifiés, à tort ou à raison, aux Hébreux. On a désigné sous ce terme des ouvriers pour les constructions, des ouvriers agricoles, des vendangeurs, etc. D'où venaient-ils ? Il est bien difficile de le dire.
Comme l'écrit le R. P. de Vaux, «; ils ne sont pas membres de la population locale, ils ne s'identifient pas à une classe de la société, ils n'ont pas tous la meme occupation ou le même statut.
Sous Tutmès III, un papyrus les cite comme « gens d'écurie ». On sait qu'Aménophis II, au xv« siècle avant J.-
C., en a ramené 3600 à titre de prisonniers venant de Canaan, car ils constituaient, écrit le R. P. de Vaux, une fraction notable de la population de Syrie-Palestine. Vers 1300 avant J.-C., sous Séthi I", ces mêmes 'Apiru fomentent en Canaan des troubles dans la région de Beth-Shean. Sous Ramsès II, il en est employés comme carriers ou au transport des pieux pour les travaux du pharaon (grand pylône de Ramsès Miamôn). On sait par la Bible que les Hébreux vont, sous Ramsès II, construire la capitale du Nord, la ville de Ramsès. Dans les écrits égyptiens, on fera encore mention de ces 'Apiru au XIIe siècle et, pour une dernière fois, sous Ramsès III.
Mais les 'Apiru ne sont pas mentionnés qu'en Egypte. Le terme pouvait-il donc s'appliquer aux seuls Hébreux ?
Peut-être y a-t-il lieu de rappeler que le mot pouvait désigner initialement des travailleurs forcés, sans préjuger de leur origine, et que, par la suite, le terme a servi comme qualificatif professionnel. Ne serait-on pas autorisé à faire un rapprochement avec les sens divers qu'a, en français, le mot « suisse », désignant aussi bien un habitant de la Suisse, un soldat suisse de la monarchie française, un garde du Vatican ou un employé d'église chrétienne?...
Quoi qu'il en soit, sous Ramsès II, les Hébreux (selon la Bible), les 'Apiru (selon les textes hiéroglyphiques)
participent aux grands travaux ordonnés par le pharaon et l'on peut dire à des travaux forcés. On ne doute pas que Ramsès II fût un oppresseur des Juifs : les villes de Ramsès et de Pitom, citées dans le Livre de l'Exode, sont situées dans la partie orientale du delta du Nil.
Tanis et Qantir On reviendra plus loin sur ce qu'il faut penser, avec le R. P. de Vaux, de cette référence au 1" Livre des Rois.
actuels, à 25 kilomètres environ l'une de l'autre, répondent à ces anciennes cités. Là était la capitale du Nord construite par Ramsès II.
Ramsès II est le pharaon de l'oppression.
C'est dans ce contexte que va naître Moïse. On a vu plus haut les circonstances qui ont marqué son sauvetage des eaux du fleuve. Son nom est égyptien. P. Montet l'a bien montré dans son livre L'Egypte et la Bible : Mesw ou Mesy sont dans la liste du dictionnaire des noms de personnes dans la langue des hiéroglyphes de Ranke. Mûsay en est la translittération dans le Coran.
Les plaies d'Egypte La Bible fait mention, sous ce nom, de dix châtiments infligés par Allah et donne, sur chacune de ces «; plaies », beaucoup de détails. Plusieurs ont un aspect et une dimension surnaturels. Le Coran énumère seulement cinq plaies qui ne sont, pour la plupart, que l'exagération de phénomènes naturels : inondation, sauterelles, poux, grenouilles et sang.
La pullulation des sauterelles et des grenouilles est évoquée dans la Bible. Celle-ci parle de l'eau des fleuves changée en sang qui inonde tout le pays (sic) ; le Coran mentionne le sang à l'exclusion de tout detail complémentaire. On peut faire à propos de ce sang toutes les hypothèses.
Les autres plaies (moustiques, taons, tumeurs de la peau, grêle ténèbres, mort des premier-nés et du bétail) décrites par la Bible relèvent d'origines diverses, comme c'était le cas pour le récit du Déluge, constitué par une juxtaposition d'éléments de sources multiples.
L'itinéraire de l'Exode Aucun itinéraire n'est donné par le Coran, alors que la Bible en mentionne un avec beaucoup de précision. Le R.
P. de Vaux et P. Montet en ont chacun repris l'étude. Le point de départ serait la région de Tanis-Qantir mais, pour le reste de l'itinéraire, on n'a retrouvé nulle part de vestiges pouvant confirmer le récit biblique et l'on ne saurait dire en quel endroit la mer s'est ouverte pour laisser passer le groupe de Moïse.
Le miracle de la mer On a imaginé un raz de marée qui aurait pu être dû à des causes astronomiques ou à des causes sismiques en relation avec une lointaine éruption volcanique. Les Hébreux auraient profité du retrait de la mer et les Egyptiens lancés à leur poursuite auraient été anéantis par le retour du flot. Tout cela n'est que pure hypothèse.
2. SITUATION DE L'EXODE DANS LA CHRONOLOGIE PHARAONIQUE On peut beaucoup plus valablement aboutir à des données positives en ce qui concerne la situation de l'Exode dans le temps.
On a considéré de très longue date que Mineptah, successeur de Ramsès II, était le pharaon de l'Exode de Moïse.
Maspero, le célèbre éfofptologue du début de ce siècle, n'écrivait-il pas en 1900, dans son Guide du visiteur du musée du Caire, que Mineptah c serait, d'après une tradition d'origine alexandrine, le pharaon de l'Exode, celui qui, dit-on, aurait péri dans la mer Rouge ». Je n'ai pas pu retrouver les documents sur lesquels Maspero aurait fondé son assertion, mais le sérieux de l'auteur impose qu'on attache la plus grande valeur à ce qu'il affirmait.
P. Montet mis à part, bien rares sont les égyptologues ou les spécialistes de l'exégèse biblique modernes qui ont recherché des arguments en faveur ou à l'encontre de cette hypothèse.
Bien au contraire, on a assisté, dans ces dernières décennies, à une éclosion d'hypothèses différentes les unes des autres et qui paraissent n'avoir été émises que dans le but de satisfaire un» concordance avec un détail des récits des Ecritures, sans que leurs auteurs s'occupent des autres aspects de celles-ci. C'est ainsi que l'on voit surgir telle ou telle hypothèse qui paraît concorder avec un aspect d'un récit sans que son auteur ait pris la peine de la confronter avec toutes les autres données des Ecritures (pas seulement, par conséquent, avec la Bible), et, en même temps, avec toutes les données fournies par l'histoire, l'archéologie, etc.
Une des hypothèses les plus curieuses qui aient vu le jour est celle de J. de Miceli (1960) qui prétend être arrivé à fixer l'Exode à un jour près, soit le 9 avril 1495 avant J.-C. et, ce, exclusivement par des calculs de calendriers.
Tutmès II régnant alors sur l'Egypte, il sera donc, pour cet auteur, le pharaon de l'Exode. Puisqu'on a décrit, sur la momie de Tutmès II, des lésions cutanées que cet auteur qualifie — on ne sait trop pourquoi — de lèpre, et qu'une des plaies d'Egypte décrites par la Bible consiste en pustules cutanées, voici l'hypothèse confirmée. Cette étonnante construction ne tient pas le moindre compte des autres faits du récit biblique, en particulier la mention de la ville de Ramsès par la Bible, qui rend caduque toute hypothèse sur une datation de l'Exode avant qu'un < Ramsès » ait régné.
Quant aux lésions cutanées de Tutroès II, il n'y a pas lieu d'en faire un argument en faveur de la désignation de ce roi d'Egypte comme pharaon de l'Exode, puisque son fils, Tutmès III, et son petit- fils, Aménophis II, présentent, eux aussi, des bourgeons cutanés ', pour lesquels certains auteurs ont évoqué l'hypothèse d'une affection familiale. L'hypothèse Tutmès II n'est donc pas défendable.
Il en est de même de celle soulevée par Daniel-Rops dans son livre Le Peuple de la Bible ', attribuant à Aménophis II le rôle de pharaon de l'Exode. Elle ne paraît pas plus fondée que la précédente. Sous le pretext que son père Tutmès III était très nationaliste, Daniel Rops proclame Aménophis II persécuteur des Hébreux, et la belle-mère de ce dernier, la célèbre reine Hatshepsout, passe, on ne sait trop pourquoi, pour celle qui recueillit Moïse.
C'est sur une assise plus solide que le R. P. de Vaux fait reposer son hypothèse Ramsès II, qu'il étudie dans son livre Histoire ancienne d'Israëls, car, si elle ne concorde pas avec tous les points du récit biblique, elle a au moins le mérite de mettre en avant une donnée capitale : la construction sous Ramsès II des villes de Ramsès et de Pitom citées dans le texte biblique. On ne saurait donc considérer que l'Exode puisse être antérieur à l'avènement de Ramsès II, avènement que l'on situe, selon la chronologie de Drioton et Vandier, en l'an 1301 avant J.-C. et, selon celle de Rowton, en 1290 avant J.-C. Les deux autres hypothèses évoquées plus haut sont irrecevables à cause de cet impératif : Ramsès II est le pharaon de l'oppression Pour le R. P. de Vaux, ce serait dans la première moitié ou vers le milieu du règne de Ramsès II que l'Exode aurait eu lieu. La fixation de la date par le R. P. de Vaux est tout à fait imprécise: l'auteur suggère cette période afin de donner le temps, si l'on peut dire, au groupe de Moïse de s'installer en Canaan et, au successeur de Ramsès II, le pharaon Mineptah qui dut mettre de l'ordre aux frontières à la mort de son père, de mettre au pas les fils d'Israël, comme en atteste une stèle de Fan V du règne de celui-ci.
Deux arguments peuvent être opposés à cette hypothèse: La Bible indique en Exode (2, 23) que le roi d'Egypte mourut pendant le séjour de Moïse en pays de Madiân.
Ce roi d'Egypte est décrit dans le livre de l'Exode comme celui qui, par travail forcé, fait bâtir par les Hébreux les villes de Ramsès et de Pitom. C'est Ramsès II. L'Exode ne peut donc avoir eu lieu que sous le successeur de ce dernier. Mais le R. P. de Vaux nous dit douter de la source biblique du verset 23 au chapitre 2 du Livre de l'Exode.
b) Ce qui étonne le plus, c'est que, directeur de l'Ecole biblique de Jérusalem, le R. P. de Vaux ne mentionne même pas, dans son exposé de sa théorie de l'Exode, deux passages essentiels de la Bible qui tous deux attestent que le pharaon mourut dans la poursuite des fuyards, détail qui rend incompatible la survenue de l'Exode à un autre moment qu'à l'a fin d'un règne.
Ces lésions sont parfaitement visibles sur les momies de ces pharaons au musée égyptien du Caire. 2. Desclée de Brouwer, 1970. 3. 1. Gabalda et Cie, 1971.
En effet, il n'est pas douteux, il faut le répéter, que le pharaon y laissa sa vie. Les chapitres 13 et 14 du Livre de l'Exode sont formels sur ce point : « Pharaon fit atteler son char et emmena son armée... » * | (14, 6). « Le roi d'Egypte se lança à la poursuite des Israélites sortant la main haute » (14, 8)... « Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les cavaliers de toute l'armée de Pharaon qui avait pénétré derrière eux dans la mer. Il n'en resta pas un seul » (14, 28-29). De plus ce psaume 136 de David confirme la mort du pharaon, invoquant Yahweh... <: qui précipita Pharaon et son armée dans la mer des Roseaux » (136, 15).
Ainsi, du vivant de Moïse, un pharaon est mort lorsque celui-ci était en pays de Madiân, un autre est mort pendant l'Exode. Il n'y a pas un pharaon de Moïse, il y en a deux : celui de l'oppression et celui de la sortie d'Egypte. L'hypothèse unique Ramsès II du R. P. de Vaux n'est pas satisfaisante puisqu'elle n'explique pas tout.
Les considérations qui vont suivre vont apporter les arguments supplémentaires à son encontre. |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 3:32 pm | |
| 3. RAMSES II, PHARAON DE L'OPPRESSION MINEPTAH, PHARAON DE L'EXODE P. Montet a repris avec beaucoup d'à-propos la tradition initiale, alexandrine ', mentionnée par Maspero et que l'on retrouve beaucoup plus tard dans la tradition islamique, ainsi que dans la tradition chrétienne classique 2.
Exposée dans son livre L'Egypte et la Bible ', cette théorie est renforcée par des arguments complémentaires, particulièrement par les apports du récit coranique, auquel le célèbre archéologue ne faisait aucune allusion.
Avant de les envisager, revenons à la Bible.
Le Livre de l'Exode contient la mention du mot « Ramsès », bien que le nom du pharaon ne soit pas avancé.
Ramsès est, dans la Bible, le nom d'une des deux villes citées comme ayant été construites par le travail forcé des Hébreux. On sait aujourd'hui que ces deux villes appartenaient à la région de Tanis-Qantir, dans la partie orientale du delta du Nil, là où Ramsès II fit construire sa capital 1. Nul doute qu'à l'époque glorieuse des Ptolémées, on possédait à Alexandrie, avant les destructions de la conquête romaine, des documents historiques sur l'Antiquité, qui font cruellement défaut aujourd'hui. 2. Dans les Histoires saintes du début du XXe siècle, comme dans celle de l'abbé H. Lescire, destinées à l'enseignement religieux, l'Exode est mentionné comme survenu alors que Mineptah régnait sur l'Egypte. 3. Delachaux et Niestlé, Neuchatel, 1959.
du Nord. Certes, il y avait dans cette région d'autres constructions avant Ramsès II, mais il revient à ce dernier d'en avoir fait un site important. Les fouilles entreprises ces dernières décennies en apportent la preuve formelle.
A sa construction il fit travailler les Hébreux asservis.
Lire le mot c Ramsès » dans la Bible ne frappe pas l'esprit de nos jours : le mot est devenu commun depuis que Champollion — il y a un siècle et demi de cela — découvrit la clef des hiéroglyphes, précisément en étudiant les caractères essentiels qui l'exprimaient. Or;est donc actuellement habitué à le lire et à le prononcer en sachant ce qu'il signifie. Mais il faut se représenter que le sens des hiéroglyphes avait été perdu, approximativement au IIIe siècle de l'ère chrétienne et que le nom de Ramsès n'avait été guère conservé que dans la Bible et dans quelques livres grecs et latins ayant plus ou moins déformé le nom : c'est ainsi que Tacite, dans ses Annales, parle de Rhamsis. La Bible avait, elle, conservé très exactement le nom : elle le cite quatre fois dans le Pentateuque ou Torah (Genèse 47, 11 ; Exode 1, 11 et 12, 37 ; Nombres 33, 3 et 33, 5).
En hébreu, la Bible écrit le mot Ramsès de deux façons :
Râ(e)mss ou Râeâmss '. Dans l'édition grecque de la Bible appelée la Septante, c'est: Râmessê. La Bible latine (Vulgate) l'écrit Ramesses. Dans l'édition de la Bible clémentine en français (1" édition, 1621), le mot est écrit de même: Ramesses ; cette édition française avait cours au moment des travaux de Champollion. Dans son Précis du système hiéroglyphique des anciens Egyptiens (2e édition, 1828, p. 276), Champollion parle de l'orthographe biblique du mot.
Ainsi la Bible avait merveilleusement conservé le nom de Ramsès dans ses versions en hébreu, en grec et en latin'.
Les données qui précèdent permettent donc, à elles seules, d'établir que: a) l'Exode ne saurait se concevoir avant l'arrivée au pouvoir, en Egypte, d'un Ramsès; b) Moïse est né sous le règne du constructeur des villes de Ramsès efde Pitom, c'est-à-dire sous Ramsès II; c) lorsque Moïse était en pays de Madiân, le pharaon régnant, c'est-à-dire Ramsès II, mourut. La suite de l'histoire de Moïse se situe donc sous le règne de son successeur, c'est-à-dire de Mineptah.
La lettre e figurant le aym hébreu.
2. Il est curieux d'ailleurs de constater dans les vieilles Bibles que les commentateurs ne comprenaient rigoureusement rien au sens du mot. Par exemple, dans l'édition française de 1621 de la Bible clémentine, on donne cette interprétation du mot Ramesses, qui constitue un ridicule non-sens : < tonnerre de la vermine».
Qui plus est, la Bible apporte un autre élément d'une extrême importance pour situer l'Exode dans la chronologie pharaonique : c'est l'annonce que Moïse avait quatre-vingts ans lorsqu'il entreprit, sur l'ordre d'Allah, d'essayer d'obtenir du pharaon la libération de ses frères: « Moïse était âgé de 80 ans et Aaron de 83 lorsqu'ils parlèrent à Pharaon » (Exode 7, 7). Or la Bible nous apprend par ailleurs (Exode 2, 23) que le pharaon sous le règne duquel Moïse était né mourut lors du séjour de Moïse en pays de Madiân, bien que le récit biblique se poursuive sans mentionner aucun change- ment de nom de souverain. Ces deux passages de la Bible impliquent que la somme des durées de règne des deux pharaons sous lesquels Moïse vécut en Egype doit être au minimum de quatrevingts ans.
Or on sait que Ramsès II régna soixante-sept ans (soit de 1301 à 1235 selon la chronologie de Drioton et Vandier, ou de 1290 à 1224 selon celle de Rowton). Pour Mineptah, son successeur, les égyptologues ne peuvent fournir de durée de règne précise, mais elle est au moins de dix ans puisque la dixième année de son règne est attestée par des documents, comme le souligne le R. P. de Vaux.
Manethon lui donne vingt ans de règne. Drioton et Vandier donnent, pour Mineptah, deux possibilités: soit un règne de dix ans de 1234 à 1224, soit à la suite de Rowton, un règne de vingt ans de 1224 à 1204. Les égyptologues ne savent rien de précis sur ce que fut la fin du règne de Mineptah : tout ce que l'on sait, c'est qu'après lui l'Egypte traversa une crise intérieure extrêmement grave durant près d'un quart de siècle.
Bien que les chronologies des règnes soient imprécises, il n'y a pas, durant le Nouvel Empire, d'autres periods où deux règnes successifs aient pu atteindre ou dépasser quatre-vingts ans, que la période Ramsès II-Mineptah.
Les données de la Bible concernant l'âge de Moïse lorsqu'il entreprend la libération de ses frères ne peuvent donc être insérées que dans la succession des règnes de Ramsès II et de Mineptah. Tout permet donc de penser que Moïse naquit au début du règne de Ramsès II, se trouva encore en Madiân quand ce dernier mourut après soixante-sept ans de règne, et fut ensuite auprès de Mineptah, fils et successeur de Ramsès II, l'avocat des Hébreux d'Egypte. Cet épisode put se passer dans la seconde moitié du règne de Mineptah s'il a régné vingt ans, comme cela est tout à fait possible et comme le pense Rowton. Moïse dirigea alors la sortie d'Egypte à la fin du règne de Mineptah en tout état de cause, puisque le pharaon perdit la vie en poursuivant les Hébreux quittant le pays, comme l'indiquent le Coran et la Bible.
Ce schéma s'accorde parfaitement avec ce que les Ecritures rapportent de la petite enfance de Moïse et de son recueil par la famille du pharaon. On sait en effet que Ramsès II avait un âge très avancé au moment de sa mort.
On a parlé de quatre-vingt-dix ou cent ans. Dans cette hypothèse, il pouvait avoir de vingt-trois à trente-trois ans au début de son règne qui fut de soixante-sept ans. A cet âge, il pouvait être marié et il n'y a pas de contradiction avec la découverte par un e membre de la maison de Pharaon », selon le Coran, de Moïse nouveau-né au bord du Nil et l'intervention de la femme du pharaon auprès de ce dernier, lui demandant de le garder vivant.
La Bible prétend, elle, que c'est une fille de pharaon qui l'aurait découvert. Ramsès II, étant donné son âge au début de son règne, pouvait parfaitement avoir eu une fille qui eût été capable de découvrir l'enfant abandonné.
Récit coranique et récit biblique ne se contredisent donc nullement sur ce point.
L'hypothèse formulée ici est d'une manière absolue en concordance avec le Coran. Elle n'est, par contre, en contradiction qu'avec un seul passage de la Bible, c'est comme on l'a vu le premier verset du chapitre 6 du premier livre des Rois (qui, il faut le souligner, ne fait pas partie de la Torah). Ce passage est très discuté et le R.
P. de Vaux rejette la donnée chronologique de ce livre de l'Ancien Testament, situant dans le temps la sortie d'Egypte par rapport à la construction du Temple de Salomon. Le fait qu'il est sujet à caution empêche de lui accorder la valeur d'un argument déterminant à l'encontre de la théorie développée ici.
Le problème de la stèle de l'an V de Mineptah On a cru pouvoir trouver dans le texte de la fameuse stèle de l'an V de Mineptah une objection à la thèse exposée ici de la sortie d'Egypte constituant le dernier acte du règne de ce pharaon.
Cette stèle a un intérêt extraordinaire puisqu'elle constitue le seul document hiéroglyphique connu où le mot « Israël » est mentionné '. La stèle, qui date de la première partie du règne de Mineptah, fut découverte à Thèbes dans le temple funéraire du pharaon. Elle mentionne une série de victoires qu'il remporta sur les voisins de l'Egypte et, en particulier, à la fin du document, une victoire sur « Israël rasé et qui n'a plus de semence... ». On a, de ce fait, soutenu que l'existence du mot Israël impliquait que les Juifs devaient être déjà installés en Canaan en l'an V de Mineptah et que, par conséquent, la sortie d'Egypte des Hébreux avait déjà eu lieu à ce moment.
Cette objection ne paraît pas recevable car elle implique qu'il n'y aurait pas eu de Juifs en Canaan tant que les Hébreux étaient en Egypte, ce qui est insoutenable.
Pourtant partisan de la thèse Ramsès II, le R. P. de Vaux écrit dans son livre Histoire ancienne d'Israël, à propos de l'installation en Canaan : « Pour le Sud, la date de l'installation dans la région de Cadès de groupes apparentés aux Israélites est indéterminée et est antérieure à l'Exode. » II envisage donc la vraisemblance de l'installation de certains groupes sortis d'Egypte à un autre moment que celui de la sortie du groupe de Moïse.
Les 'Apiru ou Habiru que certains identifient avec les Israélites étaient déjà en Syrie-Palestine bien avant Ramsès II, donc bien avant l'Exode: Aménophis II, on le sait par un document, n'en ramena-t-il pas prison-1. Le mot est suivi d'un déterminatif qui ne laisse aucun doute sur la désignation par ce vocable d'une collectivité humaine.mers un groupe de 3 600 qu'il employa comme travailleurs forcés en Egypte ? On en situe encore en Canaan sous Séthi I", où ils fomentent des troubles dans la région de Beth-Shean : ' P. Montet le rappelle dans son livre L'Egypte et la Bible. Il serait donc tout à fait plausible que Mineptah eût à sévir contre ces éléments sur ses frontières pendant qu'à l'intérieur du pays se trouvaient toujours ceux qui, plus tard, se grouperont autour de Moïse pour fuir le pays. L'existence de la stèle de l'an V de Mineptah ne va donc nullement à l'encontre de l'hypothèse faite ici.
D'ailleurs l'apparition dans l'histoire du peuple juif du mot " Israël » n'est nullement liée à l'installation en Canaan du groupe de Moïse. L'origine du mot est la suivante.
Selon la Genèse (32, 29), Israël est le second nom que reçoit Jacob, fils d'Isaac et petit-fils d'Abraham. Son sens, d'après les commentateurs de la Traduction oecuménique de la Bible — Ancien Testament (1975), est probablement que Allah se montre fort ». Après avoir été appliqué à un homme, rien de surprenant à ce qu'il qualifie par la suite, en mémoire d'un grand ancêtre, une collectivité.
Le nom d'Israël est donc apparu bien antérieurement à Moïse, c'est-à-dire plusieurs centaines d'années avant lui.
Le voir cité dans une stèle datant du règne du pharaon Mineptah ne saurait étonner. Cette citation, ne constitue en aucune manière un argument en faveur d'une datation de l'Exode de Moïse avant l'an V du pharaon Mineptah.
En effet, en mentionnant une collectivité qu'elle appelle « Israël », la stèle de Mineptah ne peut pas faire allusion à une collectivité politiquement établie, puisque l'inscription date de la fin du XIIIe siècle avant J.-C., et que le royaume d'Israël ne sera formé qu'au Xe siècle avant J.-C. Elle évoque nécessairement un ensemble humain plus modeste'.
On sait de nos jours qu'une longue période de formation de huit ou neuf siècles a précédé l'entrée d'Israël dans l'histoire. Cette période a été marquée par l'installation de nombreux groupes semi-nomades dans toute la région, en particulier les Amorites et les Araméens, et par l'apparition au sein de leurs communautés de Patriarches au nombre desquels se sont trouvés Abraham, Isaac et Jacob-Israël. Le second nom du dernier Patriarche a servi à désigner le groupe initial, noyau d'une future entité politique qui apparaîtra bien après le règne de Mineptah, puisque le royaume d'Israël durera de 931-930 à 721 avant J.-C.
1. Comme le fait remarquer le R.P. B. Couroyer, professeur à l'Ecole biblique de Jérusalem, dans ses commentaires de la traduction du Livre de l'Exode (Ed. du Cerf, 1968, p. 12), « le nom d'Israël y est accompagné du déterminatif " peuple " au lieu du déterminatif " pays " comme les autres noms propres de la stèle. » |
| | | أحمد محمد لبن Ahmad.M.Lbn مؤسس ومدير المنتدى
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 3:36 pm | |
| 4. L'EVOCATION PAR LES ECRITURES SAINTES DE LA MORT DU PHARAON LORS DE L'EXODE La mort du pharaon lors de l'Exode constitue un point très important des récits coraniques et bibliques.
Elle ressort des textes avec la plus grande évidence. Pour ce qui concerne la Bible, elle est évoquée non seulement dans le Pentateuque ou Torah, mais encore dans les Psaumes de David: les références ont été données plus haut.
D est extrêmement singulier que les auteurs chrétiens la passent sous silence. C'est ainsi que le R. P. de Vaux soutient la thèse selon laquelle la sortie d'Egypte aurait eu lieu dans la première partie ou au milieu du règne de Ramsès II, sans tenir le moindre compte de ce que le pharaon pérît dans l'action, ce qui, dans toutes les hypothèses, ne permet de situer l'événement qu'à la fin du règne. Dans son Histoire ancienne d'Israël, le directeur de l'Ecole biblique de Jérusalem ne paraît se soucier en aucune sorte de la contradiction entre la these qu'il défend et les données des deux livres de la Bible.
P. Montet dans son livre, L'Egypte et la Bible, situe l'Exode sous le règne de Mineptah, mais ne dit mot de la mort du pharaon qui prit la tête des poursuivants des fuyards.
Cette étonnante attitude contraste avec celle des Juifs:
le Psaume de David n° 136 qui, dans son verset 15, rend grâces à Allah qui précipita Pharaon et son armée dans la mer des Roseaux » est souvent récité dans leur liturgie.
Ils connaissent la concordance entre ce verset et la phrase de l'Exode (14, 28-29): « Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les cavaliers de toute l'armée de Pharaon qui avait pénétré derrière eux dans la mer: il n'en resta pas un seul. » Pour eux, il n'y a pas le moindre doute que le pharaon fût exterminé avec ses troupes.
Ces mêmes textes existent bien dans les Bibles chrétiennes.
Les commentateurs chrétiens écartent de façon délibérée et contre toute évidence la mort du pharaon. Mais, de plus, certains évoquent la mention qui en est faite dans le Coran en incitant leurs lecteurs à faire de singuliers rapprochements. C'est ainsi qu'on peut lire, dans la traduction de la Bible sous la direction de l'Ecole biblique de Jérusalem', le commentaire suivant du R. P. Couroyer, professeur à ladite Ecole, concernant la mort du pharaon: < Le Coran (X, 90-92) y fait allusion et, selon des traditions populaires, le pharaon englouti avec son armée (ce que le texte sacré' L'Exode, 1968, p. 73.
2. Nul doute que, pour l'auteur du commentaire, il s'agit ici de la Bible.
la momie était à l'époque satisfaisant, en dépit de dégradations en plusieurs points. Depuis cette date, la momie est exposée aux visiteurs, au Musée du Caire, tête et cou découverts, le reste du corps dissimulé sous une pièce de tissu, tant et si bien que, jusqu'à ces derniers mois, le musée ne possédait de photographies générales du corps de la momie que celles prises par E. Smith en 1912.
En juin 1975, les hautes autorités égyptiennes voulurent bien me permettre d'examiner les parties du corps du pharaon jusqu'alors recouvertes et d'en prendre des photographies. Lorsqu'on compara l'état actuel à celui de la momie il y a plus de soixante ans, il apparut à l'évidence que des dégradations de la momie s'étaient produites et que des fragments avaient disparu. Les tissus momifiés avaient grandement souffert, à la fois de la main des hommes pour certaines parties et de l'usure du temps — si l'on peut dire — pour certaines autres.
Cette dégradation naturelle est parfaitement expliquée par la modification des conditions de conservation depuis que les hommes découvrirent la momie à la fin du xix* siècle, dans la tombe de la nécropole de Thèbes où elle reposait depuis plus de trois mille ans. A présent exposée sous une simple protection de verre qui ne l'exclut pas hermétiquement de l'extérieur et n'empêche pas la pollution par des micro-organismes, soumise à des écarts de température et non protégée de l'atteinte d'une humidité saisonnière, la momie est loin 'de se trouver dans les conditions qui lui ont permis de traverser approximativement trois millénaires à l'abri de toutes ces causes de détérioration. Elle a perdu la protection de ses bandelettes et l'avantage du séjour en milieu clos dans un tombeau où la température était plus constante et l'air moins humide qu'il ne l'est au Caire en certaines périodes del'année.
Certes, elle eut à subir, dans la nécropole même, selon toute vraisemblance très anciennement, la visite de pilleurs de tombes ou de rongeurs qui ont causé certains dommages, mais les conditions étaient néanmoins — semble-t-il — plus favorables qu'aujourd'hui pour résister à l'épreuve du temps.
Au cours de cet examen de la momie en juin 1975, des investigations particulières furent entreprises sur mon initiative. Une excellente étude radiographique fut effectuée par les docteurs El Meligy et Ramsiys tandis que le docteur Mustapha Manialawiy pratiquait, par une perte de substance au niveau de la paroi du thorax, l'examen de l'intérieur de la cage thoracique et de l'abdomen, réalisant la première endoscopie appliquée à une momie. On put ainsi voir et photographier certains détails très importants de l'intérieur du corps. Avec l'examen au microscope de certains petits fragments tombés spontanément du corps de la momie, examen qui sera effectué à Paris par le professeur Mignot et le docteur Durigon, sera complétée une étude générale médico-légale effectuée avec le professeur Ceccaldi. Les conclusions ne peuvent — à mon grand regret — en être arrêtées au moment où s'achève la rédaction de cet ouvrage.
Ce qui peut d'ores et déjà être retiré de cette étude est la constatation de lésions osseuses multiples avec des pertes de substance importantes — dont partie aurait pu être mortelle — sans qu'il soit encore possible d'affirmer si certaines se sont produites avant ou après la mort du pharaon. Celui-ci dut le plus vraisemblablement mourir ou de noyade, d'après les récits des Ecritures, ou de traumatismes très violents ayant précédé son engloutissement dans la mer, ou les deux simultanément.
L'association de toutes ces lésions aux détériorations dont les causes ont été évoquées rend problématique pour l'avenir la bonne conservation du corps momifié du pharaon si des mesures de sauvegarde et de restauration ne sont pas prises dans un très proche avenir. Ces mesures devraient éviter que le seul témoin matériel restant encore de nos jours de la mort du pharaon de l'Exode et du sauvetage voulu par Allah de son corps ne disparaisse à plus ou moins longue échéance.
Il est toujours souhaitable que l'homme s'applique à préserver des témoins de son histoire, mais il s'agit ici de quelque chose de plus :c'est la matérialisation dans un corps momifié de celui qui connut Moïse, résista à ses suppliques, le poursuivit dans sa fuite et y laissa sa vie, sa dépouille étant, par la volonté d'Allah, sauvée de l'anéantissement et devenant un signe pour les hommes, comme il est écrit dans le Coran'.
Quelle illustration magnifique des versets coraniques concernant le corps du pharaon est offerte, en la Salle des Momies royales du musée égyptien du Caire, à qui recherche dans les données des découvertes modernes, des preuves de la véracité des Ecritures saintes!
1. La Momie de Ramsès II, autre témoin de l'histoire de Moïse, a été l'objet d'une étude comparable à celle- de la Momie de Mineptah ; il a été recommandé pour elle les mêmes mesures de sauvetage. J'ai communiqué les résultats de ces études médicales entreprises au Caire en 1975 à plusieurs Sociétés Savantes françaises, don’t l'Académie nationale de Médecine, pendant la première partie de l'année 1976. La connaissance de ces résultats a conduit les autorités égyptiennes à confier la Momie de Ramsès II à la France. C'est ainsi qu'elle arriva à Paris le 26 septembre 1976 pour y subir un traitement.
Coran, Hadiths et science moderne Le Coran ne constitue pas l'unique source de la doctrine et de la législation de l'Islam. En effet, durant la vie même de Le Prophète Mohammed r et après sa mort, un complément législatif a été recherché dans l'étude des actes et des discours du Prophète.
Ces informations relevaient de la tradition- orale. Ceux qui prirent l'initiative de les rassembler dans des textes se sont livrés à des enquêtes toujours délicates lorsqu'il s'agit d'écrire après les événements une narration de ceux-ci.
Mais le souci de l'exactitude qu'ils pouvaient avoir dans leur tâche ardue de collection des informations est illustré par le fait que, pour chaque épisode de la vie du Prophète r et pour chacun de ses propos, sont mentionnés dans les recueils les plus sérieux les noms de ceux qui ont rapporté le récit, en remontant jusqu'à celui qui, au sein de la famille ou parmi les compagnons de Le Prophète Mohammed r , recueillit le premier l'information.
Une multitude de recueils d'actes et de discours du Prophète vit ainsi le jour sous le nom de Hadiths. Le sens exact en est « propos » mais l'usage veut ici que le terme englobe également le récit des actes, Les premiers recueils furent publiés dans les décennies qui suivirent la mort de Le Prophète Mohammed. Ceux qui virent le jour dans le premier siècle après lui sont relativement restreints du point de vue de l'étendue des faits rapportés.
Il fallut attendre un peu plus de deux siècles après la mort du Prophète pour qu'apparaissent les recueils les plus imposants. Précisons par conséquent que ce ne sont pas les ouvrages les plus proches du temps de Le Prophète Mohammed qui paraissent donner les informations les plus complètes. Ce sont les recueils d'Aï Bukhariy et de Muslim, datant de plus de deux cents ans après Le Prophète Mohammed qui donnent la documentation la plus vaste et la plus véridique, l'ouvrage du premier auteur cité étant généralement regardé comme le plus authentique après le Coran. Houdas et Marçais en ont donné entre 1903 et 1914 une traduction française sous le titre : Les Traditions islamiques. Ces toutes dernières années, une publication en a été faite en arabe avec traduction anglaise par le docteur Muhammad Muhsin Khan, de l'université islamique de Médine. Les hadiths sont donc accessibles à qui ne connaît pas la langue arabe.
Mais il faut être extrêmement circonspect sur la valeur de certaines traductions effectuées par des Occidentaux, la traduction française y comprise, car on peut y déceler certaines inexactitudes et contre-vérités qui sont plus des interprétations que des traductions véritables; parfois elles altèrent considérablement le sens réel du hadith au point de lui faire dire ce qu'il ne signifiait pas.
Du point de vue de leur origine, on peut légitimement comparer les recueils de hadiths aux Evangiles. Les uns et les autres ont pour caractère commun d'avoir été rédigés par des auteurs qui n'ont pas été les témoins oculaires des faits qu'ils rapportent et d'avoir vu le jour un certain temps après les événements qu'ils relatent.
Comme les Evangiles, les recueils de hadiths n'ont pas tous été acceptés comme authentiques. Un petit nombre seulement fait la quasi-unanimité des spécialistes de la tradition musulmane et, dans un même recueil, on peut trouver, à côté de hadiths présumés authentiques, des hadiths douteux ou des hadiths à rejeter formellement.
A la différence des évangiles canoniques qui n'ont pas été contestés, les recueils de hadiths, même ceux considérés comme particulière- ment dignes d'être regardés comme authentiques, ont fait l'objet et cela très tôt dans l'histoire de l'Islam — d'une critique approfondie de la part des maîtres de la pensée islamique, alors que le livre de base, le Coran, restait le livre de référence qui, lui, ne pouvait pas être discuté.
Il m'a paru intéressant de rechercher dans cette littérature des hadiths comment, en dehors de la Révélation écrite, Le Prophète Mohammed r serait supposé avoir parlé de sujets sur lesquels les progrès scientifiques apportèrent des lumières dans les siècles qui suivirent. Je me suis strictement limité, dans cette recherche, aux textes des hadiths que l'on considère généralement comme les plus authentiques, en l'espèce ceux d'Aï Bukhariy, ayant toujours en mémoire la notion que, rédigés par des hommes selon les données de la tradition orale, ils pouvaient rapporter plus ou moins exactement certains faits, par suite des erreurs de ceux qui transmirent individuellement le récit. Ceux-ci se séparent d'autres hadiths dont la transmission est l'oeuvre d'un très grand nombre et l'authenticité formellel.
J'ai rapproché les constatations faites au cours de l'examen des hadiths de celles précédemment exposées concernant le Coran et la science moderne. Le résultat de cette comparaison est très éloquent. La différence est, en effet, frappante entre l'exactitude des données coraniques confrontées à celles de la science moderne et le caractère éminemment critiquable de certaines affirmations des hadiths sur des sujets qui relevant essentiellement du domaine scientifique, les seuls qui sont l'objet de cette étude.
Des spécialistes musulmans ont qualifié les premiers de Zanniyy et les seconds de QaTeiy.
Les hadiths qui ont pour sujet l'interprétation de certains versets coraniques donnent parfois des commentaries qu'on ne peut guère accepter de nos jours.
D'un verset (sourate 36, verset 38) qui mentionne que le soleil se dirige e vers un lieu fixe qui lui est propre » et dont on a vu plus haut la signification, un hadith donne cette interprétation :au coucher du soleil, l'astre vient se prosterner sous le trône d'Allah; il demande la permission de reprendre sa course, se prosterne à nouveau ; finalement, il retourne là d'où il était venu et se lève de nouveau à l'est. Le texte original (Livre du Début de la Création, titre 54, chapitre 4, n° 421) est obscur et difficilement traduisible. Quoi qu'il en soit, ce passage contient une allégorie qui implique la notion d'une course du soleil par rapport à la terre: la science a montré la réalité du contraire. Ce hadith apparaît d'une authenticité plus que douteuse (Zanniyy).
Un autre passage de ce même livre (livre du Début de la Création, titre 54, chapitre 6, n° 430) évalue tout à fait bizarrement dans le temps les phases initiales du développement de l'embryon : une phase de quarante jours de réunion des éléments constitutifs de l'être humain, une phase de même durée où l'embryon est représenté par quelque chose qui s'accroche, une troisième de même durée où l'embryon est représenté par de la chair mâchée.
Puis, après intervention des anges pour/définir ce que sera l'avenir de cet être, une âme est insufflée. La description du développement embryonnaire n'est pas conforme aux données modernes.
Alors que le Coran — mis à part une seule remarque (sourate 16, verset 69) sur la possibilité de trouver dans le miel un agent thérapeutique (sans d'ailleurs aucune espèce d'indication) — ne donne sur l'art de guérir rigoureusement aucune directive pratique, les hadiths réservent une grande place à de tels sujets. Il existe toute une partie du recueil d'Aï Bukhariy (titre 76) consacrée à la médecine. Il occupe, dans la traduction de Houdas et Marçais, les pages 62 à 91 du volume 4 et, dans le livre du docteur Muhamoead MusKin Khan, avec la traduction anglaise, les pages 395 à 452 du volume 7. Ces pages contiennent à n'en pas douter certains hadiths non authentiques (Zanniyy), mais l'ensemble a un intérêt car il fournit un aperçu sur les opinions que l'on pouvait avoir à l'époque sur des sujets médicaux divers. On pourrait y adjoindre quelques hadiths ayant un aspect médical, insérés en d'autres parties du recueil d'Aï Bukhariy.
C'est ainsi qu'on y découvre des considérations sur les maléfices, le mauvais oeil, l'ensorcellement et la possibilité d'exorciser, bien qu'une certaine restriction soit prononcée contre l'usage rémunéré du Coran à cet effet. Un hadith souligne que certaines dattes peuvent protéger contre les effets de la magie. Cette dernière peut être utilisée contre les piqûres venimeuses.
On ne doit pas s'étonner, par contre, de constater qu'à une époque où les possibilités de la technique et de la pharmacopée étaient réduites, on ait recommandé de recourir à des pratiques simples ou à des medications naturelles telles que la saignée, les ventouses scarifiées, les pointes de feu, le rasage contre les poux, l'utilisation du lait de chamelle, de certaines graines comme la nigelle, de certaines plantes comme le costus indien, celui de la cendre de nattes (pour ses vertus hémostatiques): il fallait bien, dans des circonstances critiques, utiliser tous les moyens dont on pouvait disposer et qui pouvaient être réellement efficaces. Mais il ne semble pas — a priori — excellent de recommander de boire l'urine des chameaux.
On souscrit difficilement de nos jours à certaines explications données sur quelques sujets concernant la pathologie. Relevons parmi celles-ci: — l'origine de la fièvre: quatre témoignages authentifient l'affirmation selon laquelle « la fièvre provient du brasier de l'Enfer » (Livre de la Médecine, chapitre 28); — l'existence d'un remède à toute maladie: « Allah n'a pas fait descendre une maladie sans avoir en même temps fait descendre un remède » (Livre de la Médecine, chapitre 1).
L'illustration de cette conception est donnée par le hadith de la mouche (Livre de la Médecine, chapitre 58 et Livre du Début de la Création, titre 54, chapitres 15 et 16) : « Si une mouche est tombée dans un récipient, il faut l'y plonger tout entière, car une de ses ailes contient un poison et l'autre son antidote; (la mouche) apporte d'abord le poison et ensuite le remède>; — l'avortement déclenché par la vue de certain serpent (qui rend aussi aveugle): mention en est faite dans le Livre du Début de la Création, chapitres 13 et 14; — les pertes de sang en dehors des règles. Le Livre des Menstrues, titre 6, contient deux hadiths sur l'origine des pertes de sang en dehors des règles (chapitres 21 et 28). Ils concernent deux femmes : dans la relation d'un cas, sans aucun détail, sur les symptômes, il est affirmé que la perte de sang vient d'un vaisseau sanguin (eirq); dans l'autre cas, il s'agissait d'une femme présentant des pertes de sang en dehors des règles depuis sept ans: ici encore la même origine vasculaire est affirmée. On pourrait bien faire des hypothèses sur la cause réelle des troubles, mais l'on imagine mal sur quel argument on pouvait à l'époque appuyer un tel diagnostic; toutefois, celui-ci aurait pu être cependant exact; — L'absence de contagiosité des maladies. Le recueil des hadiths d'Aï Bukhariy la mentionne en plusieurs endroits (chapitres 19, 25, 30, 31, 53 et 54 du Livre de la Médecine, titre 76), à propos de cas particuliers tels que la lèpre, la peste, le choléra, la gale du chameau, ou encore d'un point de vue général. Mais ces considerations côtoient des affirmations contradictoires des premières : en effet, il est aussi recommandé de ne pas aller là où il y a la peste et de fuir les lépreux.
Par conséquent, on peut conclure à l'existence de certains hadiths scientifiquement inadmissibles, mais le doute planant sur leur authenticité, l'intérêt de leur mention réside seulement dans la comparaison qu'ils suscitent avec les énoncés scientifiques du Coran qui, eux, ne contiennent aucune affirmation inexacte. Cette constatation paraît avoir une importance considérable.
Il faut, en effet, se souvenir qu'à la mort du Prophète, les enseignements reçus de lui se divisaient en deux groupes: — d'une part, un nombre important de fidèles connaissaient par coeur le Coran qu'ils avaient, comme le Prophète, récité maintes et maintes fois; par ailleurs, il existait déjà des transcriptions du texte coranique effectuées du vivant du Prophète, et ce, même avant l'Hégire'; — d'autre part, les membres les plus proches de son entourage et les fidèles qui avaient été les témoins de ses actes et de ses dis cours les conservaient dans leur souvenir et s'appuyaient sur eux, en plus du Coran, pour définir une doctrine et une législation naissantes.
Dans les années qui vont suivre la mort du Prophète, des textes vont être élaborés, relatant les deux groups d'enseignements qu'il avait laissés. Les premiers recueils de hadiths virent le jour une quarantaine d'années après l'Hégire, mais on avait effectué auparavant une première collection des textes coraniques sous les califes Abu Bakr et surtout Othman, ce dernier publiant un texte definitive durant son califat, c'est-à-dire entre la douzième et la vingt-quatrième année qui suivirent la mort de Le Prophète Mohammed.
Ce qu'il est capital de souligner est la dissemblance entre ces deux catégories de textes, à la fois du point de vue littéraire et du point de vue du contenu. En effet, toute comparaison serait impossible entre le style du Coran et celui des hadiths. De plus, si l'on compare le contenu des deux textes en les confrontant avec les données de la science moderne, on est frappé par les oppositions, dont j'espère avoir réussi à montrer l'existence, entre: — d'une part, des affirmations en apparence souvent banales du Coran mais qui, examinées à la lumière des connaissances modernes, recèlent des données que la science objectivera plus tard; — d'autre part, certains énoncés des hadiths qui paraissent tout à fait conformes à l'esprit de leur temps mais qui contiennent des affirmations jugées aujourd'hui scientifiquement inacceptables. Ces affirmations se sont glissées dans un ensemble d'énoncés de la doctrine et de la législation de l'Islam dont on s'accorde à reconnaître l'authenticité et qu'on ne saurait discuter.
L'Hégire se situe en 622, soit dix ans avant la mort de Le Prophète Mohammed.
Il faut savoir, enfin, que l'attitude même du Prophète Mohammed r fut bien différente vis-à-vis du Coran et vis-àvis de ces propos personnels. Le Coran, qui constituait sa prédication, était proclamé par lui Révélation divine.
Le. Prophète en classa les parties durant une période d'à peu près vingt ans avec le plus grand soin, comme on l'a vu. Le Coran représentait ce qui devait être écrit de son vivant même et appris par coeur pour faire partie de la liturgie des prières. Pour les hadiths, qui sont présentés comme fournissant en principe la relation de ses réflexions personnelles et de ses actes, il laissa le soin aux autres de s'en inspirer pour leur conduite et de les publier comme ils l'entendraient. Il ne donna aucune directive à ce sujet.
Etant donné qu'un nombre seulement restreint de ces hadiths peut être considéré comme exprimant avec certitude la pensée du Prophète r , les autres expriment ce que pouvaient croire les hommes de son temps, en: particulier sur les sujets scientifiques évoqués ici. En les comparant au texte coranique, on mesure tout ce qui sépare ce dernier de ces hadiths inauthentiques ou douteux. Cette comparaison met en lumière, si tant est qu'il le faudrait, la différence frappante entre les écrits de ce temps, truffés d'énoncés erronés d'ordre scientifique, et le Coran, Livre de la Révélation écrite, exempt de toute inexactitude de cet ordre'.
1. La vérité des Hadiths d'un point de vue religieux n'est nullement en cause. Mais, lorsque ceux-ci traitent de questions profanes, il n'y a pas de différence à établir entre le Prophète et les autres humains. Un Hadith rapport la declaration suivante du Prophète Le Prophète Mohammed: «Quand je vous adresse quelques commandements en rapport avec la Religion, obéissez, et si je vous prescris quelque chose qui relève de mon opinion personnelle, souvenez-vous que je suis un être humain.» Al Saraksî dans ses « Principes» (Al Vsul) a transmis cette prise de position en ces termes: Lorsque je vous fais part de quelque chose relative à votre Religion, agissez en conformité avec ma déclaration et, lorsqu'il s'agit de choses concernant ce bas-monde, alors vous êtes de meilleurs connaisseurs de vos propres affaires terrestres!» |
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| موضوع: رد: La Bible, le Coran et la science الإثنين 02 يوليو 2018, 3:40 pm | |
| PREFACE In the Name of God, Most Gracious, Most Merciful All praises are due to Allah, alone; peace and blessings of Allah be on the last prophet, Muhammad, his family, and companions. This small handout intends to assist people working at online dawah activities which aim to introduce Islam to non-Muslims and clear out some common misconceptions. This handout is resigned in bullet format for easier citation and understanding. Routinely, some online users throw some misconceptions and wrong understanding about Islam. It is the pure function of dawah to produce the true image of Islam and clarify these misconceptions in the finest manner.
For that purpose, this small handout has been produced and hopefully this handout becomes useful for online dawah workers.
Best wishes, Mohammed Abdulhay
Index TAX (JIZYAH) SLAVERY APOSTASY ISLAM_SPREAD_BY_SWORD KILLING_NON-MUSLIMS CUT-OFF_HANDS HIJAB (VEILING) POLYGAMY IN ISLAM POLYGAMY OF PROPHET_MUHAMMAD MARRYING AISHA
HINT: The index is hyperlinked, just click on the subject and then it will directly tie you to the subject you want. Once you finish, click “TOP” to tie you back to the index table.
TAX (JIZYAH) 1. JIZYAH or poll tax is a tax collected on a section of an Islamic state's non-Muslim subjects, who meet certain criteria. The tax is to be collected on able-bodied adult males of military age (but with specific exemptions.
JIZYAH is a material proof of the non-Muslims' acceptance of subjection to the state and its laws. In return, non-Muslim subjects are permitted to practice their faith, to enjoy a measure of communal autonomy, to be entitled to the Muslim state's protection from outside aggression, and to be exempted from military service and from the zakat tax collected upon Muslim citizens
2. JIZYAH or poll tax existed before Islam i.e. Islam did not invent this practice.
3. Islam excuses disable people from paying JIZYAH such as (blinds, children, olds, poor). Moreover, the disable people were given money as a support and aide.
4. The amount of JIZYAH is simple and trivial, ranged from ($4.75 - $19)
5. JIZYAH is for providing security, privileges to practice religious rituals, not involvement in war. Plus, showing the rule of Islamic government in the community.
6. Zakah is higher than JIZYAH. This also one evidence showing that embracing Islam has no link with money offers.
7. Jesus himself gave poll tax (Matthew 17:27) 27"But so that we may not offend them, go to the lake and throw out your line. Take the first fish you catch; open its mouth and you will find a four-drachma coin. Take it and give it to them for my tax and yours."
8. Jesus agreed on giving poll tax to others (Matthew 22:17-21) 17 Tell us then, what is your opinion? Is it right to pay taxes to Caesar or not?" 18 But Jesus, knowing their evil intent, said, "You hypocrites, why are you trying to trap me? 19 Show me the coin used for paying the tax." They brought him a denarius, 20 and he asked them, "Whose portrait is this? And whose inscription?" 21 "Caesar's," they replied. Then he said to them, "Give to Caesar what is Caesar's, and to God what is God's."
9. In the New Testament, poll tax is considered as right of the government (Romans 13:6-7) 6 This is also why you pay taxes, for the authorities are God's servants, who give their full time to governing. 7 Give everyone what you owe him: If you owe taxes, pay taxes; if revenue, then revenue; if respect, then respect; if honor, then honor.
SLAVERY 1. Slavery existed before Islam (Roman, Greek) i.e. Islam did not invent this practice. 2. Both Old Testament and New Testament do not forbid slavery. 3. In the early time of Islam, it was too difficult to eliminate slavery in one-shot because it had financial impact and spread widely among Arab. 4. Islam requests to treat slaves nicely. 5. Islam struggled to eliminate the slavery sources by the meaning of atonements. Plus, Islam urged people to free the slaves.
ISLAM SPREAD BY SWORD 1. Islam started by single one person (Muhammad). His few followers were poor or weak 2. Belief fixes in heart by conviction and not by force or sword 3. Islam spread in Madinah by nice and wise preaching not by force or wars 4. In Islam, the normal situation is peace, war is a contingency plan in case of emergency 5. Islam is the fastest spread religion according to Gneiss record. 6. Why many non-Muslims (educated, priests, nun, professors,) converted to Islam? 7. Malaysia and Indonesia are the largest Islamic community; however, there is no record in the history that Muslim fighters approached there. 8. Islam ruled India for 1000 years and today the major religion in India is Hinduism 9. Islam ruled Egypt, Syria, Lebanon, and Palestine. During which, Christians had privilege to practice there rituals and there were churches in there countries. 10. The prophet Muhammad forgave many of his enemies and many of people who were trying to kill him. 11. During the first 23 years of Islam age, total non-Muslims killed during wars were less than 400 persons. 12. All non-Muslims killed during wars were buried by Muslims in order to not leave their dead body for dogs or hyena eating. 13. Islam urges Muslims to take care about captives and treat them nicely 14. Most of wars were not started by Muslims and most of wars were un-equivalent (the number of non-Muslims soldiers was more than the Muslims soldiers)
KILLING NON MUSLIMS 1. There is no verse in Quran ordering Muslims to kill non-Muslims.
2. If Islam requests his followers to kill any non-Muslims, it means no non-Muslim must be alive and exist today.
3. What about killing Red Indian, Japan bomb (Nagasaki, Hiroshima) by America…!
4. It is not correct way to consider one verse and ignore the remaining rest of the verse i.e. you have to consider the complete all verse ( cut & paste)
5. (Deuteronomy 20:16-18) 16 However, in the cities of the nations the LORD your God is giving you as an inheritance, do not leave alive anything that breathes. 17 Completely destroy them--the Hittites, Amorites, Canaanites, Perizzites, Hivites and Jebusites--as the LORD your God has commanded you.
6. (Deuteronomy 20:10-17) 10 When you march up to attack a city, make its people an offer of peace.11 If they accept and open their gates, all the people in it shall be subject to forced labor and shall work for you. 12 If they refuse to make peace and they engage you in battle, lay siege to that city.13 When the LORD your God delivers it into your hand, put to the sword all the men in it. 14 As for the women, the children, the livestock and everything else in the city, you may take these as plunder for yourselves. And you may use the plunder the LORD your God gives you from your enemies. 15 This is how you are to treat all the cities that are at a distance from you and do not belong to the nations nearby. 16 However, in the cities of the nations the LORD your God is giving you as an inheritance, do not leave alive anything that breathes. 17 Completely destroy them--the Hittites, Amorites, Canaanites, Perizzites, Hivites and Jebusites--as the LORD your God has commanded you.
7. (Numbers 31:17-18) 17 Now kill all the boys. And kill every woman who has slept with a man, 18 but save for yourselves every girl who has never slept with a man.
8. (Joshua 6:21) 21 They devoted the city to the LORD and destroyed with the sword every living thing in it--men and women, young and old, cattle, sheep and donkeys.
9. (Joshua 11:10-12) 10 At that time Joshua turned back and captured Hazor and put its king to the sword. (Hazor had been the head of all these kingdoms.) 11 Everyone in it they put to the sword. They totally destroyed them, not sparing anything that breathed, and he burned up Hazor itself. 12 Joshua took all these royal cities and their kings and put them to the sword. He totally destroyed them, as Moses the servant of the LORD had commanded.
10. (1 Samuel 15:3) Go now and put Amalek to the sword, putting to the curse all they have, without mercy: put to death every man and woman, every child and baby at the breast, every ox and sheep, camel and ass. 11. (Matthew 5:17) Do not think that I have come to abolish the Law or the Prophets; I have not come to abolish them but to fulfill them
12. (Matthew 10:34) Do not have the thought that I have come to send peace on the earth; I came not to send peace but a sword.
13. (Luke 19:27) And as for those who were against me, who would not have me for their ruler, let them come here, and be put to death before me.
Among the biggest misconceptions about Islam is that it is a militant religion. A few verses from the Qur'an are often quoted out of context by its opponents or by those who know little about it in order to perpetuate the myth that Islam promotes violence, bloodshed and brutality and exhorts Muslims to kill non-believers.
“Then kill the polytheists wherever you find them." But in order to understand these words it is necessary to put them back into their proper context. After several military campaigns in which the pagans of Makkah attempted to annihilate the Muslims, a peace agreement was drawn up between the two sides. The pagans soon violated this treaty, so the Muslim army was instructed to resume combat against those who were fighting them. So this verse cannot be used as proof that Islam promotes violence or orders the killing of anyone outside its fold.
The people being referred to in this verse are the pagan Arabs who had been waging war against the Prophet and who had broken their covenant and treaties with him. The verse is not speaking about others and most definitely it is not speaking about the Jews, Christians or the pagans outside of Arabia.
The verse that follows, which is conveniently ignored by the adversaries, completes the picture: "If any one of the polytheists asks you for asylum, then grant him asylum so that he may hear the words of Allah [i.e., the Qur'an]. Then deliver him to his place of safety. That is because they are a people who do not know."
What army general today would direct his soldiers to spare an enemy during a battle and then escort him to a place of safety? But this is what God has instructed in the Qur'an. Islam keeps warfare at a level of mercy and respect for the enemy unlike that of any other system. It orders that armies deal with the enemy justly even on the battlefield and has drawn a clear line of distinction between combatants and non-combatants in enemy territory.
Prophet Muhammad instructed his armies, "Do not kill any old person, child or woman,2 and do not kill monks in monasteries."3For those enemies active in combat and those taken as prisoners of war, the list of rights is lengthy. There should be no torture, no killing of the wounded and defenseless, and no mutilation of enemy corpses. Had the purpose of battle been to force unbelievers to accept Islam, the Prophet would never have commanded the Muslims to refrain from hostilities once the enemy had relented and would not have prohibited the killing of priests and monks.
Moreover, Islam permits war only in specific and critical circumstances as a last resort when all other attempts at obtaining peace and justice have failed. This is indeed the logical option for any nation. Western countries themselves defend the necessity of war to implement or maintain peace and do not regard it as a dangerous evil.
Muhammad was a prophet of mercy, but he was compelled to turn to battle when certain powers refused mercy and morality and sought to deprive others of them. Sometimes he had to fight for the mere survival of his mission. But the total number of days the Prophet was required to spend in defensive warfare comes to less than a year, and his most famous battles did not last for more than one day. Once security was ensured, he immediately reverted to peace and diplomacy.
The Qur'an clearly says: "Fight in the cause of Allah those who fight you, but do not commit aggression. Indeed, Allah does not like aggressors."4
"And if they incline to peace, then incline to it [also] and rely upon Allah. Indeed, He is the Hearing, the Knowing."5
Weapons can only be drawn against those who continue to persecute and oppress others and prevent them from following their own consciences in matters of belief. Even when they are compelled to fight and consequently conquer the land, their duty thereafter is to establish God's law and uphold justice for all people, Muslim and non-Muslim. It is not their right to coerce their subjects into accepting Islam. Non-Muslims are allowed to remain on their own faith and to practice it, although they are also expected to respect Islamic laws and not provoke unrest and disorder.
CUT OFF HANDS 1. The objective is to maintain the society and community 2. Jail is not a solution 3. Community is important than single person
(Exodus 21: 24-25) 21:24 Eye for eye, tooth for tooth, hand for hand, foot for foot, 21:25 Burning for burning, wound for wound, blow for blow.
(2 Samuel 4:11-12) 4:11 How much more, when evil men have put an upright person to death, in his house, sleeping on his bed, will I take payment from you for his blood, and have you cut off from the earth?
4:12 And David gave orders to his young men and they put them to death, cutting off their hands and their feet and hanging them up by the side of the pool in Hebron. But they took the head of Ish-bosheth and put it in its last resting-place with Abner's body in Hebron
(Numbers 35:16) 35:16 But if a man gives another man a blow with an iron instrument, causing his death, he is a taker of life and is certainly to be put to death.
(Deuteronomy 19:21) 19:21 Have no pity; let life be given for life, eye for eye, tooth for tooth, hand for hand, foot for foot.
APOSTATE 1. There is not force to embrace Islam rather than self-choice
2. There is different between public Apostasy and silent Apostasy
3. Have you heard any killing of Apostasy? When ? Where? Tell please
4. Some scholars’ view state: ‘ no to kill the Apostate ‘
5. Killing the Apostate is must be deeply evaluated by court
6. In case of Apostasy, the action is not to directly kill him but: 1. Advise him/her 2. Investigate about the reasons 3. Clear out his misunderstanding
7. It is set to control religion change
8. (Deuteronomy 13:6-10) 6 If your very own brother, or your son or daughter, or the wife you love, or your closest friend secretly entices you, saying, "Let us go and worship other gods" (gods that neither you nor your fathers have known, 7 gods of the peoples around you, whether near or far, from one end of the land to the other), 8 do not yield to him or listen to him. Show him no pity. Do not spare him or shield him. 9 You must certainly put him to death. Your hand must be the first in putting him to death, and then the hands of all the people. 10 Stone him to death, because he tried to turn you away from the LORD your God, who brought you out of Egypt, out of the land of slavery
9. (Deuteronomy 17:2-5) 2 If a man or woman living among you in one of the towns the LORD gives you is found doing evil in the eyes of the LORD your God in violation of his covenant, 3 and contrary to my command has worshiped other gods, bowing down to them or to the sun or the moon or the stars of the sky, 4 and this has been brought to your attention, then you must investigate it thoroughly. If it is true and it has been proved that this detestable thing has been done in Israel, 5 take the man or woman who has done this evil deed to your city gate and stone that person to death
HIJAB 1. Obligation to God is the first motivation and first reason why to wear hijab. 2. Hijab is reflecting of women modesty. It acts as shield to protect women 3. Following way of righteous women ‘Virgin Mary’ 4. Hijab is to cover head not mind
(1 Corinthians 11:5-6) 5 But every woman who does so with her head unveiled, puts shame on her head: for it is the same as if her hair was cut off. 6 For if a woman is not veiled, let her hair be cut off; but if it is a shame to a woman to have her hair cut off, let her be veiled.
(Song 4:1) 1 How beautiful you are, my darling! Oh, how beautiful! Your eyes behind your veil are doves. Your hair is like a flock of goats descending from Mount Gilead.
POLYGAMY 1. Polygamy was a normal practice before Islam 2. Islam did not invent / start polygamy 3. Polygamy in Islam is permissible but not mandatory 4. All religions accept polygamy 5. Old testament and new testament have no objection toward polygamy 6. There is no record proving that Jesus Christ was against polygamy 7. Recently forbidden 17th century
8. At the time of Abraham, David, Solomon, and Jesus, polygamy was part of the culture. In Jesus' times, polygamy was allowed and part of the customs of the Israeli people. a. Abraham had 2 wives b. Jacob had 2 wives c. Solomon had 700 wives d. King David had many wives
9. Islam sets two conditions for polygamy: 1. only 4-wives allowable 2. Fairness among wives
10. Polygamy solves some social problems: a. Over-population of female b. Sick wife case c. Non-fertile wife d. Widow women e. Divorce women f. Homosexy husband
POLYGAMY PROPHET MUHAMMAD 1. Polygamy was a normal practice before Islam
2. Prophets like Abraham, David, Solomon, king David were polygamist a. Abraham had 2 wives b. Jacob had 2 wives c. Solomon had 700 wives d. King David had many wives
3. None of his enemies or community members blamed him for his Polygamy 4. Prophet Muhammad was busy with Islamic mission and spreading the message of Islam. He had almost no free time for joy with his wives.
5. Prophet Muhammad has special requirements other than polygamy: a. Obligation of night prayer b. Not allowable to accept money from other as help c. Prophet Muhammad had the authority to continue fasting other than people
6. Let us review his marriage status:
The first marriage was when he was 25 years and his wife (Khadijah) was 40 years-twice widow women. Prophet Muhammad had only one wife for 25 years until Khadijah died; his age was 50 years old. After that, Prophet Muhammad was single for a while then Prophet Muhammad married a 60 years-old-divorce woman (Sawdah).
7. All of his wives were widow or divorce except one virgin. Three of his wives were older than him. 8. Prophet Muhammad had more wives to serve humanity / social purposes:
a. Aisha: to strengthen his relationship with his friend (Abu Bakr)
b. Hafsah: to strengthen his relationship with his friend (Omar)
c. Om Salamh: this widow woman had kids as orphans, so Prophet Muhammad will take care about them
d. Om Habibah: her family members were not Muslim and they punished/tortured her. So, Prophet Muhammad married her for protection
e. Sawdah: this woman was old-widow (60 years). Prophet Muhammad to take care for her
f. Juwayraiah: she and her tribe was captive and if Prophet Muhammad married her, all her tribe members including her will be free
g. Safyyah: Jewish women her father was boss and still non-Muslim but she converted to Islam. Protection purpose
AISHA 1. Aisha was fit for marriage and was mature and adult: Engagement contact was established when she was 6-years old and Prophet Muhammad waited 3 years then married her when she was 9-years old. The completion of the marriage was done when Aisha was 9- years old, not when she was 6- years old and there is a reason for that. The reason why this happened is because Aisha had been through puberty by the age of 9- years old and she was fit for marriage.
2. It was absolutely legal: Prophet Muhammad’s marriage with Aisha was 100% legal and acceptable by all laws (including his community law at that time). This marriage was a completely acceptable at that time. None of his enemies or community members blamed him for marrying young girl. No one from his enemies objected to the marriage because it was widely practiced.
3. Aisha never showed her displeasure: Aisha’s mother & father were O.K with her marriage. Among hundreds of her narrations there is not even a single one showing her displeasure about this marriage. Hence, she had no problem with this relation. She loved the Holy Prophet (Peace be upon him) too much and even felt some sort of jealousy when she found others around him. Does this not prove that she was extremely happy about this marriage?
4. Age of Marriage / maturity in Old Ages: One must first understand that 1400 years ago was very different than now, times have changed and so have humans. 1400 years ago it was something very common to marry young girls. It is a historic fact that girls from the ages of 9 to 14 were being married in Europe, Asia, and Africa, in fact even in the United States girls at the age of 10 were also being married just more than a century ago. Also, lady maturity changes from location to location, and from time to time. i.e. the maturity age in hot Africa is different than cold Scotland. Visit the below link to see how common the child brides were in the Byzantine (Roman) Empire. This article clearly states; this practice was a norm rather than the exception, especially from the late 12th century” http://www.luc.edu/roman-emperors/aggiefran.htm
Bottom line; do not compare acceptance/familiarity of social practices with old days.
5. It is common nowadays: In our world today, we still have people who marry very young girls. This site shows a list of known mothers less than 11 years of age. http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_youngest_birth_mothers
Why should we surprise to someone who married a 9-year old girl 1400 years ago, when we still practice it today?
6. Marriage for young girls was widely practiced: During Prophet Muhammad time, marrying young girl was normal and practice. a. Prophet Muhammad’s father married a young girl. b. Prophet Muhammad’s grandfather married a young girl. c. At 6-years old, Aisha was engaged to a man before Prophet Muhammed . d. One of Prophet Muhammad wives (Safyyah 17-years old-twice widow-Jewish girl) was married before to two Jewish husbands.
According to catholic Wikipedia, Joseph Carpenter (90 years old) married Virgin Mary (12 years old). Abraham married when he was 100 years old. Moses married when he was 90 year old. This indicates marrying a 9 year girl at that time was ok. She must have been even younger when she was engaged to that man. Why do you blame Prophet Muhammad for marrying young girl? If you have a problem of marrying to young girls, please be fair and blame all these men.
7. Great Wisdom behind this marriage: There was wisdom for Prophet Muhammad to marry a young wife. Holy Prophet (peace be upon him) marriage with Aisha at that age was indeed a great blessings for all the Muslims ever since. Most of the matters related to cleanliness, married relationship and other household issues have been cleared due to her narrations. She lived a long time (47 year) after the death of the Holy Prophet (peace be upon him) and continued to teach Muslims about matters of daily routine and great importance. She narrated many of Prophet Muhammad sayings.
8. It was a divine inspiration: Prophet Muhammad married Aisha not of his own desire rather it was a Divine inspiration (request from God). In addition to that, his marriage to Aisha was an advice given by a woman (Khawlah) in order to strengthen his relation with his close friend Abu Bakr (Aisha’s father)
9. Read his biography: http://www.mercyprophet.org/ OR http://rasoulallah.net/index.php/ |
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