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(وما من كاتب إلا سيبلى ** ويبقى الدهر ما كتبت يداه) (فلا تكتب بكفك غير شيء ** يسرك في القيامة أن تراه)

IZHAR UL-HAQ

(Truth Revealed) By: Rahmatullah Kairanvi
قال الفيلسوف توماس كارليل في كتابه الأبطال عن رسول الله -صلى الله عليه وسلم-: "لقد أصبح من أكبر العار على أي فرد مُتمدين من أبناء هذا العصر؛ أن يُصْغِي إلى ما يظن من أنَّ دِينَ الإسلام كَذِبٌ، وأنَّ مُحَمَّداً -صلى الله عليه وسلم- خَدَّاعٌ مُزُوِّرٌ، وآنَ لنا أنْ نُحارب ما يُشَاعُ من مثل هذه الأقوال السَّخيفة المُخْجِلَةِ؛ فإنَّ الرِّسَالة التي أدَّاهَا ذلك الرَّسُولُ ما زالت السِّراج المُنير مُدَّةَ اثني عشر قرناً، لنحو مائتي مليون من الناس أمثالنا، خلقهم اللهُ الذي خلقنا، (وقت كتابة الفيلسوف توماس كارليل لهذا الكتاب)، إقرأ بقية كتاب الفيلسوف توماس كارليل عن سيدنا محمد -صلى الله عليه وسلم-، على هذا الرابط: محمد بن عبد الله -صلى الله عليه وسلم-.

يقول المستشرق الإسباني جان ليك في كتاب (العرب): "لا يمكن أن توصف حياة محمد بأحسن مما وصفها الله بقوله: (وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلَّا رَحْمَةً لِّلْعَالَمِين) فكان محمدٌ رحمة حقيقية، وإني أصلي عليه بلهفة وشوق".
فَضَّلَ اللهُ مِصْرَ على سائر البُلدان، كما فَضَّلَ بعض الناس على بعض والأيام والليالي بعضها على بعض، والفضلُ على ضربين: في دِينٍ أو دُنْيَا، أو فيهما جميعاً، وقد فَضَّلَ اللهُ مِصْرَ وشَهِدَ لها في كتابهِ بالكَرَمِ وعِظَم المَنزلة وذَكَرَهَا باسمها وخَصَّهَا دُونَ غيرها، وكَرَّرَ ذِكْرَهَا، وأبَانَ فضلها في آياتٍ تُتْلَى من القرآن العظيم.
المهندس حسن فتحي فيلسوف العمارة ومهندس الفقراء: هو معماري مصري بارز، من مواليد مدينة الأسكندرية، وتخرَّجَ من المُهندس خانة بجامعة فؤاد الأول، اشْتُهِرَ بطرازهِ المعماري الفريد الذي استمَدَّ مَصَادِرَهُ مِنَ العِمَارَةِ الريفية النوبية المَبنية بالطوب اللبن، ومن البيوت والقصور بالقاهرة القديمة في العصرين المملوكي والعُثماني.
رُبَّ ضَارَّةٍ نَافِعَةٍ.. فوائدُ فيروس كورونا غير المتوقعة للبشرية أنَّه لم يكن يَخطرُ على بال أحَدِنَا منذ أن ظهر وباء فيروس كورونا المُستجد، أنْ يكونَ لهذه الجائحة فوائدُ وإيجابيات ملموسة أفادَت كوكب الأرض.. فكيف حدث ذلك؟!...
تخليص الإبريز في تلخيص باريز: هو الكتاب الذي ألّفَهُ الشيخ "رفاعة رافع الطهطاوي" رائد التنوير في العصر الحديث كما يُلَقَّب، ويُمَثِّلُ هذا الكتاب علامة بارزة من علامات التاريخ الثقافي المصري والعربي الحديث.
الشيخ علي الجرجاوي (رحمه الله) قَامَ برحلةٍ إلى اليابان العام 1906م لحُضُورِ مؤتمر الأديان بطوكيو، الذي دعا إليه الإمبراطور الياباني عُلَمَاءَ الأديان لعرض عقائد دينهم على الشعب الياباني، وقد أنفق على رحلته الشَّاقَّةِ من مَالِهِ الخاص، وكان رُكُوبُ البحر وسيلته؛ مِمَّا أتَاحَ لَهُ مُشَاهَدَةَ العَدِيدِ مِنَ المُدُنِ السَّاحِلِيَّةِ في أنحاء العالم، ويُعَدُّ أوَّلَ دَاعِيَةٍ للإسلام في بلاد اليابان في العصر الحديث.

أحْـلامٌ مِـنْ أبِـي (باراك أوباما) ***

 

 L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN

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مُساهمةموضوع: L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN   L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN Emptyالخميس 13 ديسمبر 2018, 6:37 am

L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN Ooa10

L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN
Maḥmūd Ibn Aḥmad al Dosary (PhD). ¬
2
L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN
La méditation, son importance et son statut
Les causes de l’abandon de la méditation du Coran
Les facteurs qui favorisent la méditation
Les fruits de la méditation du Coran ¬–

3
La Méditation, Son Importance Et Son Statut
Al-Âlûsî dit: «L‟origine de la méditation et la réflexion sur les conséquences des choses. Puis, elle a été employée pour toute forme de réflexion, qu‟il s‟agisse de l‟étude de la réalité et des parties d‟une chose, de ses antécédents et de ses causes, ou de ses résultats et de ses conséquences »1.

Al-Sa„dî dit au sujet de la signification de méditer le Coran:
« Il s‟agit de réfléchir sur les sens du Coran, concenter sa pensée sur lui et sur ses principes, considérer mûrement ses suites et ses exigences »2. En bref, méditer le Coran signifie: comprendre les sens de ses termes, réfléchir sur ce que ses versets indiquent explicite- ment et implicitement, ainsi que les allusions et les rappels sans lesquels ces significations ne seraient pas complètes; s‟assurer que le coeur en bénéficie, par son recueillement lors des exhor- tations, sa soumission aux injonctions et interdictions, et qu‟il en tire les leçons.

L’importance de la méditation du Coran
L‟importance de la méditation du Sublime Coran apparaît sous de multiples formes, dont la plus importante est que la médi- tation du Coran et la compréhension de ses sciences relèvent de la sincérité envers le Livre d‟Allah le Très-Haut.
-----------------------------
1 Rûh al-Ma‘âni (5/92)
2 Tafsîr al-Sa‘dî (1/189) ¬

4
Il existe d‟autres facteurs qui démontrent l‟importance de méditer le Noble Coran:
 Le besoin du coeur de méditer le Coran
Le coeur comporte une tristesse qui ne peut être dissipée qu‟avec la compagnie du Livre d‟Allah le Très-Haut et la réflexion sur ses versets. Il renferme une anxiété et une peur, qui ne peuvent être calmées qu‟en faisant confiance à la bonne nouvelle qu‟Allah le Très-Haut a donnée à Ses serviteurs. Il y a un besoin qui ne peut être satisfait qu‟en faisant provision des sagesses, des exhortations et des enseignements du Coran. Il recèle une hésitation et un trouble dont il ne peut être sauvé qu‟en s‟ac- crochant fermement au Livre d‟Allah le Très-Haut. Allah a mis Ses serviteurs croyants en garde contre la conséquence d‟un abandon du Coran qui perdure, car le résultat sera la dureté des coeurs. Le Très-Haut dit: “Le moment n‟est-il pas venu pour ceux qui ont cru, que leurs coeurs s‟humilient à l‟évocation d‟Allah et devant ce qui est descendu de la vérité? Et de ne point être pareils à ceux qui ont reçu le Livre avant eux? Ceux-ci trouvèrent le temps assez long et leurs coeurs s‟endur- cirent, et beaucoup d‟entre eux sont pervers” (al-Hadîd: 16).

Muhammad Ibn Ka„b relate:
«à La Mecque, les compa- gnons étaient assidus. Lorsqu‟ils ont émigré, ils ont trouvé la campagne et le bien-être. Ils sont alors tombés dans la langueur et leurs coeurs se sont endurcis. Allah les a exhortés et ils sont sortis de leur torpeur »3. Ce reproche doit prioritairement et à plus forte raison être adressé à l‟ensemble des musulmans. Celui qui souhaite que son coeur s‟humilie et que sa poitrine s‟apaise, ne peut se passer de réfléchir profondément sur les nobles versets. Quand il entame une sourate, son souci ne doit pas être: « Quand vais-je la terminer? » Lire le Coran de manière réfléchie est le principe pour la réforme et la rectitude du coeur. Rien n‟est plus bénéfique au serviteur dans sa vie et ne le rapproche plus de son salut dans l‟au-delà que la méditation du Sublime Coran. Être de ceux dont Allah fait l’éloge parce qu’ils méditent le Coran Allah Tout Puissant fait l‟éloge – dans plusieurs endroits du Coran – de ceux qui méditent le Coran et en sont touchés. Il a fait ressortir que telle est la caractéristique des humbles serviteurs d‟Allah.

Citons, entre autres, la parole du Très-Haut:
“ Les vrais croyants sont ceux dont les coeurs frémissent quand on men- tionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi.
---------------------------------------
3 Tafsîr al-Qurtubî, (17/250); Tafsîr al-Tha‘alibî (9/241) ¬

5
Et ils placent leur confiance en leur Seigneur. Ceux qui accomplissent la prière et qui dépensent dans le sentier d‟Allah de ce que Nous leur avons attribué. Ceux-là sont, en toute vérité, les croyants: à ceux des degrés auprès de leur Seigneur, ainsi qu‟un pardon et une dotation généreuse “ (al-Anfâl: 2-4). La manière d‟accroître leur foi, en entendant le Coran, est de prêter l‟oreille au Coran et de solliciter leur coeur pour le méditer. Voilà ce qui fait augmenter leur foi et leur conviction. La méditation suscite l‟aspiration au bien, le désir ardent de l‟honneur qu‟Allah le Très-Haut leur confère, la crainte de Ses châtiments et la dissuasion de Lui désobéir. Tout ceci contribue à augmenter la foi. Ne pas s’exposer au blâme en abandonnant la méditation En effet, dans des formes différentes et des situations diverses, Allah le Très-Haut a blâmé celui qui abandonne la méditation du Coran, n‟en comprend pas les versets et ne réfléchit pas sur ce qui est dit:

1 – “ Ne méditent-ils donc pas sur le Coran?” (al-Nisâ‟: 82).

Al-Qurtubî dit:
«Il a décrié les hypocrites parce qu‟ils ont refusé de méditer et de réfléchir sur le Coran aussi bien que sur ses sens »4. Al-Shanqîtî jette davantage de lumière sur la question: « Il est connu que celui qui ne s‟attache pas à méditer les ver- sets de ce Sublime Coran – c‟est-à-dire ne les considère pas, ne cherche pas à les comprendre, à en saisir les sens, et à les mettre en pratique – se détourne des versets et ne les médite pas. Il mérite, par conséquent, le blâme et la réprimande mentionnés dans les versets – si Allah lui a octroyé une intelligence lui permettant de méditer… Les versets mentionnés prouvent que la méditation, la compréhension, l‟apprentissage et la mise en application du Coran sont des oeuvres que le musulman est tenu d‟accomplir…

Le renoncement de bon nombre de quartiers à examiner le Livre d‟Allah, à le comprendre, à le mettre en pratique ainsi que la sunna établie qui l‟éclaire – fait partie des actes les plus blâmables et les plus détestables »5.
---------------------------------
4 Tafsîr al-Qurtubî (5/290)
5 Adwâ’ al-Bayân, (7/257) ¬

6



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2 – “ N‟ont-ils pas médité sur le Coran?” (al-Mu‟minûn: 68).

Allah le Très-Haut a donné tort aux mécréants parce qu‟ils n‟ont pas réfléchi sur le Coran, n‟ont pas étudié ses exhortations et ses leçons et n‟ont pas médité ses versets. En effet, la médita- tion du Coran leur aurait obligatoirement conféré la foi et aurait éloigné d‟eux la mécréance. Mais la calamité qui les a accablés est leur renoncement à méditer le Coran. Ceci prouve que la méditation du Coran invite à tout bien et protège de tout mal.

3 – “ Et le Messager dit: « Seigneur, mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée »“ (al-Furqân: 30).

Ibn Kathîr dit: «Délaisser sa méditation et sa compré- hension font partie de son abandon »6.

4 – Les Kharidjites sont dépeints, entre autres, par cette parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم): « Ils lisent le Coran sans qu‟il ne dépasse leur pharynx, ou leur larynx »7.

Al-Nawawî explique ce hadith:
« La part qui leur échoit du Coran n‟est que son passage sur la langue. Il ne dépasse pas leurs clavicules pour parvenir à leurs coeurs. Ce n‟est pas là le but de la lecture, mais bel et bien la compréhension et la méditation du Coran quand il atterrit dans le coeur »8.

Pour al-Zarkashî:
«Il les blâme parce qu‟ils ont per- fectionné la prononciation des mots et en ont abandonné la compréhension »9. Le statut de la méditation du Coran Allah le Très-Haut a imposé la méditation, la réflexion et l‟étude des versets du Livre, afin d‟en comprendre les sens. En plusieurs endroits du Coran, Il a blâmé les hypocrites parce qu‟ils ont renoncé à méditer le Livre et à réfléchir sur ses sens: “Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S‟il provenait d‟un autre qu‟Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions” (al-Nisâ‟: 82). “Ne méditent-ils pas sur le Coran? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs coeurs?” (Muhammad: 24). “Voici un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu‟ils méditent sur ses versets et que les doués d‟intelligence réfléchissent !” (Sâd: 29). L’accord des exégètes quant à l’obligation de méditer le Coran

Ces versets – et d‟autres qui vont dans le même sens – prouvent qu‟il est obligatoire de méditer le Sublime Coran. La grande majorité des exégètes s‟accordent sur ce point. Voici certains de leurs propos à ce sujet:
----------------------------------
6 Tafsîr Ibn Kathîr, (6/120)
7 Bukhârî (4/2164, n° 6931).
8 Sahîh Muslim bi Sharh al-Nawawî, (6/105).
9 Al-Burhân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (1/455) ¬

7
Al-Qurtubî déduit de la parole du Très-Haut:
“afin qu‟ils méditent sur ses versets” l‟obligation de connaître les significa- tions du Coran10. Il dit: « La parole du Très-Haut: “Ne méditent- ils donc pas sur le Coran?” est une preuve qu‟il est obligatoire de méditer le Coran afin d‟en connaître le sens »11.

Al-Shawkânî dit:
« Ce verset ainsi que la parole du Très- Haut: « Ne méditent-ils pas sur le Coran? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs coeurs?» prouvent qu‟il est obligatoire de méditer le Coran afin d‟en connaître le sens »12.

Al-Suyûtî dit:
« Il n‟est pas possible de méditer le dis- cours sans en comprendre les sens. De même, l‟usage refuse que des gens lisent un livre d‟une branche quelconque de la science, telle que la médecine ou les mathématiques, sans en rechercher l‟explication. Que dire alors de la parole d‟Allah, qui est la pro- tection, assure leur salut, leur bonheur et permet l‟établissement de leur religion et de leur vie en ce monde? »13.

Al-Zarkashî dit:
« En somme, le Très-Haut n‟a révélé le Coran que pour le faire comprendre, qu‟on le connaisse et qu‟on le comprenne. C‟est pourquoi Il s‟adresse, par son biais, aux gens intelligents qui comprennent, à ceux qui savent et à ceux qui réfléchissent »14.

Malgré ce nombre impressionnant de versets qui enjoignent de méditer le Sublime Coran, de réfléchir sur ses sens, de l‟étudier avec soin et qui interdisent de s‟en détourner, outre les propos des exégètes soulignant l‟obligation de méditer le Coran, nous constatons que la majorité des musulmans se contentent: de mots qu‟ils répètent, de mélodies qu‟ils psalmodient dans les enterrements, les cimetières et les maisons, quand il ne s‟agit pas de mus-haf qu‟ils portent sur eux ou qu‟ils laissent en héritage à la maison. Ils oublient ou feignent d‟oublier que la suprême bénédiction du Coran se situe dans la méditation et la compré- hension de ses versets, dans le bon comportement envers lui, le respect de ses injonctions et l‟éloignement de ses interdits et autres comportements blâmables »15.
---------------------------------------
10 Tafsîr al-Qurtubî, (15/192); Adwâ’ al-Bayân (7/428)
11 Tafsîr al-Qurtubî, (5/290)
12 Fath al-Qadîr (1/491)
13 Al-Itqân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (2/469).
14 Al-Burhân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (2/145)
15 Manâhil al-‘Irfân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (2/8) ¬

8
Les Causes De L’abandon De La Méditation Du Coran
Si nombre de musulmans ont abandonné la lecture, l‟écoute ou la mémorisation du Coran, la plupart d‟entre eux ont aban- donné sa méditation d‟une manière que la communauté n‟a pas connue jusqu‟ici, y compris ceux qui mémorisent ou récitent régulièrement le Coran. Quelle est la part de méditation dans ce qu‟ils récitent et mémorisent? Quel est l‟effet du Coran sur leurs coeurs? Indéniablement, l‟abandon de la méditation du Coran est imputable à diverses causes, qui diffèrent d‟une personne à une autre. Il se peut qu‟une seule personne réunisse en elle-même plus d‟une cause. Nous aborderons l‟essentiel de ces motifs de la manière suivante: La persistance dans les péchés La persistance du serviteur à pécher est l‟un des principaux obstacles entre lui et la méditation du Coran et la compréhension de ses sens. Il appartient à celui qui souhaite méditer le Coran de s‟éloigner des péchés, en particulier ceux qui influent directement sur le coeur, l‟ouïe, la langue et le regard qui constituent les moyens de méditer. Si ces organes sont plongés dans l‟illicite, ils seront incapables de méditer le Coran et d‟en tirer profit. Allah le Très-Haut dit: “Et ils dirent: « Nos coeurs sont voilés contre ce à quoi tu nous appelles, nos oreilles sont sourdes. Et entre nous et toi, il y a une cloison »“ (Fussilat: 5).

« Al-Akinna » enveloppe le coeur et l‟empêche de com- prendre le Coran. « Al-Waqr » bouche les oreilles et les empêche d‟écouter le Coran. « Al-Hijâb » couvre les yeux et les empêche de voir la vérité.
9
L‟effet des péchés sur le coeur est semblable à l‟effet des maladies sur le corps. Le coeur malade ne profite guère des nourritures qui assurent sa vie et sa santé. Le Très-Haut dit: “Pas du tout, mais ce qu‟ils ont accompli couvre leurs coeurs” (al-Mutaffifîn: 14)»16. La persistance dans les péchés est l‟obstacle majeur qui empêche le coeur d‟écouter les avertissements et la poitrine d‟accueillir les exhortations, les sagesses et les règles du Coran. Allah le Très-Haut dit: “J‟écarterai de Mes signes ceux qui, sans raison, s‟enflent d‟orgueil sur terre” (al-„Arâf: 146).

Sufyân Ibn „Uyayna explique:
« Je leur enlèverai la compréhension du Coran »17, ce qui fait qu‟ils ne le comprendront pas et n‟y trouveront ni douceur ni plaisir, car la compréhension est une lumière. Quand la souillure des désobéissances voile le coeur, la lumière s‟en va et l‟aptitude à comprendre se brouille »18.

Parmi les plus grands facteurs qui empêchent au coeur de méditer le Sublime Coran, on relève: son attachement aux passions de ce monde et l‟emprise des innovations sur lui. A ce propos, al-Zarkashî dit: « Sache que celui qui étudie le Coran ne pourra réellement comprendre les sens de la Révélation et avoir accès à ses secrets, si dans son coeur il y a une innovation, de la fierté, de la passion ou de l‟amour pour ce monde; s‟il persiste dans le péché, si la foi n‟est pas implantée en lui ou est faible; s‟il s‟appuie sur un exégète qui ne possède pas la science ou s‟en tient à la logique dans son tafsîr. Tous ces éléments constituent des obstacles, dont certains sont plus graves que d‟autres »19. La préoccupation du coeur Le coeur préoccupé par autre chose que le Coran n‟en subira pas l‟influence, parce qu‟il est dispersé dans les vallées de ce monde et ne se soucie pas de méditer le Livre d‟Allah. Comment pourrait-il en être marqué alors qu‟il s‟agit d‟un coeur absent?
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16 Fath al-Rahmân fi Bayân Hajr al-Qur’ân (p. 155)
17 Al-Suyûtî dans al-Durr al-Manthur (3/562); al-Tabarî dans son Tafsîr (9/60)
18 Nawâdir al-Usul fî Ahadîth al-Rasûl (1/182).
19 Al-Burhân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (2/180-181) ¬

10
Par conséquent, la présence et la sérénité du coeur sont une condition pour que le Noble Coran soit bénéfique et serve de rappel. à ce propos, Ibn al-Qayyim dit: « Si l‟élément effectif est présent (le Coran) ainsi que le réceptacle (le coeur vivant), la condition (l‟oreille attentive) et que l‟empêchement est absent (le coeur occupé qui néglige le sens du discours et se tourne vers autre chose), l‟effet se réalise: le bénéfice et le rappel »20. L’ignorance de la langue arabe Allah a fait descendre le Sublime Coran dans une langue arabe claire. Il dit: “Ce Coran ci, c‟est le Seigneur de l‟univers qui l‟a fait descendre, et l‟Esprit fidèle est descendu avec cela sur ton coeur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs, en une langue arabe très claire” (al-Shu„arâ‟: 192-195). La raison de sa révélation en langue arabe est qu’elle est

« la plus éloquente des langues, la plus claire, la plus vaste et celle qui exprime le mieux les significations qui existent dans l‟âme. C‟est pour cette raison que le plus noble des livres a été révélé dans la plus noble des langues »21. Si le lecteur ne connaît rien de la langue des Arabes et ne maîtrise pas les styles de leur discours, comment pourrait-il méditer le Coran et comprendre le discours d‟Allah le Très-Haut qui dit: “ Nous l‟avons fait descendre, un Coran en langue arabe, afin que vous raisonniez” (Yûsuf: 2) et “Un Livre dont les versets sont détaillés, un Coran arabe pour des gens qui savent” (Fussilat: 3). L’importance de connaître la langue arabe pour méditer le Coran

Une grande partie des sens des termes et des structures du Coran ne peut être exprimée que dans la langue arabe et ne peut être comprise que par ce biais. C‟est ce que dit, en somme, Ibn „Abbâs ڤ: « Le tafsîr est de quatre types: un premier que les Arabes connaissent à travers leur langue, un second type qu‟il n‟est permis à personne d‟ignorer, un troisième connu des savants et un dernier que seul Allah connaît »22.

C‟est ce qui a poussé Ibn Taymiyya à déclarer:
«Il est connu que l‟apprentissage et l‟enseignement de la langue arabe est une obligation collective.
-----------------------------------
20 Al-Fawâ’id (p. 6); cf. Tadâbbur al-Qur’ân (p. 50)
21 Tafsîr Ibn Kathîr (2/467)
22 Al-Tabarî dans son Tafsîr (1/42, n° 71) ¬

11
Les Anciens corrigeaient leurs enfants pour les fautes de langue. Pour notre part, nous avons reçu l‟ordre, de nature obligatoire ou recommandée, de mémoriser la règle arabe, de rectifier les langues qui en dévient, afin de préserver notre moyen de comprendre le Livre et la sunna »23. Les savants ont fait de la connaissance de la langue arabe une condition pour celui qui se destine à faire le tafsîr du Coran. L‟imam Mâlik dit: « On ne me présentera pas un homme qui ignore le langage des Arabes et qui s‟adonne au tafsîr sans que je n‟en fasse un exemple. Le but suprême de l‟apprentissage de la langue arabe est de connaître la parole d‟Allah le Très-Haut ainsi que celle de Son Messager(صلى الله عليه وسلم). Celui qui ne parvient pas à réaliser ce but a passé sa vie sans en tirer profit, voire il se pourrait que ce qu‟il a appris soit un argument contre lui, à l‟instar des Orientalistes et leurs disciples qui apprennent la langue arabe pour s‟attaquer au Coran et aux sciences religieuses. Abandonner la méditation par scrupule religieux

Il est des gens qui abandonnent la méditation du Coran par peur de parler d‟Allah le Très-Haut sans aucune science. Ils croient que la méditation du Coran est la mission des exégètes et des savants, ils se cantonnent à la lecture et délaissent la méditation du Coran, en considérant c‟est le scrupule qu‟il faut adopter vis-à-vis du Livre d‟Allah le Très-Haut. De toute évidence, il s‟agit d‟un piège satanique pour que les gens ne profitent pas de la méditation des versets du Coran. Dans ce contexte, Ibn Hubayra dit: « L‟une des ruses du diable consiste à pousser les serviteurs d‟Allah à fuir la méditation du Coran, parce qu‟il sait que de celle-ci provient la droiture. Il leur dit: « C‟est un risque que vous prenez ». Si bien que l‟être humain déclare: « Je ne parle pas du Coran par scrupule religieux ».24

Ibn al-Qayyim a blâmé ceux qui sont dans cette condi- tion:
« Quant à celui qui affirme que le Coran a un sens que nous ne comprenons pas et que nous ne connaissons pas, et que nous ne le lisons que pour adorer Allah à travers ses mots, c‟est que dans son coeur il y a quelque chose qui l‟en écarte »25.

Il existe, cependant, une différence entre la méditation et l‟exégèse de ce qu‟Allah a voulu d‟une part, et d‟autre part de la dérivation des règles de la charia – qui relève de la mission des savants qui ont un profond savoir.
--------------------------------------
23 Majmû‘ al-Fatâwâ, (32/252)
24 Dhayl Tabaqât al-Hanâbila (3/273)
25 Al-Tibyân fiAqsâmal-Qur’ân, (p. 144) ¬

12



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مُساهمةموضوع: رد: L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN   L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN Emptyالخميس 13 ديسمبر 2018, 6:45 am

Il y a divers degrés et niveaux de compréhension, de considération, de rappel, de faire le rappel mutuel, de profiter des enseignements et de faire l‟examen de conscience. Mais il n‟est permis à personne de les délaisser. L’abandon des ouvrages d’exégèse Comment celui qui abandonne les ouvrages d‟exégèse, ne les lit pas, ne connaît pas les circonstances de révélation, les abrogeants et les abrogés ou autres sciences du Coran peut-il méditer le Coran? Quand pourra-t-il parvenir aux sens voulus par les versets?

Il n‟est donc pas surprenant qu‟al-Tabarî s‟étonne devant celui qui veut savourer la lecture du Coran, alors qu‟il ignore l‟exégèse des versets qu‟il récite. Il dit: « Je m‟étonne de celui qui lit le Coran et n‟en connaît pas l‟interprétation. Comment peut-il savourer sa lecture? »26 Celui qui adopte une telle méthode n‟est pas à l‟abri – de manière générale – d‟une erreur dans la façon de comprendre les versets ou de les utiliser comme preuve, ou encore dans la façon dont il les applique et les met en pratique. Se préoccuper de lire abondamment Il ne fait pas de doute que les versets, les hadiths et les paroles des Anciens au sujet des mérites de la lecture encouragent à en faire de nombreuses. Ceci est, par ailleurs, soutenu par nombre d‟avertisseurs et de prédicateurs, qui se limitent aux narrations qui évoquent la quantité de lectures des Anciens et le nombre de fois qu‟ils ont fait une lecture complète en une courte période de temps. Ils évitent, cependant, de rappeler que les Anciens interdisent la lecture rapide, de même qu‟ils omettent de reconnaître qu‟ils honorent la méditation et y incitent. Ils ne mentionnent pas non plus leur réaction et leur halte à la signification de certains versets. Les versets, les hadiths et les récits des Anciens qui incitent à la méditation des versets sont plus nombreux que ceux qui prouvent le mérite de la lecture, voire ils constituent des argu- ments plus forts et ont des effets plus profonds. Si les gens les considéraient, ils ne se limiteraient pas à la lecture et n‟aban- donneraient pas la méditation du Coran.

Al-Nawawî déclare:
« Il appartient au lecteur de faire preuve de recueillement, de méditation et de soumission.
------------------------------------
26 Mu‘jam al-Udabâ’ (5/256) ¬

13
Tel est le but recherché, c‟est ce qui permettra aux poitrines de se dilater et aux coeurs de s‟illuminer. Les preuves en sont trop nombreuses pour être énumérées et trop connues pour être mentionnées »27. Par conséquent, la recom- mandation de la lecture ne devrait pas conduire à l‟abandon de la méditation. C‟est pourquoi il est interdit d‟achever une lecture complète du Coran en moins de trois nuits, afin que l‟on puisse méditer, subir les effets et tirer profit des versets.

Ainsi, la lecture abondante qui conduit à l‟abandon de la méditation est une condition peu louable, voire elle repré- sente l‟une des ruses sataniques pour embrouiller le lecteur. à ce propos, Ibn al-Jawzî dit: « Le diable a embrouillé des gens par les lectures abondantes. Ils le font avec une grande rapidité, sans psalmodie ni application. Cette condition n‟est pas louable »28.
-----------------------------------------
27 Al-Tibyân fi Âdab Hamalat al-Qur’ân (p. 42); al-Majmu‘ (2/187)
28 Talbîs Iblîs (p. 175).

14
Les Facteurs Qui Favorisent La Méditation
Il existe des moyens de méditer le Coran, qui permettent à celui qui souhaite méditer d‟atteindre son but. Son coeur récol- tera des faveurs, des connaissances et des conditions qu‟il ne connaîtrait pas autrement, voire qui ne lui viendraient même pas à l‟esprit. Sans ces moyens – qui l‟aident à méditer – il trébuchera sans atteindre son but et il lui sera impossible de parvenir à son objectif. S‟il en gagne quelque chose, ce ne sera qu‟une infime partie, qui ne guérira aucune maladie ni n‟étanchera aucune soif. à ce sujet, al-Zarkashî déclare: « Celui qui n‟a ni savoir, ni compréhension, ni piété, ni méditation, ne connaîtra point la saveur du Coran »29. Dans la mesure où le rappel du Coran est facilité, les moyens d‟en tirer profit doivent nécessairement être facilités. Toutefois, cela requiert, de notre part, sérieux et effort, persé- vérance, résolution et patience. C‟est toute la différence entre les gens de science et la masse, dont la seule part du Coran est la lecture. Ils n‟ont aucune connaissance de son interprétation, qui représente la clé de la méditation. Voici une liste détaillée des moyens les plus importants pour méditer le Sublime Coran: Parfaire la lecture

Allah le Très-Haut a ordonné de lire le Coran posément (tartil) – car c‟est ce qui mène à sa méditation et à sa com- préhension – dans le verset: “Et récite le Coran, lentement et clairement” (al-Muzzammil: 4). De son côté, le Messager d‟Allah  (صلى الله عليه وسلم)a incité à chanter et à embellir la récitation. Il dit: « N‟est pas des nôtres celui qui ne psalmodie pas le Coran »30.
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29 Al-Burhân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (2/171) ¬

15
Ibn Kathîr dit:
«L‟objectif dans la Loi est l‟embellisse-ment de la voix, car c‟est ce qui pousse à méditer le Coran, à le comprendre, au recueillement, à la soumission et à l‟obéissance »31.

Al-Qurtubî explique que la psalmodie est la voie vers la méditation: « La lecture posée est meilleure que la lecture rapide, car cette dernière ne favorise pas la méditation »32.

« La lecture rapide est une preuve qu‟on ne s‟arrête pas aux sens. Il apparaît que le but de la psalmodie est la présence du coeur et la complétude de la connaissance»33. De même, al-Nawawî rapporte: « Les savants affirment:

« La psalmodie est recommandée pour la méditation et autre, parce qu‟il est plus proche de la vénération et du respect, et il a un plus grand effet sur le coeur »34.

Al-Suyûtî partage cet avis: «Il est recommandé de faire la lecture posément et avec compréhension, car c‟est le but suprême et l‟objectif principal »35.

La raison pour laquelle la majorité des savants déteste une lecture avec des airs de musique est qu‟elle ne satisfait pas le recueillement et la compréhension que requiert le Coran »36. La lecture nocturne S‟il est un facteur qui peut aider à méditer le Coran et à réfléchir sur ses versets, ses exhortations et ses enseignements, c‟est bien la prière nocturne accompagnée de la récitation. à ce propos, le Seigneur Tout Puissant dit: “La prière pendant la nuit est plus efficace et plus propice pour la récitation” (al-Muz- zammil: 6).
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30 Bukhârî (4/2351, n° 7527)
31 Fadâ’il al-Qur’ân (p. 195)
32 Tafsîr al-Qurtubî (15/192)
33 Al-Tafsîr al-Kabîr (30/153-154)
34 Al-Tibyân fi ÂdabHamalat al-Qur’ân (1/283)
35 Al-Itqân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (1/283)
36 SahîhMuslimbiSharh al-Nawawî(6/80). ¬

16
Ibn „Abbâs dit:
« La parole d‟Allah “plus propice pour la récitation” signifie: c‟est plus propice pour comprendre le Coran »37; « parce que la récitation dans la prière nocturne est plus juste et plus authentique que durant la journée, car la nuit les voix se taisent, d‟où la possibilité de méditer les sens du Coran »38.

Ibn „Ashûr rappelle la sagesse pour laquelle la nuit est réservée à la prière:
« Cela signifie: dans la prière nocturne, la langue du fidèle est plus en accord avec son coeur, c‟est-à-dire il y a un plus grand accord entre la prononciation des mots et la compréhension de leurs sens, en raison du silence qui règne la nuit et de la cessation des activités. En outre, la nuit est plus favorable à davantage de méditation »39.

C‟est pourquoi Jibrîl , venait étudier le Coran avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم) chaque nuit de ramadan. Ibn Hajar dit au sujet de cette étude bénie: « L‟objectif de la lecture est la présence du coeur et la compréhension, parce que la nuit offre cette pos- sibilité, dans la mesure où le jour est consacré aux occupations et aux autres besognes mondaines et religieuses »40. Prêter l’oreille quand on l’entend Allah le Très-Haut a ordonné à Ses serviteurs croyants d‟écouter attentivement la lecture du Coran afin d‟en bénéficier et de méditer les sagesses et les avantages qu‟il contient. Il dit: “Et quand on récite le Coran, prêtez-lui l‟oreille attentivement et observez le silence, afin que vous obteniez la miséricorde” (al-A„râf: 204).

Cela signifie, selon al-Tabarî:
«Prêtez l‟oreille afin d‟en comprendre les versets, de tirer enseignement de ses exhorta- tions. écoutez-le attentivement pour le comprendre et le méditer, et ne tenez pas des propos futiles ! Car vous ne le compren- drez pas… afin que votre Seigneur vous accorde Sa miséricorde parce que vous tirez de leçons de ses exhortations et suivez ses enseignements »41. Savoir commencer et s’arrêter
---------------------------------------------
37 Abû Dâwud; jugé fiable par al-Albânî dans Sahîh Abî Dâwud n°1304
38 ‘Awn al-Ma‘bûd Sharh Sunan Abî Dâwud (4/133)
39 Al-Tahrîr wa al-Tanwîr (29/245-246)
40 Fath al-Bârî sharh Sahîh al-Bukhârî (9/45)
41 Tafsîr al-Tabarî (6/201) ¬

17
Un autre facteur qui aide à méditer le Coran et à réfléchir sur ses sens, c‟est le respect des règles de lecture par rapport à l‟entame et à l‟arrêt durant la récitation, car certains versets sont liés à ceux qui précèdent ou qui suivent. Mais nombre de lecteurs n‟observent pas la règle de l‟entame et de l‟arrêt, ne réfléchissent pas sur le lien qui existe entre les différentes parties du discours, ni ne considèrent les sens des versets. Leur plus grand souci est de respecter les dixièmes, les soixantièmes ou les trentièmes parties du Coran, ce qui fait qu‟ils perdent une grande part de la véritable compréhension des versets. Comprendre les sens

L‟ignorance des sens du Coran détourne de la méditation et de la jouissance du coeur lors de sa lecture. à ce propos, al-Ta- barî dit: «Je m‟étonne de celui qui lit le Coran sans connaître son interprétation. Comment peut-il savourer sa lecture?! »42 Al-Qurtubî également s‟est étonné de celui qui cherche à méditer et à agir selon le Coran, alors qu‟il en ignore le sens: « Il est tenu d‟apprendre les lois du Coran, de comprendre ce qu‟Allah a voulu et les obligations qu‟Il a prescrites, afin de tirer profit de sa lecture et de mettre en pratique ce qu‟il récite. Sinon,

comment pourra-t-il mettre en pratique ce dont il ne comprend pas le sens?! Que c‟est détestable d‟interroger quelqu‟un sur ce qu‟il lit et qu‟il ne sait pas! L‟exemple de celui qui est dans un tel état n‟est que celui d‟un âne qui porte des livres »43. Or, les sens du Sublime Coran ont été facilités de la même manière que l‟ont été ses mots. C‟est ainsi que Al-Si„di com- mente la parole du Très-Haut: “En effet, Nous avons rendu le Coran facile pour la méditation. Y a-t-il quelqu‟un pour réflé- chir?” (al-Qamar: 17).

Il est plus important d‟apprendre les sens du Coran que ses mots. à ce propos, Ibn Taymiyya dit: « « Le meilleur d‟entre vous est celui qui apprend le Coran et l‟enseigne »44 signifie aussi qu‟il faut en apprendre les mots outre les sens,voire apprendre ses sens constitue le premier objectif de l‟enseignement de ses mots. C‟est ce qui augmente la foi – comme le soulignent Jundab Ibn „Abd Allah, „Abd Allah Ibn „Umar et d‟autres: nous avons appris la foi, puis nous avons appris le Coran et notre foi s‟en est accrue »45.
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42 Mu‘jam al-Udabâ’ (5/256)
43 Tafsîr al-Qurtubî (1/21)
44 Bukhârî (3/1620, n° 5027)
45 Majmû‘ al-Fatâwâ (13/403) ¬

18



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مُساهمةموضوع: رد: L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN   L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN Emptyالخميس 13 ديسمبر 2018, 6:50 am

S’arrêter aux significations
Cela veut dire que le lecteur doit s‟arrêter au sens pour méditer et réfléchir avant de passer à un autre. L‟une des preuves les plus éloquentes et les plus claires est la suivante: Hudhayfa rapporte: «Une nuit, j‟ai prié en compagnie du Prophète(صلى الله عليه وسلم). Il a commencé sa lecture par la sourate al-Baqara. Puis, il a poursuivi avec la sourate al-Nisâ‟, qu‟il a lue entièrement, et a continué avec la souratge qu‟il a récitée intégralement. Sa lecture était posée. Quand il rencontrait un verset de glorification, il glori- fiait; quand il passait par un verset de demande, il demandait et quand il rencontrait un verset de protection, il cherchait protection. Puis, il s‟est incliné… »46

La manière de s‟arrêter aux sens:
« Le lecteur doit occuper son coeur à réfléchir sur le sens de ce qu‟il prononce. Ainsi, il connaîtra le sens de chaque verset, réfléchira sur les injonctions et les prohibitions afin d‟y croire et de les accepter. S‟il est de ceux qui ont manqué à ce devoir dans le passé, il s‟excuse et demande pardon. S‟il passe par un verset de miséricorde, il se réjouit et demande la miséricorde. S‟il s‟agit d‟un verset de châ- timent, il éprouve de la crainte et demande protection; si c‟est une exaltation, il exalte et magnifie; si c‟est une invocation, il implore et demande »47. Répéter les versets qui ont un effet sur le coeur La répétition des versets qui ont un effet sur le coeur est un autre facteur qui aide à méditer le Coran et à réfléchir sur ses sens. Cette répétition est la forme la plus éminente de l‟arrêt aux sens. à ce propos, nous avons le bel exemple en la personne du Messager d‟Allah.

Abû Dharr relate:
« Le Prophète (صلى الله عليه وسلم)passa la nuit en prière jusqu‟au matin en répétant un seul verset. Il s‟agit de: “Si Tu les châties, ils sont Tes serviteurs. Et si Tu leur pardonnes, c‟est Toi le Puissant, le Sage” (al-Mâ‟ida: 118).48


Ibn al-Qayyim dit:
« Si les gens savaient le bien qu‟il y a dans la lecture du Coran avec méditation, ils s‟y consacreraient en dehors de toute autre chose.
-------------------------------------
46 Muslim (1/536, n° 772)
47 Al-Itqân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (1/283).
48 Al-Nasa’i; jugé fiable par al-Albânî dans Sahîh al-Nasâ’î n°1009¬

19
 Si le lecteur le récite avec méditation, si bien qu‟en passant par un certain verset – dont il a besoin pour la guérison de son coeur – il le répète cent fois s‟il le faut, ou toute une nuit, car la lecture d‟un verset avec méditation et réflexion est meilleure qu‟une lecture complète du Coran sans méditation ni compréhension, plus bénéfique pour le coeur et plus apte à susciter la foi et à apprécier la douceur du Coran »49.

Bishr Ibn al-Surri dit:
«Le verset est comme une datte. Au fur et à mesure que tu la mâches, tu en retires la douceur ». On rapporta ces propos à Abû Sulaymân qui déclara: « Il a dit vrai, sauf que l‟un de vous est éprouvé par le désir de terminer une sourate aussitôt qu‟il l‟entame »50. Des exemples de répétition de versets On rapporte des cas divers et variés où les pieux Anciens répètaient certains versets, dont les plus saillants sont:

Selon Masrûq:
«Tamîm al-Dârî a répété jusqu‟au matin le verset: “Ceux qui commettent des mauvaises actions comptent-ils que Nous allons les traiter comme ceux qui croient et accomplissent les bonnes oeuvres…” (al-Jâthiya: 21).51

„Abbâd Ibn Hamza dit:
«Je suis entré chez Asmâ‟ qui récitait: “Puis Allah nous a favorisés et nous a protégés du châtiment du Samum” (al-Tûr: 27). Elle s‟y arrêta et se mit à chercher protection et à invoquer. Je me rendis au marché pour m‟acquitter d‟une tâche et, à mon retour, elle continuait toujours à demander protection et à invoquer »52.

Un homme – parmi les disciples d‟al-Hasan al-Basrî – raconte:
« Une nuit, j‟étais chez al-Hasan quand il se leva pour prier. Il ne cessa de répéter ce verset jusqu‟au matin: “Et si vous comptiez les bienfaits d‟Allah, vous ne sauriez les dénombrer” (Ibrâhîm: 34). Au matin on lui dit: « Ô Abû Sa„id ! Toute la nuit tu n‟as pas dépassé ce verset. » Il répondit: « Il recèle une leçon. Tu ne lances pas ton regard sans qu‟il ne te revienne après s‟être posé sur une faveur d‟Allah. Or, les faveurs d‟Allah que l‟on ne connaît pas sont encore plus nombreuses »53.

Al-Nawawî dit:
«Un groupe d‟Anciens a veillé. Toute la nuit ou la majeure partie de la nuit, l‟un d‟entre eux a récité un verset en le méditant durant sa lecture »54.

Ibn al-Qayyim dit:
«Telle était l‟habitude des Anciens. L‟un d‟eux récitait un seul verset jusqu‟au matin »55.
---------------------------------------
49 Miftâh Dar al-Sa‘âda(p. 187)
50 Al-Burhân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (1/471)
51 Al-Tabarânî dans al-Kabîr (2/50, n° 1251)
52 Ibn Abî Shayba dans Musannaf (2/25, n° 6037)
53 Ibn Abî al-Dunya dans al-Tahajjud wa Qiyâm al-Layl (1/159, n° 53)
54 Al-Adhkâr (p.87); cf. al-Majmu‘ (2/187); al-TibyânfiÂdabHamalât al-Qur’ân, (p. 108)
55 Miftâh Dâr al-Sa‘âda (p. 187) ¬

20
Connaître les styles coraniques Celui qui ne connaît pas les styles coraniques se trouvera comme un étranger face aux versets du Coran et à la structure de ses phrases, sans compter les difficultés qu‟il rencontrera pour en comprendre les sens. La connaissance de ces styles fait partie des moyens qui aident à méditer le Coran. Ces moyens sont nombreux, dont voici les principaux: La clôture des versets par les plus beaux Noms d‟Allah pour démontrer que la règle mentionnée a un rapport avec ce noble Nom. Le Coran renferme les meilleurs moyens d‟enseignement. En outre, il fait parvenir les significations aux coeurs par les procédés les plus simples et les plus clairs. Parmi ces méthodes d‟ensei- gnement raffinées, mentionnons: la citation des proverbes, qui permettent de mettre en lumière les significations utiles et de représenter les choses sensibles, comme si on les voyait devant soi. Cela fait partie de la bienveillance d‟Allah le Très-Haut envers Ses serviteurs. Le Coran utilise la description vivante de manière palpable et le mouvement qui se renouvelle, vibrant de réalisme, de sorte que les évènements, les récits, les paysages manifestent leur présence. Si on y ajoute le dialogue, les éléments se trouvent réunis pour impressionner le lecteur, qui aura tôt fait d‟oublier que c‟est une parole ou une parabole. Il réagira en fonction de l‟événement et non du récit qui est fait. C‟est le trait caractéris- tique du Coran et l‟un de ses nombreux miracles.

Un autre style du Coran est qu‟il rapporte le récit de manière différente à chaque fois.

Al-Shâtibî dit:
«En somme, quand les récits des Prophètes, tels que Nûh, Hûd, Sâlih, Lût, Shu„ayb, Mûsâ et Hârun – paix soit sur eux – sont évoqués, c‟est pour consoler Muhammad (صلى الله عليه وسلم) et raffermir son coeur, parce que les mécréants se montraient obstinés et le traitaient de menteur, de différentes manières. Par conséquent, le récit est évoqué selon la similarité qu‟il y avait entre sa situation et celle du prophète concerné. Dès lors, une même histoire est présentée différemment, selon les différentes situations »56. D’autres facteurs qui aident à la meditation

Outre ce que nous venons de mentionner – afin de ne pas épiloguer – il existe d‟autres facteurs qui aident le musulman à méditer le Coran. Par souci de brièveté, nous les mentionnons rapidement:
----------------------------------------------
56 Al-Muwafaqât (3/859); cf. Tadabbur al-Qur’ân (pp. 132-139) ¬

21
1. Considérer le Coran dans sa globalité et sa généralité;

2. aborder le contexte du verset de manière détaillée: la structure, la signification, la révélation, la singularité, les significations;

3. s‟arrêter sur les objectifs de base du Coran;

4. étudier le Coran en groupe: comme le Messager d‟Allah (صلى الله عليه وسلم) l‟a étudié avec Jibrîl , afin d‟en tirer profit. Cette étude de groupe est ce qui aide le plus le musulman à com- prendre et méditer le Coran;

5. avoir une confiance absolue dans le texte coranique et le prendre comme juge dans les différends;

6. relever la dimension réaliste du verset afin d‟en faire un tremplin pour traiter sa vie et sa réalité et un critère pour son environnement.

7. vivre avec les sens des versets dans l‟ombre du texte avec ses inspirations et ses bienfaits;

8. relever la personnalité indépendante de la sourate;

9. maîtriser les bases des sciences du tafsîr;

10. se représenter l‟état de la prédication au moment de la révélation des versets;

11. le retour renouvelé vers les versets et ne pas se limiter à une seule méditation, car les sens se renouvellent;

12. recourir aux connaissances et aux cultures nouvelles;

13. la lecture des ouvrages spécialisés en la matière;

Quel est donc le degré d‟importance de la méditation du Coran dans nos esprits? Quelle est la place qu‟occupe la médita- tion dans notre réalité pratique, par rapport à ce que nous lisons à la mosquée avant les prières? éduquons-nous nos enfants et nos élèves à méditer le Coran dans les cercles de mémorisation? Ou bien le plus important est-il la mémorisation, un point c‟est tout, sans méditation ni compréhension, parce que la méditation retarde la mémorisation? Quel est le degré de méditation dans les cours de sciences religieuses dans les écoles, en particulier les leçons de tafsîr? L‟enseignant entraîne-t-il ses élèves à la méditation, ou bien se limite-t-il à la mémorisation des significations des mots?
22
Quelle est la place occupée par les leçons de tafsîr dans les cercles de mémorisation du Coran dans les mosquées: sont-elles en tête de liste ou bien à la fin – au cas où elles existeraient? Quel est le degré d‟importance accordée à la lecture des ouvrages d‟exégèse dans ce que nous récitons? Quand serons-nous convaincus que les bénéfices et la récompense de la ¬méditation sont plus importants que la récitation comme on clamerait de la poésie? Autant de questions qui attendent leurs réponses; y a-t-il quelqu‟un pour y répondre?
23



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مُساهمةموضوع: رد: L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN   L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN Emptyالخميس 13 ديسمبر 2018, 6:55 am

S’arrêter aux significations
Cela veut dire que le lecteur doit s‟arrêter au sens pour méditer et réfléchir avant de passer à un autre. L‟une des preuves les plus éloquentes et les plus claires est la suivante: Hudhayfa rapporte: «Une nuit, j‟ai prié en compagnie du Prophète(صلى الله عليه وسلم). Il a commencé sa lecture par la sourate al-Baqara. Puis, il a poursuivi avec la sourate al-Nisâ‟, qu‟il a lue entièrement, et a continué avec la souratge qu‟il a récitée intégralement. Sa lecture était posée. Quand il rencontrait un verset de glorification, il glori- fiait; quand il passait par un verset de demande, il demandait et quand il rencontrait un verset de protection, il cherchait protection. Puis, il s‟est incliné… »46

La manière de s‟arrêter aux sens:
« Le lecteur doit occuper son coeur à réfléchir sur le sens de ce qu‟il prononce. Ainsi, il connaîtra le sens de chaque verset, réfléchira sur les injonctions et les prohibitions afin d‟y croire et de les accepter. S‟il est de ceux qui ont manqué à ce devoir dans le passé, il s‟excuse et demande pardon. S‟il passe par un verset de miséricorde, il se réjouit et demande la miséricorde. S‟il s‟agit d‟un verset de châ- timent, il éprouve de la crainte et demande protection; si c‟est une exaltation, il exalte et magnifie; si c‟est une invocation, il implore et demande »47. Répéter les versets qui ont un effet sur le coeur La répétition des versets qui ont un effet sur le coeur est un autre facteur qui aide à méditer le Coran et à réfléchir sur ses sens. Cette répétition est la forme la plus éminente de l‟arrêt aux sens. à ce propos, nous avons le bel exemple en la personne du Messager d‟Allah.

Abû Dharr relate:
« Le Prophète (صلى الله عليه وسلم)passa la nuit en prière jusqu‟au matin en répétant un seul verset. Il s‟agit de: “Si Tu les châties, ils sont Tes serviteurs. Et si Tu leur pardonnes, c‟est Toi le Puissant, le Sage” (al-Mâ‟ida: 118).48


Ibn al-Qayyim dit:
« Si les gens savaient le bien qu‟il y a dans la lecture du Coran avec méditation, ils s‟y consacreraient en dehors de toute autre chose.
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46 Muslim (1/536, n° 772)
47 Al-Itqân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (1/283).
48 Al-Nasa’i; jugé fiable par al-Albânî dans Sahîh al-Nasâ’î n°1009¬

19
 Si le lecteur le récite avec méditation, si bien qu‟en passant par un certain verset – dont il a besoin pour la guérison de son coeur – il le répète cent fois s‟il le faut, ou toute une nuit, car la lecture d‟un verset avec méditation et réflexion est meilleure qu‟une lecture complète du Coran sans méditation ni compréhension, plus bénéfique pour le coeur et plus apte à susciter la foi et à apprécier la douceur du Coran »49.

Bishr Ibn al-Surri dit:
«Le verset est comme une datte. Au fur et à mesure que tu la mâches, tu en retires la douceur ». On rapporta ces propos à Abû Sulaymân qui déclara: « Il a dit vrai, sauf que l‟un de vous est éprouvé par le désir de terminer une sourate aussitôt qu‟il l‟entame »50. Des exemples de répétition de versets On rapporte des cas divers et variés où les pieux Anciens répètaient certains versets, dont les plus saillants sont:

Selon Masrûq:
«Tamîm al-Dârî a répété jusqu‟au matin le verset: “Ceux qui commettent des mauvaises actions comptent-ils que Nous allons les traiter comme ceux qui croient et accomplissent les bonnes oeuvres…” (al-Jâthiya: 21).51

„Abbâd Ibn Hamza dit:
«Je suis entré chez Asmâ‟ qui récitait: “Puis Allah nous a favorisés et nous a protégés du châtiment du Samum” (al-Tûr: 27). Elle s‟y arrêta et se mit à chercher protection et à invoquer. Je me rendis au marché pour m‟acquitter d‟une tâche et, à mon retour, elle continuait toujours à demander protection et à invoquer »52.

Un homme – parmi les disciples d‟al-Hasan al-Basrî – raconte:
« Une nuit, j‟étais chez al-Hasan quand il se leva pour prier. Il ne cessa de répéter ce verset jusqu‟au matin: “Et si vous comptiez les bienfaits d‟Allah, vous ne sauriez les dénombrer” (Ibrâhîm: 34). Au matin on lui dit: « Ô Abû Sa„id ! Toute la nuit tu n‟as pas dépassé ce verset. » Il répondit: « Il recèle une leçon. Tu ne lances pas ton regard sans qu‟il ne te revienne après s‟être posé sur une faveur d‟Allah. Or, les faveurs d‟Allah que l‟on ne connaît pas sont encore plus nombreuses »53.

Al-Nawawî dit:
«Un groupe d‟Anciens a veillé. Toute la nuit ou la majeure partie de la nuit, l‟un d‟entre eux a récité un verset en le méditant durant sa lecture »54.

Ibn al-Qayyim dit:
«Telle était l‟habitude des Anciens. L‟un d‟eux récitait un seul verset jusqu‟au matin »55.
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49 Miftâh Dar al-Sa‘âda(p. 187)
50 Al-Burhân fi ‘Ulûm al-Qur’ân (1/471)
51 Al-Tabarânî dans al-Kabîr (2/50, n° 1251)
52 Ibn Abî Shayba dans Musannaf (2/25, n° 6037)
53 Ibn Abî al-Dunya dans al-Tahajjud wa Qiyâm al-Layl (1/159, n° 53)
54 Al-Adhkâr (p.87); cf. al-Majmu‘ (2/187); al-TibyânfiÂdabHamalât al-Qur’ân, (p. 108)
55 Miftâh Dâr al-Sa‘âda (p. 187) ¬

20
Connaître les styles coraniques Celui qui ne connaît pas les styles coraniques se trouvera comme un étranger face aux versets du Coran et à la structure de ses phrases, sans compter les difficultés qu‟il rencontrera pour en comprendre les sens. La connaissance de ces styles fait partie des moyens qui aident à méditer le Coran. Ces moyens sont nombreux, dont voici les principaux: La clôture des versets par les plus beaux Noms d‟Allah pour démontrer que la règle mentionnée a un rapport avec ce noble Nom. Le Coran renferme les meilleurs moyens d‟enseignement. En outre, il fait parvenir les significations aux coeurs par les procédés les plus simples et les plus clairs. Parmi ces méthodes d‟ensei- gnement raffinées, mentionnons: la citation des proverbes, qui permettent de mettre en lumière les significations utiles et de représenter les choses sensibles, comme si on les voyait devant soi. Cela fait partie de la bienveillance d‟Allah le Très-Haut envers Ses serviteurs. Le Coran utilise la description vivante de manière palpable et le mouvement qui se renouvelle, vibrant de réalisme, de sorte que les évènements, les récits, les paysages manifestent leur présence. Si on y ajoute le dialogue, les éléments se trouvent réunis pour impressionner le lecteur, qui aura tôt fait d‟oublier que c‟est une parole ou une parabole. Il réagira en fonction de l‟événement et non du récit qui est fait. C‟est le trait caractéris- tique du Coran et l‟un de ses nombreux miracles.

Un autre style du Coran est qu‟il rapporte le récit de manière différente à chaque fois.

Al-Shâtibî dit:
«En somme, quand les récits des Prophètes, tels que Nûh, Hûd, Sâlih, Lût, Shu„ayb, Mûsâ et Hârun – paix soit sur eux – sont évoqués, c‟est pour consoler Muhammad (صلى الله عليه وسلم) et raffermir son coeur, parce que les mécréants se montraient obstinés et le traitaient de menteur, de différentes manières. Par conséquent, le récit est évoqué selon la similarité qu‟il y avait entre sa situation et celle du prophète concerné. Dès lors, une même histoire est présentée différemment, selon les différentes situations »56. D’autres facteurs qui aident à la meditation

Outre ce que nous venons de mentionner – afin de ne pas épiloguer – il existe d‟autres facteurs qui aident le musulman à méditer le Coran.
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56 Al-Muwafaqât (3/859); cf. Tadabbur al-Qur’ân (pp. 132-139) ¬

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Par souci de brièveté, nous les mentionnons rapidement:

1. Considérer le Coran dans sa globalité et sa généralité;

2. aborder le contexte du verset de manière détaillée: la structure, la signification, la révélation, la singularité, les significations;

3. s‟arrêter sur les objectifs de base du Coran;

4. étudier le Coran en groupe: comme le Messager d‟Allah (صلى الله عليه وسلم) l‟a étudié avec Jibrîl , afin d‟en tirer profit. Cette étude de groupe est ce qui aide le plus le musulman à com- prendre et méditer le Coran;

5. avoir une confiance absolue dans le texte coranique et le prendre comme juge dans les différends;

6. relever la dimension réaliste du verset afin d‟en faire un tremplin pour traiter sa vie et sa réalité et un critère pour son environnement.

7. vivre avec les sens des versets dans l‟ombre du texte avec ses inspirations et ses bienfaits;

8. relever la personnalité indépendante de la sourate;

9. maîtriser les bases des sciences du tafsîr;

10. se représenter l‟état de la prédication au moment de la révélation des versets;

11. le retour renouvelé vers les versets et ne pas se limiter à une seule méditation, car les sens se renouvellent;

12. recourir aux connaissances et aux cultures nouvelles;

13. la lecture des ouvrages spécialisés en la matière;

Quel est donc le degré d‟importance de la méditation du Coran dans nos esprits? Quelle est la place qu‟occupe la médita- tion dans notre réalité pratique, par rapport à ce que nous lisons à la mosquée avant les prières? éduquons-nous nos enfants et nos élèves à méditer le Coran dans les cercles de mémorisation? Ou bien le plus important est-il la mémorisation, un point c‟est tout, sans méditation ni compréhension, parce que la méditation retarde la mémorisation? Quel est le degré de méditation dans les cours de sciences religieuses dans les écoles, en particulier les leçons de tafsîr? L‟enseignant entraîne-t-il ses élèves à la méditation, ou bien se limite-t-il à la mémorisation des significations des mots?
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Quelle est la place occupée par les leçons de tafsîr dans les cercles de mémorisation du Coran dans les mosquées: sont-elles en tête de liste ou bien à la fin – au cas où elles existeraient? Quel est le degré d‟importance accordée à la lecture des ouvrages d‟exégèse dans ce que nous récitons? Quand serons-nous convaincus que les bénéfices et la récompense de la ¬méditation sont plus importants que la récitation comme on clamerait de la poésie? Autant de questions qui attendent leurs réponses; y a-t-il quelqu‟un pour y répondre?
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Les Fruits De La Méditation Du Coran
La récitation du Sublime Coran a de bons fruits qui reviennent au lecteur, tant dans ce monde que dans l‟au-delà. Mais la méditation décuple ces fruits. Les fruits sont si nombreux qu‟il est impossible de les énumérer dans ce court instant. Nous en citerons donc les plus importants: L’approfondissement des racines de la foi La méditation des versets du Noble Coran renforce la conviction du croyant que ce Livre provient d‟Allah le Très-Haut. Car celui qui médite et réfléchit, passe en revue le Sublime Coran du début à la fin, sans y déceler la moindre contradiction ni le plus petit désaccord. Il n‟y trouve pas un seul verset qui en contredise un autre. Il ne trouve même pas un terme que l‟on pourrait remplacer par un autre. Bien au contraire, du début à la fin, il avance selon un même ordre. De ce fait, celui qui le médite sent qu‟il n‟a qu‟une seule source et qu‟il vient d‟un être Sage et Omniscient. Si un autre qu‟Allah en était la source, il y trouverait bien des désaccords et de grandes contradictions.

Cette conviction réalise l‟affermissement de la foi, comme le dit le Très-Haut: “Dis: « C‟est le Saint Esprit qui l‟a fait descendre de la part de ton Seigneur en toute vérité, afin de raf- fermir la foi de ceux qui croient, ainsi qu‟un guide et une bonne annonce pour les musulmans »“ (al-Nahl: 102). Par conséquent, les racines de la foi s‟approfondissent dans le coeur et deviennent plus fermes. ¬
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La méditation fructueuse permet également de concen- trer son attention dans la prière aussi bien qu‟en dehors d‟elle, ce qui a pour effet d‟éloigner les insinuations du diable, qui s‟interposent entre l‟homme et son sentiment de soumission et d‟humilité devant Allah le Très-Haut. Il sera parmi ceux qui ont réussi et qui s‟humilient devant Allah. Le Très-Haut déclare: “Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur prière” (al-Mu‟minûn: 1-2). Quant à l‟infidèle, s‟il est honnête et jouit de l‟assistance divine est révélé par la méditation le pousse vers la foi en Allah et la croyance que le Sublime Coran descend du Seigneur des mondes. Il sortira, dès lors, de la sphère de l‟incroyance et du doute pour rejoindre le domaine de la croyance et de la convic- tion; il quittera les ténèbres de l‟égarement et de l‟ignorance pour la lumière de la voie droite et de la connaissance. Celui qui s‟est affranchi des entraves de l‟imitation et de l‟obstination s‟éloigne, grâce à la méditation, de la croyance corrompue et réalise pour lui-même le bien et le bonheur, tant en ce monde que dans l‟au-delà. La méditation, dans tous les cas, guérit les poitrines des doutes qui envahissent les hésitants et les âmes des maladies aussi nombreuses que diverses. Le Très-Haut dit en effet: “Ô gens ! Une exhortation vous est venue de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une misé- ricorde pour les croyants” (Yûnus: 57). Connaître son Seigneur L‟un des plus grands fruits de la méditation est qu‟elle fait connaître le Seigneur le Très-Haut, ainsi que Son autorité, Sa puissance et la grande faveur dont Il gratifie les croyants.


Al-Sa„di mentionne, entre autres bénéfices de la méditation:
1. elle fait connaître le Seigneur, Ses attributs parfaits ainsi que Son élévation au-dessus des défauts;

2. elle indique la voie qui mène vers Lui, la caractéristique des gens de cette voie et ce qu‟ils gagnent à s‟y engager;

3. elle dévoile l‟identité de l‟ennemi, qui est le véritable en- nemi, ainsi que la voie qui mène vers lui, la caractéris- tique des gens de cette voie et ce dont ils héritent quand les causes du châtiment sont réunies;

4. plus le serviteur médite le Livre, plus sa science aug- mente, ainsi que son oeuvre et sa perspicacité57.
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Réaliser l’adoration pour Allah le Très-Haut Un autre fruit de la méditation est qu‟elle constitue un moyen de connaître ce qu‟Allah veut de nous, la façon d‟adorer le Très-Haut et ce qu‟Il a fait descendre vers nous, parce que le Sublime Coran est une méthode de vie, qu‟Allah Tout Puissant a révélée. C‟est la base de la Législation que les serviteurs sont tenus de méditer, dont ils doivent suivre les injonctions et s‟éloi- gner des interdits, afin de réaliser l‟adoration d‟Allah le Très-Haut. La méditation est une nourriture, un traitement et une arme La méditation constitue, par ailleurs, une nourriture pour l‟âme, un traitement qui guérit les âmes de leurs maux et leur confère une puissante protection – si le croyant sait comment méditer le Coran. Le Très-Haut dit: “Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. Cependant, cela ne fait qu‟accroître la perdition des injustes” (al-Isrâ‟: 82); “Dis: « Pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison” (Fussilat: 44). Cette méditation tire le méditateur de la perplexité et de l‟angoisse pour insuffler en lui le sentiment de sérénité et de stabilité, tout comme elle l‟éloigne de l‟état de perdition pour le rapprocher de celui du bonheur et de la tranquillité d‟esprit. Elle représente également une arme pour repousser les dangers qui guettent l‟individu et la société, de l‟intérieur aussi bien que de l‟extérieur, dans la mesure où elle est utilisée dans le combat contre l‟âme, la résistance aux infidèles et le combat contre eux. En effet, le Très-Haut dit: “Et avec ceci lutte contre eux vigoureusement !” (al-Furqân: 52); “Ô Prophète ! Mène la lutte contre les mécréants et les hypocrites et sois rude à leur égard” (al-Tahrîm: 9). Allah le Très-Haut a ordonné de livrer aux mécréants un grand combat par le Coran, et qu‟il soit effectué par le biais des arguments, des preuves et des démonstrations tirés du Coran. C‟est le combat de Ses Prophètes, de Ses Envoyés et de Ses meilleurs serviteurs. Ils ont médité les versets du Puissant Livre pour s‟en servir dans leur combat contre ceux qui s‟opposent à lui.
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57 Tafsîr al-Sa‘dî(1/376-377) ¬

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À ce propos, al-Tabarî dit:
«Livre contre eux un grand djihad par ce Coran, jusqu‟à ce qu‟ils se soumettent pour recon- naître les obligations qu‟il renferme, y adhèrent et mettent tous ses enseignements en pratique, qu‟ils le veuillent ou non »58.

Abû al-Su„ûd souligne:
«Inviter l‟ensemble des habi- tants de la terre – selon la modalité évoquée – est un grand combat, qu‟on ne peut accomplir à sa juste valeur ni en quantité ni en qualité »59. La clé de ce combat suprême consiste à méditer le Sublime Coran parce que les ennemis n‟ont eu d‟emprise sur les musulmans et ne les ont maîtrisés que lorsque ces derniers ont abandonné la méditation du Coran et n‟ont pas respecté ses enseignements. La méditation recèle une éducation pour les esprits Connaître ce qu‟Allah le Très-Haut a révélé est le plus grand facteur qui éduque les esprits et leur permet de comprendre les réalités bénéfiques pour les suivre et les réalités néfastes pour les éviter. Ni les passions, ni les accidents, ni les imaginations, ni les légendes néfastes et corruptrices des esprits ne les feront dévier. L‟esprit n‟est pas l‟intelligence, la force de compréhension ou l‟éloquence verbale, mais la raison saine est bel et bien la compréhension – dans le coeur – par le serviteur des réalités béné- fiques. C‟est une compréhension qui embrasse leur connaissance, les distingue de leurs contraires, connaît les choses supérieures pour les préférer et les choses inférieures ou néfastes pour les abandonner.

Al-Sa„dî dit:
 «La raison a été ainsi appelée parce que le bien qui lui est bénéfique s‟accroche à lui, et s‟écarte avec lui de tout ce qui lui est néfaste. Par conséquent, celui qui ordonne le bien à autrui et ne le pratique pas, ou interdit le mal et ne l‟abandonne pas, prouve qu‟il est ignorant et manque de raison »60. La méditation, par ailleurs, polit les compétences et développe les capacités intellectuelles La capacité d‟observation et la faculté de réflexion augmen- tent, tandis que son aptitude à aborder les questions s‟élève. Il devient alors un juge raisonnable quand les points de vue et les idées diffèrent. Le Très-Haut déclare: “Dis: « Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas?” (al-Zumar: 9).
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58 Tafsîr al-Tabarî (11/30)
59 Tafsîr Abî al-Su‘ûd (6/225)
60 Tafsîr al-Sa‘dî (1/57) ¬

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Celui qui s‟habitue à la méditation du Coran voit son aptitude à réfléchir sur les textes oraux et écrits s‟accroître, si bien qu‟elle devient sa seconde nature. Il choisira, dès lors, les expressions qui conviennent quand il parle et écrit, afin qu‟on le comprenne sans équivoque ou sans possibilité d‟interprétations susceptibles de lui faire dire autre chose que ce qu‟il a voulu. De même, cette habitude louable le pousse à examiner les discours qu‟il entend ou lit. Il passera la question au crible et évitera tout ce qui le laisse en proie aux ruses, aux stratagèmes et à la convoitise, tant sur le plan individuel que collectif, que ce soit dans l‟échange verbal, l‟écriture des contrats individuels, des engagements, des accords ou des décisions. Il s‟agit là de quelques-uns des bons fruits de la méditation. Où en sommes-nous? Il n‟y a pas, pour le serviteur, meilleure protection contre le diable que la méditation du Coran. C‟est le meilleur rappel. Car avec le rappel, le diable recule et s‟enfuit. Donc, celui qui désire se trouver dans une forteresse inex- pugnable et derrière un bouclier solide ne peut se passer de la méditation du Sublime Coran.



L’ABANDON DE LA MÉDITATION DU CORAN 2013_110
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